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The answer is none. none more black } Océane's Private Subject

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Brendon K. Driesen
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The answer is none. none more black } Océane's Private Subject Vide
MessageSujet: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyVen 21 Aoû - 18:16



        The answer is none. none more black } Océane's Private Subject Adv6 The answer is none. none more black } Océane's Private Subject Adv25 The answer is none. none more black } Océane's Private Subject Rp16
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      The answer is none. none more black } Océane's Private Subject 090813122544836579 BRENDON & OCEANE
      The answer is none. none more black } Océane's Private Subject 090813123136187407
      L'amitié est une religion sans Dieu ni jugement dernier.
      Sans diable non plus. Une religion qui n'est pas étrangère à l'amour. Mais un amour où la guerre et la haine sont proscrites,
      où le silence est possible.

                        The answer is none. none more black } Océane's Private Subject 090813123540269798







    Brendon Klaus Driesen était ce que l’on appelait un Geek, un férue d’ordinateur. A vrai dire de part ses études le bel américain d’origine allemande (le pays de la saucisse) était amené a côtoyé de façon régulière son amant de toujours, son plus fidèle ami, son confident préféré, son flambant neuf ordinateur portable. Entre Brendon et les processeurs c’était une vieille et belle histoire d’amour et en entrant à l’Université ce coup de cœur n’avait fait que se concrétiser un peu plus. Alors oui bien sur il avait immédiatement intégré la confrérie des Theta Eta Beta, grâce à ses notes et aussi parce qu’il fallait bien l’avouer sa passion pour les ordinateurs lui avait permis de triompher du « jeu » imposé comme épreuve de sélection aux bizuts. Bref vous l’avez comprit il me semble Brendon ne faisait pas semblant d’être un geek bosseur, c’était tout simplement un état naturel chez lui. Sa passion pour tout ce qui touchait à l’informatique et au travail informatisé l’avait poussé à choisir la branche de la « mécanique informatisée ». En gros il passait sa journée à programme des micros ordinateurs pour construire, robot, mixeur et autres petits appareils dans ce genre là. Autant dire qu’avec son QI Brendon s’ennuyait un brin en deuxième année et ne devait pas vraiment fournir d’efforts pour se maintenir dans le « haut » du panier de crabe que représentait sa section à l’Université. Une semaine, cela faisait déjà une semaine que la rentrée avait sonnée, et déjà Brendon s’ennuyait. Bien sur aujourd’hui il ne masquait plus son intellect, il avait comprit qu’au sein de sa confrérie il n’avait plus besoin de masquer son « avance » sur le programme en cours. Il n’empêchait que par soucis de ne pas attirer trop l’attention de ses professeurs et de ses camarades il faisait le surpris à chaque fois qu’un professeur leur imposait un « exercice ». C’est ainsi qu’une soixantaine de minutes après le début de son cours de mécanique appliqué Brendon pianotait au fond de la salle sur le clavier de son I Phone en répondant aux questions pièges que lui posait parfois le professeur dans le but de le mettre a contribution pendant que ses camarades ramait sur une programmation qui défilait lentement sur l’écran de l’ordinateur du jeune homme depuis déjà dix minutes. Alors qu’il surfait sur la page Facebook d’un des membres de la confrérie (il venait d’ailleurs d’apprendre par ce biais que le dit membre avait répondu « à croquer » à la question « comment trouvez-vous les fesses de Brendon Driesen ? ». Ce qui avait fait soulevé un sourcil mi amusé mi étonné au jeune homme) lorsque son Messenger l’avertit qu’une conversation venait de démarrer. Surpris il « tactila » sur la fenêtre et sourit en reconnaissant le pseudo de sa « je te déteste mais je t’adore », la très belle et non moins intelligente (elle cachait bien son jeu la petite ^^) Francesca Forester.

    F F : En cours ?
    B D : On peut appeler ça comme ça oui.
    F F : Pédant
    B D : Princesse.
    F F : Prétentieux.
    B D : Attention un mot de plus de deux syllabes ta réputation est en danger ! (^^)
    F F : Oh Big Brother is back ! Bon aller moi je suis censé être en cours alors on abrège.
    B D : Instruit moi ô grande princesse de la mode !
    F F : Ce soir 23h chez les TRI PI amène ta fraise où je te balance une pêche grosse tête !
    B D : J’y serais. A + Fran’ !

    Vingt trois heures. Francesca était elle au courant que les Theta Eta Beta était censé rentrez et être coucher dès vingt deux heures ? Probablement que oui. Mais comme toujours ce n’était qu’un test pas vrai ? Il sourit énigmatiquement et ses yeux se perdirent sur l’écran où défilait le code source de programmation. Vingt deux heures, c’était l’heure à laquelle ils devaient tous se coucher pour être en forme et atteindre l’excellence. Mais soyons réaliste le petit génie qu’il était ne perdrait en rien sa casquette de premier de la classe avec quelques heures de sommeil en moins. Tout ce qu’il lui faudrait ce serait plus de café au matin et il aurait tout le temps de rêvassé en cours quand il aurait finit en avance comme toujours…. Brendon avait donc prit sa décision. Il irait après tout il fallait parfois savoir se détendre, faire passer le plaisir avant le travail… Même si depuis une semaine il fallait l’avoué il fournissait le minimum vital et obtenait les meilleures notes !

    ______________________________

    « Hey Brendon tu peux venir voir cinq minutes »

    Et merde pensa le jeune homme en se figeant soudainement au milieu de l’escalier communautaire menant aux chambres, il était 21h45 et il avait prévu d’aller faire semblant de se coucher à l’heure à laquelle il avait l’habitude d’aller « nidifier ». Mais comme à chaque fois qu’il prévoyait un plan machiavélique sur le dos de ses frères il y avait un grain de sable qui venait bloquer l’engrenage parfaitement huilé de son plan de « bad boy ». Il n’y avait qu’à lui qu’arrivait ce genre de truc quand on y songeait. Peut être parce qu’il était le seul à concevoir pareil plan d’action dans son esprit, ou peut être parce que les règles chez les Theta Eta Beta avait été édictées afin que chacun les respectes… cette question serait à méditer plus tard lorsqu’il n’aurait plus rien à faire que penser. C'est-à-dire dans peut être deux ou trois milles ans ? Et encore il était optimiste là. Enfin bref… Passons. Là n’était pas le sujet de la précédente phrase n’est-il pas ? Encore une fois le fonctionnement d’un de ses plans digne du célèbre inventeur Q. dans James Bond venait de tomber légèrement à l’eau. Pourtant Brendon avait tout prévu, il s’était occupé d’envoyer ce coucher les premières années, avait trainé un moment avec les 2èmes années, aidant même certains qui planchaient encore sur le code source donné en cours. Bref il avait joué son rôle de membre comme chaques soirs, passant même un peu de temps à discuter de mécanique quantique avec un étudiant en physique de quatrième année. Jusque là son plan s’était déroulé sans accro comme une partition de Bach jouée par un virtuose. Et il avait fallut que son « grand frère », qu’il adorait en temps normal, l’appelle alors qu’il montait ce « coucher » (comprendre se glisser par la fenêtre, descendre par le lierre et filer en douce, et non on ne voyait pas seulement ce genre de chose dans les films). Curtis était assit dans la bibliothèque et avait du l’apercevoir lorsqu’il avait franchit la troisième marche de l’escalier, pourtant il l’avait laissé gagné quasiment le palier avant de l’appeler, et merde… Ce pouvait-il que son mentor se doute de quoi que se soit ? Non, c’était impossible, comment aurait-il su ? Brendon passa une main dans ses cheveux cours, un signe de nervosité chez lui, et s’installa face au jeune homme dans le seul fauteuil club se trouvant près de l’âtre de la cheminée où brûlait un faux feu de bois en attendant l’hiver. Une fois assis le regard scrutateur de son ainé se posa sur lui pour ne plus le lâcher, Brendon passa à nouveau la main dans son abondante tignasse de cheveux court. Nerveux ?

    « Oui ? » Demanda finalement le jeune étudiant ne supportant plus le regard de son ainé.
    « Ecoute Brendon on m’a mit au courant d’un projet te concernant. » Le dit Brendon déglutit difficilement tandis que son ainé laissait planer le doute sur la suite de sa phrase.
    « Tu savais Curtis que 61% des étudiants de la ville étaient membres d’une confrérie, et que 81% des étudiants avaient une chambre sur le campus et que… »
    « Ola doucement le petit génie ! Calme. Ce n’est pas avec cette attitude que tu restera en deuxième années, les prof’ de la section parle d’un saut de classe pour toi… »
    « Et que… QUOI ?! »
    Il faillit de justesse lâcher un soupir de soulagement mais se retint bien vite. Il n’était pas sortit d’affaire pour autant, on envisageait de lui faire sauter une classe ? Encore. Comme s’il n’avait pas refuser a chaque fois durant toute sa scolarité ! Merde ! Mais là c’était l’Université il n’avait pas vraiment le choix.
    « Ecoute rien n’est encore définitif, il n’empêche que si tu ne ralentis pas ton rythme Brendon ils vont finir par te faire sauté direct jusqu’en troisième année. Et tu avais bien précisé lors de la soirée de bizuts que tu voulais suivre une scolarité normale non ? »
    « Oui… Oui bien sur… »
    Pensif cette fois si il fit jouer le pin’s de la confrérie sur la manchette de sa veste de costume. « Je vais monter me coucher ok… Je… Merci de m’avoir prévenu. »
    « Ne te bile pas vieux je vais tenter de discuter un peux avec les profs, voir ce qu’il en est réellement, ce ne sont que des rumeurs pour l’instant. »
    « Bonne nuit Curtis. »
    « Bonne nuit petit génie. »


    ______________________________

    Qu’est ce qu’il venait foutre là ? Non mais sérieusement en plein milieu de la nuit, alors qu’il était déjà en retard ?! Brendon espèce d’imbécile mais casse toi ! Pensait-il alors qu’il continuait d’avancer furtivement le long de l’allée, évitant les lampes qui s’allumaient en cas de mouvement. En deux ans ce n’était pas la première fois qu’il venait ici de nuit, mais c’était bel et bien la première fois depuis leur rupture. Rupture qui avait eut lieu quatre mois plus tôt à la veille de ses examens de première année. Une rupture qui lui avait fait l’effet d’un coup de couteau dans le cœur. Mais que venait-il faire là ce soir ? Que foutait-il dans le jardin des Phi Psi Alpha à vingt trois heures trente ? Sortir hors des murs de sa propre confrérie avait été difficile, de nombreux dernières années s’entretenaient dans la bibliothèque et la lumière des lampes éclairaient comme en plein jour le jardin. Brendon s’était laissé glissé le long du treillis de lierre et avait atterrit souplement sur la pelouse cependant, il avait du attendre que ses « frères » éteignent et rejoignent leur chambre avant de pouvoir enfin quitter l’enceinte de la maison étudiante. Il était déjà en retard lorsqu’il avait quitté le domaine des Theta Eta Beta pourtant il ne s’était pas diriger directement vers la maison des Tri Pi. Il se retrouvait donc là tel un imbécile heureux a contempler la façade de la sororité des Phi Psi Alpha, comptant pour lui-même les fenêtres de la maison en partant du coin gauche.

    « 2 …. 5 … Ah voila 7 ! »

    Il se baissa pour ramasser une poignée de gravillon dans la pelouse non loin de l’allée. Sa fenêtre était la septième sur la gauche du premier étage. Elle était comme lui, une fêtarde malgré leur confrérie respective, elle viendrait. Il avait besoin d’elle pour se changer les idées, discuter, elle avait l’habitude de ses états d’âmes et savait comment le distraire. Bon ils ne s’étaient pas vus depuis quatre mois, mais il la connaissait, passé sa gêne au début, elle redeviendrait son Océane. Il passa sa main libre dans ses cheveux, il était tout de même inquiet face à sa réaction. Et puis si quelqu’un l’attrapait là, il était bon pour se faire virer de la confrérie, ou tout du moins de redevenir un membre à bizuter… Mais elle en valait la peine. Il arma son bras et lança une première poignée de gravillon sur la fenêtre. Les petits cailloux tintèrent en rencontrant le verre mais aucune réponse. Il ne se découragea pas pour autant, elle devait dormir. Deuxième poignée, deuxième tintement, aucun résultat. Il allait lancer sa troisième salve lorsqu’il entendit un léger couinement et la fenêtre remonta de quelques centimètres avant de s’ouvrir complètement. La frimousse d’Océane apparut aussitôt à la fenêtre et il en fut soulager. Elle ne devait pas encore avoir de colocataire, tout comme lui. Il murmura suffisamment fort pour qu’elle l’entende.

    « Hey Princesse, descend tes fesses jusqu’ici. Toi et moi on sort. »

    Géniale l’entrée en matière pas vrai ? Du Brendon tout cracher.

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Océane J. Eono
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptySam 22 Aoû - 0:03


    Planquée entre deux rayonnages, Océane jetait des coups d'œil furtifs à droite et à gauche, espérant que la traque avait finalement prit fin. Immobile, elle tendait l'oreille, attentive au moindre bruit extérieur trahissant une présence autre que la sienne. Après quelques secondes de silence, le cœur battant, elle passa la tête au-delà du vieux rayonnage en bois de noyer, pour s'assurer que la voie était libre. Rassurée, elle quitta la section "Géographie politique mondiale", et, son gros ouvrage sous le bras, prit la direction du fond de la bibliothèque universitaire. Tout au fond, là où personne n'allait jamais, pas même les couples d'étudiants un peu trop pressés, et un peu trop exhibitionnistes, tout au fond, là où personne ne viendrait la déranger, là où personne ne se rappellerait son existence. Le parquet craqua sous son poids plume alors qu'elle atteignait l'une des extrémités du bâtiment. Une petite pancarte indiquait "Monde aquatique et fonds marins", ironie du sort. Les ouvrages semblaient avoir été posés là le jour de l'ouverture de l'Université, sans que personne n'y ait touché depuis. Après tout, qui serait intéressé par un référencement des différents noms de poissons d'hier et d'aujourd'hui, publié en 1984 par un certain Norton Jusinck ? Réponse : Personne ! Pas même Océane, malgré son prénom et sa profonde sympathie envers Nemo et sa nageoire atrophiée. Si elle était là ce n'était absolument pas pour parfaire sa culture des mondes sous-marins, mais bel et bien pour un peu de tranquillité et de solitude. De l'isolement. Elle le savait, depuis 4 ans qu'elle était entrée dans cette université et dans sa sororité, elle avait conscience que les moments de réelle solitude serait à proscrire de sa vie, voir de son vocabulaire. Si elle avait accepté de se joindre à une confrérie c'était dans l'unique but d'obtenir une bourse. Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle aurait prit une chambre en dehors du campus, une chambre calme sans des dizaines de sœurs, et des centaines de règles. Doucement elle se laissa tomber sur le parquet, appuyant son dos contre le rayonnage poussiéreux. Le calme, enfin ! Elle ouvrit son gros bouquin et le cala entre ses cuisses. La chimie organique, son programme préféré. En poussant un petit soupire de soulagement, elle sortit une pomme de sa poche, qu'elle frotta le long de sa manche sans jamais quitter son livre des yeux. Elle s'apprêtait à croquer dedans lorsque...

    « Océ ! Enfin ! On te cherche partout depuis une heure ! »
    « Et vous m'avez trouvé. »

    Sa réponse n'avait rien d'engageant. Elle était plutôt ironique, mais ses sœurs ne s'en rendirent pas compte, ou bien elles ne souhaitèrent pas s'en rendre compte. Océane n'eut même pas besoin de relever les yeux pour savoir qui elle allait trouver devant elle. Cela faisait une demi heure qu'elle les fuyait. Elle les avait vu entrer dans le vieux bâtiment et parcourir le vaste espace occupé par de longues tables de lecture, elle savait qu'elle la cherchait elle. Cela faisait une semaine que les cours avaient repris, et cela faisait une semaine qu'elle faisait office d'encyclopédie ambulante pour toutes les petites futures agronomes de la résidence. Encore une fois, les deux premières années voulaient de plus amples informations sur la classification du règne végétal. Océane ne refusait jamais d'aider de pauvres étudiantes en détresse, si ce n'était que l'aide en question dérivait souvent sur un sujet qui passionnait bien plus les petites nouvelles : Les garçons. Elles étaient là depuis une toute petite semaine, elles découvraient un monde qui leur semblait enchanteur, peuplé de sportifs et de fêtes gigantesques. Mais les Phi Psi Alpha se devaient de se distinguer des Tri Pi et autres, et ne pas s'intéresser à ce genre de futilité. Du moins, sur le papier. Océane se devait de les réprimander, de les mettre dans le droit chemin, mais elle-même ne supportant pas vraiment les règles, avait bien du mal à tenir son rôle de moralisatrice. Ça aurait été l'hôpital qui se fout de la charité.

    « Oh ! Au fait ! T'es au courant que le Tri Pi donne une fête monumentale ce soir ? »

    Et voilà ! A peine les deux jeunes filles installées à ses côtés, et Océane lancée dans une explication soporifique sur la différence entre les Procaryotes et les Eucaryotes, que la plus jeune des deux lui coupa la parole pour s'adresser à son amie. Océane poussa un profond soupire, et retourna à la lecture de son propre ouvrage tout en tentant d'ignorer les piaillements de ses deux jeunes sœurs. Les Tri Pi ? Tu parles, les portes de la résidence seraient fermées à double tour bien avant que la fête n'ait débuté. De toutes manières ce genre de fête n'avait absolument aucun intérêt, elles s'en rendraient compte bien vite.

    ___________________________


    « Océane ? Tout va bien ? »

    Assise sur le rebord de sa fenêtre, la brunette, surprise, se retourna en direction de sa porte. Une de ses sœurs se tenait dans l'embrasure, la main posée sur la poignée, hésitant entre entrer ou sortir en courant. Océane aurait choisi l'option 'sortir en courant', mais un peu de sociabilité ne faisait jamais de mal. Néanmoins, ne souhaitant pas vraiment s'embourber dans une longue conversation sans fin, elle se contenta d'hocher la tête, avant de recracher une volute de fumée par la fenêtre ouverte. L'interdiction de fumer dans la résidence était valable pour tout le monde, même pour une 4ème année, même pour un membre d'or, c'est pourquoi Océane s'astreignait à cet exercice périeux à la fenêtre de sa chambre. Personne ne lui disait plus rien et la laissait faire, tant que cela ne dérangeait pas les autres résidentes.

    « Tu es sûre ? On est entrain de se faire une tisane, tu ne veux pas te joindre à nous ? »

    Une tisane ?! Non, vraiment, là, sans façon ! Elle secoua la tête, peut être un peu trop vigoureusement d'ailleurs, car l'intruse tourna les talons et referma la porte derrière elle. Pourquoi se faire du soucis de la sorte ? Est-ce qu'elle avait l'air dépressive ou quelque chose dans le genre ? Océane écrasa sa cigarette dans le petit bol prévu à cet effet sur le rebord de la fenêtre, puis se leva. La pièce n'était pas bien grande, mais elle lui suffisait amplement. Ordonnée, tout comme Océane l'était, elle reflétait parfaitement l'esprit de sa propriétaire. S'approchant du petit miroir au-dessus de sa commode, elle observa ses traits tirés et ses cheveux en broussailles. Pour ses cheveux, malheureusement, il n'y avait plus rien à faire, mais pour sa fatigue, une bonne nuit de repos ne lui ferait pas de mal. N'allez pas croire qu'Océane se souciait particulièrement de son apparence physique, mais cette fatigue qu'elle lisait sur son visage, se faisait ressentir également dans son comportement au quotidien. Elle perdait plus facilement patience que d'ordinaire, et se montrait plus souvent grognonne. Il allait falloir qu'elle prenne sur elle. Elle avait encore toute une année scolaire à tenir avant de retrouver sa Terre, ses racines, son grand-père.

    ____________________________

    Le nez dans son oreiller, Océane cherchait le sommeil, en vain. Comment dormir si tôt ? Comment alors que tout son esprit était en alerte ? Elle détestait ça. Ce moment où en cherchant le sommeil, on laisse son esprit vagabonder au gré des souvenirs et des pensées diverses. Elle aimait le contrôle, et dans cet instant d'abandon, elle ne contrôlait plus rien, pas même son esprit qui lui imposait des souvenirs qu'elle aurait préféré oublier à jamais. Cette chambre ne l'aidait pas vraiment à le faire, tout lui rappelait l'année écoulée, jusqu'à cette casquette négligemment posée sur la tête de lit. Elle la fixa un instant, subissant une avalanche de souvenirs, avant de s'énerver contre elle même, et de plisser les paupières comme pour se forcer au sommeil. Elle souhaitait reprendre cette année sur des bases saines. Boulot, boulot. Rien de plus. Rien de moins. Cette année elle ne se laisserait pas distraire, elle travaillerait dur, et ce serait avec un beau diplôme qu'elle retournerait chez son grand-père. Après tout, l'université est faite pour ça, jusqu'à preuve du contraire. Oui, elle était pleine de bonnes résolutions. Comme se coucher tôt, par exemple. Si seulement elle avait été capable de dormir !! Excédée, elle se tourna une énième fois dans son lit, faisant grincer la literie dans son mouvement sec. Pourquoi n'existait-il pas un bouton 'Off' à l'arrière de son crâne ? Pour y remédier, elle tenta de contrôler ses pensées, s'obligeant à se réciter la définition des Cryptogames. "Division du règne végétal comprennent les embranchements qui dont les organes sexuels sont peu apparent ou tous a fait cachés et sont les végétaux qui ne produisent ni fleurs (cône) ni fruits et ni graines, leurs organes reproducteurs sont sous forme gamètes ou spores. Les végétaux qui appartiennent a cette catégorie sont : les bactéries comme les schizophytes, et les cyanobactéries comme les algues bleus, les phycophytes, les mycophytes comme les champignons et levures; les lichens, les bryophytes, les mousses, ou les ptéridophytes plus connus sous le nom de fougères". Elle allait passer à stade suivant, les Phanérogames, lorsqu'elle entendit un petit tintement contre sa vitre. Fruit de son imagination ? Elle ouvrit un œil, tendant l'oreille, mais le silence régnait dans la chambre. Dans un large souffle agacé, elle se retourna une nouvelle fois, tapotant rageusement son oreiller pour lui donner une forme convenable. Mais alors qu'elle refermait les paupières, le même tintement agaçant se fit entendre. Comme une flèche elle se redressa dans le lit, mettant au défi son esprit de lui dire qu'elle avait encore imaginé le bruit. Sans nul doute cela venait de la fenêtre. Quelqu'un s'amusait à lui jeter des cailloux ?! Perplexe, elle se hissa hors du lit, et se traina jusqu'à la fenêtre. Elle jeta un œil discret par delà la vitre, et remarqua de suite cet idiot planté en plein milieu de la pelouse. C'était une blague ? C'était le destin qui s'amusait à faire des farces ? Elle se recula rapidement, tout en priant pour qu'il ne l'ait pas vu. Elle se passa la main dans les cheveux, faisant marcher son cerveau à plein régime tout en tapotant de son pied nu sur le sol. Que faire ? Il allait réveiller toute la résidence s'il continuait. Peut être même briser un carreau. Et merde ! Sans se laisser le temps pour de plus profondes réflexions, elle s'approcha de la fenêtre, et la souleva rapidement. Certains vous dirons qu'elle suivait une pulsion, elle vous répondra qu'elle souhaitait simplement lui éviter de faire une bêtise. « Hey Princesse, descends tes fesses jusqu'ici. Toi et moi on sort. »

    « Mais t'es malade ? »

    A son tour elle avait murmuré suffisamment fort pour qu'il l'entende. Et au cas où il n'aurait pas saisi le message, elle s'empara de petits graviers sur le rebord de sa fenêtre, et s'empressa de les lui balancer un par un, avec force. Ça le faisait rire ? Pas elle. A court de graviers, elle se mit à l'insulter en français, avec cet acharnement tellement surjoué qu'il prouvait bien qu'elle pensait le contraire. Soudain, elle s'éloigna, le laissant seul dans le jardin face à un mur et une fenêtre ouverte. Ce qu'elle faisait ? Elle s'habillait, tout simplement. Pourquoi ? Elle n'en avait aucune idée, si ce n'est que sortir dans la rue en bas de pyjama et débardeur ne serait pas du meilleur effet. Elle ne l'avait pas vu depuis un siècle, elle n'était pas sûre de savoir ce qu'ils pourraient bien se raconter, mais c'était ainsi, parfois, elle avait besoin de sa présence pour être pleinement elle-même, même si elle avait bien du mal à l'admettre. Et puis, au lieu de tourner en rond pendant des heures en attendant le marchand de sable, autant aller faire un tour, vider son esprit, et revenir se coucher avec le sentiment apaisant d'être vraiment fatiguée. Soudain son sac vola par la fenêtre, atterrissant aux pieds du mangeur de saucisse à la bière, puis ce fut une jambe, rapidement suivie d'une deuxième jambe qui apparut sur le rebord de la fenêtre

    « Et maintenant je fais quoi, Roméo ? Je me casse une jambe ? »

    Il était sympa avec son remake de la sérénade au balcon, mais elle faisait comment pour descendre ? Son regard balaya le mur, et repéra la gouttière sur sa droite. Prenant son courage à deux mains, elle s'en approcha. D'habitude, lorsqu'elle voulait faire le mur, il lui suffisait de passer par la fenêtre du salon, mais ce soir, ses sœurs avaient décidé de faire une soirée tisanes. Elle s'accrocha à la rampe de fortune, et s'y laissa glisser, retombant avec souplesse sur l'herbe fraîche. L'œil noir, elle s'approcha de lui sans un mot, et ramassa son sac avant de l'attraper par le bras pour qu'ils déguerpissent en vitesse. S'ils se faisaient prendre, et l'un et l'autre risquait gros, et pour Océane cela voulait dire sa bourse d'études.

    « Tu connais le téléphone ? Et le café au coin de la rue ? Oui ? Alors pourquoi tu peux pas faire comme tout le monde ? Tu m'énerves ! Oh, et petite précision ! Si je suis là c'est pour t'empêcher de faire une bêtise, rien d'autre ! »

    Là, il s'agissait d'un pieux mensonge, un mensonge pour se donner bonne conscience et ne pas s'avouer qu'elle avait juste eu envie de sortir, de se détendre, et de passer du temps avec lui. Et ça, même sous la torture elle ne l'avouerait pas. Est-ce qu'il était dupe ?

    « On va où ? »

    Oui, c'est toujours utile de poser la question. Avec lui, elle pouvait s'attendre à tout et n'importe quoi. Et dire qu'elle avait dit qu'elle ne se laisserait pas distraire cette année. Fadaises !
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Brendon K. Driesen
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyDim 23 Aoû - 12:25

    Entre Brendon et Océane c’était avant tout l’histoire d’un coup de cœur aussi bien physique que mental. Quand il avait rencontré la belle un an plus tôt il était tombé amoureux d’elle à l’instant où il avait posé ses yeux sur les courbes harmonieuses et féminines de son corps. Mais ce n’était pas seulement une histoire d’attraction physique. Bien sur son amour pour elle était née dans un regard, mais plus il la côtoyait plus il sentait que ce n’était une simple question de sexe ou de désir. Elle représentait un défi et plus il apprenait à la connaître plus il avait envie qu’elle soit sienne. Leur différence d’âge n’était pas importante à ses yeux, et c’était avant ton son esprit, sa curiosité, son intelligence, sa finesse d’analyse qui avait fait d’elle à ses yeux « son âme sœur », elle lui tenait tête, criait plus fort que lui lors de leur dispute, campait sur ses positions telle une lionne en furie et dieu elle était diablement sexy lorsqu’elle se mettait en colère. Pourtant malgré ce coup de cœur immédiat Brendon avait mit un temps fou à persuader Océane de sortir avec lui. Ce qui lorsqu’on connaissait le jeune homme et sa réputation de tombeur romantique était assez étonnant. Mais elle avait résisté farouchement à ce que lui dictait peut être son cœur jusqu’à ce que finalement à force d’acharnement, de tests réussis Brendon finisse par avoir gain de cause. Elle lui avait résisté quatre mois, il avait eut grâce à son cœur vers la fin décembre après une cours acharnée qui mêla sortis, cafés, disputes théoriques sur les biens fait de la production agricole assisté par ordinateur, et aussi gifles, rebuffades et claquements de portes. Brendon avait rencontré Océane lors de sa première journée à l’Université, lors de la journée d’accueil des premières années. Elle tenait le stand de sa sororité avec la présidente des Phi Psi Alpha, Brendon flânait entre les stands après s’être porté candidat dans la fraternité qu’il convoitait. Il l’avait alors aperçut, elle se tenait souriante et légèrement penché au dessus du comptoir parlait avec animation à une jeune fille aux lunettes dignes de Harry Potter. Son décolleté léger laissait voir une naissance de poitrine généreusement bronzée parsemé d’une myriade de taches de rousseurs, ses longs cheveux bruns cascadaient autour de son visage tout aussi bronzé. Elle passait régulièrement une main dans ses cheveux afin de dégagé son visage tout en continuant a parlé avec animation avec cette potentielle future recrue. Son tee-shirt col en V gris bleu mettait en valeur sa peau bronzé et faisait ressortir ses grands yeux verts. Il se dégageait d’elle un charisme, une sensualité folle dont elle n’avait même pas conscience. Il s’était approché de sa démarche souple et assuré, s’accoudant à un arbre tout proche afin de l’écouter parler tout en la déshabillant du regard bien malgré lui.

    « L’avantage des Phi Psi Alpha c’est que nous n’accueillons que l’élite du campus. Personne n’entre dans la sororité parce que papa et maman sont de grands avocats. L’adhésion au Phi Psi est basée sur le mérite. Nous ne prenons que les meilleurs et l’avantage de notre confrérie est que nous bénéficions de bourse scolaire… »
    « On m’a aussi parlé des Tri Pi… »
    Commença la jeune fille peu sur d’elle, impressionné par le charisme et la force de persuasion de son interlocutrice.
    « Les Tri Pi ont très mauvaises réputations sur le Campus tu sais Emily, se sont des fêtardes et les professeurs en apercevant leur « badge » les cataloguent immédiatement, et ne leur facilite en rien la vie. Tu gâcherais ton potentiel… Il me semble que tu viens poursuivre des études de médecine n’est ce pas ? Arriveras-tu a travaillé au milieu des piaillements, des soirées arrosés improvisées qui pullulent dans la confrérie ? Lorsque l’on s’engage avec les Phi Psi on fait serment de se donner tout les moyens d’atteindre l’excellence, et notamment en ne se trainant pas à toutes les fêtes du Campus. »

    Un sourire amusé effleura les lèvres du jeune homme lorsqu’il constata que de là où il se trouvait il pouvait voir la jeune femme croisée les doigts derrière son dos. Ainsi il avait à faire à une fêtarde. Elle avait le look d’un garçon manqué, jean, tee-shirt à slogan qui retombait sur sa taille, cheveux n’était pas coiffé ni lisser comme ceux de la plus part des filles de son âge, elle était belle, mais n’en avait aucunement conscience. Elle était sexy, sensuelle, charmante, charismatique et possédait une descente de rein à faire pâlir d’envie toutes les Trip Pi. Lorsque la jeune étudiante s’éloigna une brochure sous le bras, Brendon s’approcha du stand un sourire amusé et taquin aux lèvres, s’accoudant avec nonchalance sur le comptoir alors que la belle ne s’était pas encore reculé.

    « Ce n’est pas bien de mentir » Commenta t-il simplement et passant une main dans ses cheveux les yeux rieurs.
    « Et tu es ? » Se contenta t-elle de répondre en se reculant afin de ne plus être aussi proche du visage de son interlocuteur.
    « Brendon, Brendon Driesen. Mais je persiste ce n’est pas bien de mentir. Je t’ai vu croisé les doigts depuis là-bas. » Ajouta t-il en désignant le tronc d’arbre derrière elle. La jeune femme se retourna observa un instant l’endroit qu’il avait désigné. « J’avais aussi une excellente vu sur ta chute de rein » La devança t-il alors qu’elle dardait sur lui un regard franchement amusé.
    « Et tu avoues que tu me matais les fesses comme ça. »
    « Les Thêta Eta Beta prime l’honnêté comme valeur de base il me semble. »
    « Oh je vois ca explique tout. D’ordinaire les membres de ta confrérie s’obstinent à regarder, il n’ose pas « toucher ». »
    Plaisanta t-elle franchement amusé par la provocation du jeune homme.
    « Oh tu sembles déçue Princesse. Tu aurais aimé que je te touche ? » Questionna t-il amusé. « Je pourrais tu sais, histoire de te montrer qu’il y a des exceptions à la règle. » Oh Brendon qui faisait dans la perversité c’était surprenant.
    « La confrérie des Phi Psi est exclusivement réservée aux filles tu sais alors sauf si tu es une fille… » Elle le détailla un moment d’un regard moqueur. « Je crois que cette conversation s’arrête là. » Termina t-elle finalement.
    « Pour le moment je pense que oui… » Il jeta un coup d’œil a sa poitrine et au badge avec son nom. « Océane… »

    ____________________________

    Paresseusement assit dans un rayon de soleil Brendon attendait patiemment devant l’amphithéâtre que le cours se termine, il était en avance de quelques minutes aussi pianotait-il sur son PDA afin de faire passer le temps apportant quelques modifications à un code source pour son cours de mécanique appliqué. Lorsqu’il entendit les bruits pas et le joyeux concerto de voix qui annonçaient d’ordinaire la fin d’un cours il rangea son portable dans la poche de son jean griffé Levis et récupéra le porte gobelet en carton qui maintenait droit les tasses Starbuck qu’il était passé prendre quelques minutes plus tôt. Il s’était écoulé plus de deux semaines depuis leur première rencontre, le bizutage, l’installation au sein de la confrérie, le début des cours l’avaient tenu éloigner de la charmante Océane, mais aujourd’hui était le deuxième jour de ce qui s’annonçait, bien qu’il ne le su pas encore, comme une très longue manœuvre de séduction. Les élèves sortaient de l’amphi par petits groupes de trois ou quatre, discutant entre eux avec animation. Il avait apprit qu’elle était en troisième année d’agronomie, qu’elle s’appelait Océane Eono et qu’elle avait pour ambition de reprendre l’affaire familiale. C’était impressionnant ce que l’on pouvait apprendre lorsqu’on piratait le système d’admission de l’Université. Le petit génie guettait patiemment sa « proie », ne lâchant pas des yeux la porte de la salle. Elle sortit la dernière seule en compagnie du professeur, discutant avec lui d’un problème d’irrigation à ce qui comprit des brides de conversation qu’il percevait. Elle le remercia et se retourna se retrouvant soudainement nez à nez avec lui.

    « Toi ! » C’était plus un léger cri de surprise qu’un reproche, un sourire apparut sur les lèvres du jeune homme qui lui tendit une des tasses Starbuck.
    « J’ai pensé que tu aurais envie d’autre chose que d’une tisane pendant ton heure de pose… »

    Son sourire transforma son visage une telle innocence transpirait de ses traits qu’on lui aurait donné le bon dieu sans confession pourtant, cette expression angélique était détrompé par la petite flamme de provocation qui brillait dans ses yeux. Ce n’était pas du genre de Brendon de tombé amoureux à vrai dire en dix huit ans d’existence il n’avait jamais été réellement le « demandeur » dans une relation plutôt le « demander » et son QI ainsi que sa maturité ne l’avait pas aidé a gardé une relation stable avec quelqu’un qui n’était pas sur le même plan de maturité que lui. Mais en Océane il percevait quelque chose de différent, une aura qui la distinguait des autres, la façon qu’elle avait de bougé, de se tenir, de parler, la flamme dans ses yeux couleurs émeraudes.

    « Coffee and Cigarette » S’amusa t-il à chantonner en lui tendant ses cigarettes préférées et sa tasse en carton. Qui avait dit que les Geek ne savaient pas draguer ? Que disait Francesca au sujet de Brendon déjà « intelligent mais pas ringard pour autant » ? What’s Else ?

    ____________________________

    Il lui avait fallut près de quatre mois avant qu’elle n’accepte de sortir avec lui. Et durant ce « temps d’adaptation » les « amis » avaient eut de nombreuses disputes sur des sujets variés, il suffisait que Brendon se laisse aller à un soupçon de romantisme avec elle pour qu’Océane se braque et l’envoie paitre. Ils étaient amis et elle n’accordait pas sa confiance facilement, il avait ramé pour que petit à petit elle comprenne qu’il ne lui ferrait pas de mal si elle se laissait aller. Leur première grosse « dispute » était survenu peut être un mois après que le jeune homme lui eut apporté ce premier café comme « tout le monde », mais à sa façon (^^). Il avait attendu toute la soirée sur le perron des Phi Psi que la belle daigne faire une apparition, il savait pour en avoir fait l’expérience qu’il ne fallait pas la déranger lorsqu’elle se trouvait à la bibliothèque aussi attendait-il son retour sur le perron, les garçons n’étant pas admis au sein de la résidence. Lorsqu’il entendit l’éclat cristallin de son rire venant du bout de l’allée il referma son livre de mécanique quantique et se redressa, dévalant les marches manquant de peu de se vautrer lamentablement sur les gravillons. C’est alors qu’ils débouchèrent dans son champ de vision, remontant l’allée main dans la main en riant et en souriant, heureux. Le cœur de Brendon se serra tandis que son visage souriant se refermait brusquement comme une huitre. Un sportif, il portait le blouson de l’Université réservé aux athlètes. Comme c’était… trivial.


    « Brendon qu’est ce que tu fais là ?! » Il y avait tant de naïveté et de surprise dans sa voix qu’il faillit modifier le ton de sa phrase au moment où la réplique idéale lui venait à l’esprit.
    « Je passais voir si tu ne viendrais pas dîner avec moi. Mais j’arrive trop tard à ce que je vois. Have Fun tonight Princesse. » Lança t-il avant de s’éloigner rapidement, courant presque.

    Pourquoi se sentait il trahit ainsi ? Pourquoi avait-il réagit si stupidement, elle ne lui avait rien promit, rien du tout. C’était lui qui s’était bêtement mit en tête que tant qu’elle lui résisterait elle ne verrait personne d’autre. Qu’avait il crut ? Il venait tout juste d’avoir 18 ans, elle est avait 20, elle n’allait pas s’amouracher d’un premier année tout aussi intelligent et mature qu’il soit. Alors qu’il marchait il l’entendit l’appeler mais ne s’arrêta pas, cependant elle le rattrapa avant qu’il ne tourne au coin de l’allée. L’attrapant par le bras elle le força à s’arrêter et à se retourner.


    « Je peux savoir ce que s’était que ça ? » Questionna t-elle en cherchant à accroché son regard fuyant.
    « Rien, ce n’était rien du tout. Tu fais bien ce que tu veux de ta vie de toute façon, qu’est ce que t’en as à faire de savoir ce que « c’était que ça » ? » La gifle le surprit par sa violence. Il fit un pas en arrière et machinalement bloqua les poignets de la jeune femme.
    « Lâche-moi sombre crétin ! » Elle se débattait mais il ne faisait que la rapproché un peu plus de lui pour qu’elle n’échappe pas à son emprise. « Lâche-moi espèce de mycophyte décérébré ! »
    « Putain Eono est ce qu’il t’arrive de la fermer parfois ? »
    Et aussi soudainement qu’il s’en était allé, qu’il s’était mit en colère, il l’embrassa avec douceur.

    La gifle qui s’en suivit fut monumentale, tout comme furent longues les deux semaines durant lesquelles elle avait refusé de lui parler, de répondre à ses SMS, a ses email ou encore aux messages qu’il laissait dans son casier servant de boite aux lettres au Phi Psi. Mais il s’en fichait. L’important à l’époque c’était qu’avant de le gifler elle avait répondu à son baiser.


Dernière édition par Brendon K. Driesen le Dim 23 Aoû - 12:45, édité 2 fois
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The answer is none. none more black } Océane's Private Subject Vide
MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyDim 23 Aoû - 12:26



    ____________________________

    Tout allait bien entre eux lorsqu’ils jouaient à ce petit jeu de « je t’aime moi non plus ». Ils se prenaient la tête, se réconciliaient, Océane le remettait en place lorsqu’il allait trop « loin », et lui s’habituait peu à peu à l’idée qu’elle ne le blesserait pas qu’il pourrait s’attacher à elle et avoir confiance. Il était comme un joueur de Poker novice qui misait tout sur un seul coup. Et sur ce coup là il avait tout perdu. Leur relation avait beau avoir été intense, passionné, pleine de haut, il y avait surtout eut beaucoup de bas, de douleur, de disputes, de prises de tête. Ils s’étaient fait beaucoup de mal. Si bien qu’Océane avait prit la décision de mettre fin à leur histoire. Poignardant en plein cœur son amant, mais Brendon savait qu’elle avait raison, que s’ils continuaient ils finiraient par se détester. Quatre mois plus tôt ils avaient rompus juste avant les vacances, et depuis ils ne s’étaient plus revus. Il ne l’avait pas oublié et s’efforçait de la voir comme l’amie qu’elle avait toujours été pour lui. Lorsque Curtis lui avait fait part des débats qui se tenaient actuellement sur son « avenir », il avait alors pensé que la seule personne qui comprendrait était Océane. Il lui avait parlé du fait que jamais avait aujourd’hui il n’avait eut l’impression d’être à sa place. Dans sa famille, à l’école primaire, au collège, au lycée. C’était la première fois de sa vie que malgré son QI et sa maturité il se sentait à sa place. La seule et unique fois. S’il « sautait » une classe il devrait tout reprendre de zéro, s’adapter avec des gens qui le considérait comme une menace sur leur classement actuel… Il avait besoin de sortir, de s’aérer, et peut être de discuter. Et c’était aussitôt le visage de son amie qui lui était venue à l’esprit. Aussi il se trouvait là a balancer des gravillons sur sa fenêtre en pleine nuit. Risquant sa place dans la confrérie et aussi sa bourse. Mais t’es malade fut la seule réponse qu’elle murmura lorsqu’il lui annonça qu’ils sortaient, sans vraiment lui demander son avis par ailleurs. Elle lui balança les gravillons mais il les esquiva aisément d’un pas sur le côté, son comportement le fit rire mais il étouffa vite le son de son éclat de sourire si particulier afin de ne pas ameuter toute la sororité. Elle l’insultait en français mais c’était tellement sur jouer qu’il ne pouvait que rire un peu plus. Mais lorsqu’elle disparue subitement le rire se bloqua dans sa gorge et l’espace d’un instant il douta. Puis elle réapparut, habiller cette fois, elle enjamba l’appui de la fenêtre après lui avoir balancée son sac, dieu merci grâce à son sens de l’esquive il avait évité de se le prendre en pleine poire.


    « Non ma petite Juliette tu t’accroches juste à la gouttière et si tu tombes et bien… je t’abandonne… » Répliqua t-il avec humour. « Aller ma petite Paysanne ! Courage ! Je suis sur que t’as déjà fait pire. Tiens comme là fois où mon colloc’ a faillit te trouver dans ma chambre et que t’as été obligé de… » Son arrivé sur l’herbe fraîche le força à se taire au vu du regard qu’elle lui lançait il valait mieux pour lui qu’elle ne termine par sa phrase.

    Elle s’approcha de lui, récupéra son sac dans l’herbe et l’entraina par le bras hors de la résidence. Lorsqu’ils eurent franchis les « portes » de l’enceinte de la sororité elle se mit à le « disputé » mais si le ton y étais la lumière dans ses iris détrompait ses paroles, elle semblait heureuse de le revoir après une si longue période d’absence.

    « Tu sais bien que j’ai en horreur les choses triviales comme les SMS, les cafés. C’est ce qui t’as plus non chez moi ? Mon sens de l’à-propos si particulier ! » La charia t-il en déposant un léger baiser sur sa joue. « Et puis tu aimes que je torture tes petits méninges en apparaissant au milieu de la nuit et t’entrainant faire la fête ! Et puis c’est toi la rebelle qui cause toujours des problèmes. Si mes souvenirs sont bons la dernière fois que j’ai fais une bêtise c’était parce qu’un type bourré t’avais dragué a la soirée des (….) et qu’il n’avait pas comprit le sens du mot non. »

    Soudainement elle le coupa l’interrogeant sur leur destination, il eut un sourire énigmatique et la prit par la taille tandis qu’il dépassait un des « gardes » du campus. Ils lui adressèrent un petit sourire et Brendon la relâcha lorsqu’il fut hors de vue mais garda son bras sous celui de sa compagne et lâcha avec un sourire amusé.

    « Toi et moi cendrillon allons danser à la méga party des Tri Pi… » Il lui sourit et détailla sa tenue des yeux. Elle portait un jean taille basse des ballerines vernies très vintage et un simple débardeur au décolleté prononcer décorer d’un fin ruban de dentelle. Ce qui sur d’autre n’aurait eut aucun effet en jetait sur elle, elle était très belle. Quant à lui il portait un jean noir et une chemise blanche ainsi qu’une fine cravate de soie tout aussi noire que son pantalon une veste était juché sur son avant bras. Leurs tenu était totalement différente pourtant ils s’accordaient parfaitement.[/i] « Et je sens que l’on va être le roi et la reine de la nuit ! » Ajouta t-il en lui tendant un paquet de cigarettes et son briquet.

    ____________________________

    La maison des Tri Pi était illuminé de la grille du portait jusqu'à l’antenne du toit. On aurait dit un immense arbre de Noël ou alors une piste d’atterrissage pour les extra terrestres. Ils se figèrent à l’entré du jardin et se regardèrent, ce fut Brendon qui le premier éclata de rire bientôt suivit par la jeune femme. Dans les jardins étaient disposés pêle-mêle des tables, des couples, des bancs, des futs de bières, des danseurs, des « perchés ». Bref une vraie fête des Tri Pi.


    « Hey mec ! Sympa ta meuf ! » Lança un étudiant ivre en passant près d’eux. « Venez donc boire un verre. »
    « Je te préviens, pas de mec bourré cette fois, j’ai un partiel de physique demain, j’ai besoin de mes mains »
    Plaisanta t-il.

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Océane J. Eono
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyMar 25 Aoû - 10:33


    « Horreur ! J'ai bien cru que cette journée ne finirait jamais ! »

    Ramassant les brochures, la brunette en faisait des tas, qu'elle rangeait par la suite dans un des cartons que lui tendait sa soeur. Elle n'avait qu'une hâte : rentrer à la résidence, rejoindre sa chambre, et s'isoler grâce à son précieux I-pod. Des journées comme celle-ci, elle s'en passerait volontiers. Elle tenait à sa tranquillité et son indépendance, mais c'était son art de la persuasion et sa qualité d'oratrice qui avait prévalues aux yeux de la sororité. Océane était le membre idéal pour recruter d'autres membres. Sauf que passer une journée à parlementer, argumenter avec des jeunes cruches tout droit sorties de leur lycée de province avec la ferme intention de perdre leur virginité lors de la première fête étudiante venue, et de devenir les prochaines reines de l'université, n'était pas l'activité favorite d'Océane, surtout pas lors de cette journée off, qu'elle aurait pu passer à tout autre chose.

    « C'était qui ? »
    « Qui ? »

    Ramenant le carton plein contre sa poitrine, la jeune femme avait relevé le nez vers sa sœur, tout en avançant en direction de leur résidence. Elle la dévisageait, ne comprenant réellement pas de qui elle parlait. Une centaine de prétendantes avaient défilé tout au long de la journée, alors elle ferait bien de se montrer moins laconique sur les bords.

    « Tu sais très bien de qui je parle ! 1m83, je dirais, les cheveux en vrac, un regard bleu azur et un sourire en coin des plus craquants. »
    « Oh, lui ? »
    « Oui, "Lui" ! »
    Un léger sourire naquit sur les lèvres de la rousse, amusée par l'attitude distante de sa sœur.
    « Un première année un peu trop sûr de lui à mon goût. »Expliqua Océane avec désinvolture.« De ceux qui pensent pouvoir claquer des doigts et tomber toutes les filles... »
    « Il peut claquer des doigts et tomber toutes les filles ! »
    La coupa-t-elle.
    « Peut être, mais pas moi ! »S'indigna-t-elle. Elle n'était pas comme les "autres".
    « Pourtant il te faisait sourire, non ? »
    « Par simple politesse, rien de plus. »
    D'un geste du bras, elle balaya toute éventualité de romance.
    « Pourtant... »
    « Pourtant rien ! »
    S'exclama-t-elle, finalement, avant que, fatalité, son carton ne s'ouvre par le bas, et répande son contenu sur le sol. Océane se baissa, et avec l'aide de sa sœur, entreprit de tout ramasser. « Ce Driesen ne m'intéresse pas le moins du monde ! »Souffla-t-elle en espérant mettre un terme à la conversation.
    « Oh ! »Sa soeur venait de s'immobiliser, et fixait Océane sans mot dire.
    « Quoi ?! »
    « Tu as retenu son nom ! »
    « J'ai bonne mémoire ! »
    Elle accéléra le mouvement, remettant toutes les brochures en vrac dans le carton, avant de se relever et de repartir en pressant le pas.
    « Océane ! Allez ! Tu peux bien l'avouer ! Il te plait ! »

    Mais Océane n'écoutait plus. Elle avait laissé sa sœur loin derrière elle, sur le chemin menant à la Résidence. Elle l'imaginait battre des bras le long de son corps, lui faire signe de revenir, mais la brunette ne se retournerait pas. Quelle idée, aussi, de la chercher avec cet espèce d'arrogant qui pensait pouvoir conquérir le monde avec son sourire et sa provocation. Certes, il était charmant avec du recul, mais beaucoup de recul, énormément de recul, une vingtaine de kilomètres de recul. A vrai dire, il était juste agaçant. D'ailleurs pourquoi elle pensait encore à lui ? Aucun intérêt !

    ____________________________

    Debout sur son lit, elle restait les bras croisés sous sa poitrine, le dos appuyé contre le mur derrière elle, ses yeux ne se détachant pas de la fenêtre restée entrouverte. Elle était attentive au moindre bruit en provenance de l'extérieur, impatiente, et anxieuse aussi. Qu'est-ce qu'il faisait ? Elle avait envoyé son texto il y avait plus de vingt minutes. Et s'il ne venait pas ? Et s'il dormait ? Et s'il avait décidé qu'il avait trop ramé et qu'il était plus que temps de passer à autre chose ? Prise de doute, elle fourra son index entre ses lèvres, et entreprit de se ronger l'ongle. Et si... ? Elle avait trop tergiversé, c'était son plus gros problème. Elle réfléchissait sans cesse, pesant le pour et le contre, étant prête à dresser sur papier le fameux "Thèse - antithèse - synthèse" dans l'unique but de décider si oui ou non, changer son lit de place était une bonne idée. Parce que si elle le mettait à gauche, alors elle n'atteindrait plus la lampe de chevet, et si elle le mettait à droite, elle allait se retrouver juste sous la fenêtre. Ce n'était donc pas une décision à prendre à la légère. Mais bon, son lit n'avait finalement pas encore bougé de place, et ce n'était pas pour cette raison qu'elle se rongeait les ongles. 22 minutes. Il ne viendrait plus. Dépitée, elle se laissa retomber sur son matelas, rebondissant doucement en portant un regard triste sur la fenêtre. Soudain, un bruit la fit sursauter. Ça venait de l'extérieur sans aucun doute possible. Dans une petite pointe de stress, elle se releva, reprenant sa position initiale contre le mur, figée dans une expression d'affolement feinte, mais paraissant réelle tant son stress était palpable. Une tête hirsute ne mit pas longtemps à apparaitre, suivie de près par le reste d'une silhouette svelte, se faufilant par la fenêtre, atterrissant sur le tapis, et se relevant avec souplesse.

    « Alors ? C'est quoi l'urgence ? »Demanda la voix suave un sourire aux lèvres. Sans un mot, la jeune femme pointa du doigt la bibliothèque, et provoqua l'interrogation dans le regard de son interlocuteur qui passait d'elle au meuble, puis du meuble à elle. « Mais encore ? »Insista-t-il en haussant les épaules.
    « Y a un truc. »Annonça-t-elle tout bas en s'approchant de lui, restant debout sur le lit, mais se trouvant à présent à quelques centimètres, observant la bibliothèque tout comme lui. « Je suis sûre c'est un rat ! »
    « Un rat ?! »
    « Oui ! Ou une grosse araignée. »
    « En effet, elle doit être énorme pour que tu la confondes avec un rat... »
    Commença-t-il, sérieusement amusé, tout en se dirigeant vers la bibliothèque. « ... et que tu m'appelles moi à la rescousse, alors que tu es loin d'être l'unique occupante de cette résidence. »
    « Fais attention à toi ! »
    Le coupa-t-elle comme pour donner plus de crédibilité à cette scène, tout en ayant pleinement conscience qu'il n'y croyait pas un instant.
    « Oh ? Ça me touche, ça ! Promis, femme ! Mais si je ne reviens pas vivant de ce combat, oublie-moi, refais ta vie ! »Il avait plaqué une main contre son cœur, et proclamait tout cela avec tant de théâtralité qu'Océane leva les yeux au ciel. Dans un sourire en coin, il lui tourna le dos, et entreprit de déplacer le meuble en faisant le moins de bruit possible. Finalement, après un court instant, il se retourna et lui fit face. « Tu sais ce que je pense ? »Demanda-t-il en s'avançant vers elle. Silencieuse, accroupie sur le matelas, elle se contenta d'hocher négativement la tête. « Je pense que tu es probablement la fille la plus intelligente que je connaisse, et pourtant... »
    « Pourtant... ? »
    Répéta-t-elle, comme captivée, alors qu'il ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres d'elle.
    « Pourtant c'est la pire excuse pour attirer un homme dans une chambre qu'il m'ait été donné de voir. »Termina-t-il en souriant à quelques millimètres de son visage.
    « Je manque de pratique. »Souffla-t-elle sans le quitter des yeux.
    « Si je t'embrasse maintenant, tu vas me gifler ? »

    Elle ne répondit rien, absolument aucun mot ne s'échappa d'entre ses lèvres si ce n'est un léger soupire, alors qu'elle secouait lentement la tête de gauche à droite en se mordillant la lèvre inférieure. Par mesure de précaution il vint, dans une caresse, s'emparer de ses poignets, les coinçant dans son dos, ce qui eut pour effet de la faire rire, juste avant qu'il ne prenne ses lèvres... et bien plus.

    ______________________________

    Des moments magiques, ils en avaient eut, plus que n'importe qui, au point de croire que rien ne pourrait jamais les atteindre. Comme s'ils s'avéraient aussi solide qu'un couple ensemble depuis des années. Ils croyaient se connaitre, se désirer plus que personne d'autre ne serait capable d'aimer l'autre. Peut être avaient-ils raison, peut être avaient-ils tort, une chose est sûre, l'enfer débuta peu de temps après ça. Ils étaient tellement similaires, peut être que le problème venait de là. Ils pensaient pouvoir prévoir comment l'autre allait réagir, et lorsque ce n'était pas le cas, le clash était inévitable. Ils s'aimaient, oui, mais de la mauvaise manière, avec jalousie, possessivité, manipulation. Finalement se faisaient-ils réellement confiance ? Océane était continuellement sur la défensive, ne supportant pas de le voir séduire à tour de bras, se rendant malade dès qu'elle surprenait une Tri Pi lui tourner autour. Est-ce qu'elle lui faisait des scènes ? Non, jamais, elle prenait sur elle, et somatisait à longueur de temps. Lui, pour sa part, ne se gênait absolument pas pour lui faire crise sur crise, allant même jusqu'à faire le vide autour d'elle. Elle ne se laissait pas faire et lui pourrissait la vie en retour, par vengeance, pour lui montrer ce que cela faisait, mais rien n'y faisait, ils ne parvenaient à se comprendre alors qu'ils avaient exactement le même comportement. Pourtant les réconciliations étant presque plus impressionnantes que les disputes, et ils se retrouvaient dans l'incapacité de se séparer. Le repousser était tout bonnement impossible pour Océane qui se retrouvait, bien souvent, à provoquer une dispute juste pour l'intensité et l'ardeur qu'il mettait à lui prouver son amour. Sans cesse en demande de preuves, elle ne supportait pas qu'il lui en demande. Identiques, mais pas complémentaires. Ils avaient fini par jeter l'éponge. Non, elle avait fini par jeter l'éponge, car c'était elle qui avait prit la décision, et qui la lui avait imposé. Est-ce qu'elle regrettait ? Parfois, oui, mais lors de ces phases de nostalgie, il lui suffisait de repenser aux disputes, aux accrochages réguliers, aux provocations continuelles juste pour se prouver que l'autre l'aime, pour rappeler pourquoi cette décision avait été prise. Pour autant, elle était incapable de se passer de lui, comme si, au final, il faisait partie de son écosystème, et que d'une manière ou d'une autre, sa présence était indispensable à la survie de sa propre espèce. C'est la seule explication rationnelle qu'elle avait trouvé, une explication d'agronome, comme d'habitude. Ils avaient rompus juste avant les vacances d'été, juste avant qu'elle ne reparte chez elle, et lui chez lui. Cela n'avait pas été facile, mais le changement de décor, le fait d'être en famille loin de tout, loin de lui et de l'université, lui avait permis d'aller de l'avant. Loin de la résidence, elle était comme coupée de ses mauvaises habitudes, comme s'emparer de son téléphone dès le réveil pour le textoter en avalant son café. Dans la maison familiale, son café, elle le prenait avec son grand-père, juste avant d'aller s'occuper de la traite des vaches, à 5h du matin. Aucun risque, donc, de la voir se saisir de son téléphone juste pour savoir s'il avait bien dormi. Il dormait surement encore, ou bien rentrait juste de soirée. Loin de tout, elle avait été sur pied en un rien de temps. Une guérison si rapide et miraculeuse, qu'elle ne comprit pas tout de suite, le pourquoi de ce contre-coup en reprenant le chemin de la fac. Pourtant il était évident que ce retour dans ce lieu qui avait abrité une année pas commune, provoquerait une remontée à la surface de tout ce qu'elle avait enfouie en elle. Il lui manquait. Pas comme amant, simplement comme personne importante dans sa vie. Ils s'étaient promis de rester amis, mais était-ce réellement possible ? Est-ce qu'il ne s'agissait pas de mots que l'on balance ainsi pour épargner l'autre ? Est-ce que ça tenait toujours après 4 mois sans se voir ? C'est ce qu'elle allait vérifier.


Dernière édition par Océane J. Eono le Mar 25 Aoû - 18:48, édité 1 fois
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The answer is none. none more black } Océane's Private Subject Vide
MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyMar 25 Aoû - 10:34

    Dégringolant la gouttière, elle était encore entrain de se demander quelle mouche la piquait pour agir de la sorte. Ce n'était pas la première fois qu'elle faisait le mur, mais c'était la première fois sans raison valable. Elle ne savait même pas où elle se rendait. Était-elle réellement entrain de prendre tant de risques juste pour passer un peu de temps avec lui ? Avec ce type qui s'amusait à lui rappeler ses mésaventures les rares fois où elle avait découché ? Il avait de la chance que ses prunelles ne tirent pas à balles réelles, sinon il n'aurait pas survécu au regard qu'elle venait de lui lancer. D'un autre côté, il semblait à l'aise, se moquant d'elle comme il avait coutume de le faire, lui parlant de leur période "ensemble" sans aucun ressentiment ni amertume. Il évoqua même la fois où il en était venu aux mains avec un type tellement ivre, qu'en effet, il n'était plus en état de comprendre le sens d'un "non".

    « Fête à laquelle tu m'avais trainé, je tiens à te le rappeler ! Et si tu ne m'avais pas abandonné en plein milieu de cette fête pour aller "t'entretenir" avec cette blonde à fort quotient siliconé, je n'aurais même pas eu besoin de lui dire "non", vu qu'il n'aurait pas eu à poser cette question, et que... »Elle surprit son regard, et s'interrompit avant de retomber dans une de ces disputes sans fin à base de "on a déjà eu cette discussion" et de "Oui, mais c'est toi qui m'en reparle". « Ok ! Stop ! »

    Elle détourna les yeux un instant, cherchant à faire taire sa rancune, qu'elle avait de tenace, puis finalement reprit la parole pour lui demander leur destination. Il se contenta d'un sourire énigmatique qui lui donna envie de lui hurler dessus, et la prit par la taille, ce qui lui donna envie de le gifler. Elle était déjà entrain de gesticuler pour échapper à son emprise, lorsqu'elle remarqua le vigile faisant sa ronde. Elle stoppa toute résistance, et se fendit d'un sourire innocent à son adresse. Elle conserva ce sourire épinglé à son visage, jusqu'à ce que l'homme soit hors de vue et de portée voix. C'est alors que Brendon décida qu'il était temps de l'informer sur leur destination finale, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'Océane en resta perplexe.

    « Génial ! Il va y avoir plein de fort Q.S ! »Soupira-t-elle avec mépris.« Tu m'expliques pourquoi tu m'y entraines moi ? T'avais pas un geek à portée de main ? Non, sérieusement, Driesen, pas les Tri Pi ! »Elle observa le briquet et le paquet de cigarettes qu'il lui tendait, et fronça les sourcils. « Et en plus tu achètes ma compagnie ? »Elle sembla réfléchir un instant, puis s'empara du tout. « Ok ! Ça marche pour moi ! »Un haussement d'épaules plus tard, elle s'allumait une cigarette tout en reprenant la marche.

    ____________________________


    « Et après, on dit que ces filles ne sont pas des lumières ! Vive les économies d'énergie ! Tu crois qu'elles se sentent concernées par l'écologie ou bien c'est un truc qui les dépasse comme... bah... tout ce qui n'est pas rose, petit, choupinou et inutile ? »La brunette avait les yeux rivés sur cette façade de la Résidence Tri pi qui clignotait à en provoquer une crise a un épileptique. « Fais coucou à Apollo 13 ! J'suis sûre qu'ils nous captent ! »Termina-t-elle, sarcastique, en agitant sa main vers la voûte étoilée.

    Sérieusement, elle se demandait ce qui avait traversé l'esprit de la créatrice de ce chef d'œuvre lorsqu'elle avait eu l'illumination (c'est le cas de le dire) ? Son but était d'être vu depuis Mars, ou bien vraiment, elle avait trouvé ça joli ? Voilà bien une des choses qu'elle ne supportait pas avec les Tri Pi : l'excès. Il fallait toujours qu'elles soient dans l'excès de tout. Et là, en l'occurrence, il s'agissait d'un excès de lumière, mais aussi de musique, de gloussement, de luxure et d'alcool. Les étudiantes se donnaient en spectacle, et les étudiants étaient ivres. D'ailleurs, l'un d'eux les dépassa, la complimentant à sa manière, avant de les inviter à se joindre à eux. "Sympa ta meuf" ? Déjà c'était pas sa meuf, et ensuite ça voulait dire quoi "sympa" ? Sympa dans le genre canon ? Ou sympa dans le genre marrante avec son air de celle qui vient de débarquer au manoir Playboy en pensant se rendre à la B.U ? Elle était entrain d'opter pour la deuxième solution, lorsque son cavalier trouva judicieux de revenir sur le sujet de cette fameuse bagarre. Est-ce qu'il avait oublié à quel point elle ne digérait toujours pas cette histoire de blonde, ou juste s'amusait-il à la voir froncer le nez en piquant une colère ?

    « Peut-être que je ne dirais pas "non", ce soir. »Lui répondit-elle avec provocation. « Un sportif décérébré, ça me changera de l'intello qui parle trop ! »

    Elle tenta de garder son sérieux et son œil noir, mais finalement un sourire naquit à l'orée de ses lèvres. Dans un sourire plus élargie encore, elle glissa son bras sous le sien, et l'entraina vers cette fameuse façade façon Tour Eiffel un 31 décembre à minuit. En chemin, elle s'arrêta devant un des futs de bière, et se servit un grand verre en plastique... rose. Elle s'apprêtait à faire une réflexion à Brendon concernant son âge et la consommation d'alcool qui lui était interdite, lorsqu'une jeune femme, blonde, à fort Q.S, venue se servir elle aussi, l'interpella.

    « Trop chou ton top ! J'adoooore ! »S'enthousiasma-t-elle de sa voix haut perchée.
    « Trop sympa... »Commença Océane avant de la détailler des pieds à la tête. « ... tes sous-vêtements ! Laisse-moi deviner... hum... T'avais plus rien à te mettre, c'est ça ? »

    Mais la brune n'attendit pas la réponse, et embarqua son cavalier par le bras, l'éloignant de la blonde qui gloussait ou riait, on ne sait pas trop, en s'exclamant qu'Océane était "troooop marrante !". Ils entrèrent dans la résidence, où l'ambiance était encore plus impressionnante qu'à l'extérieur. Elle chercha à se frayer un chemin parmi toute cette foule.

    « Si tu me donnais la raison de tout ceci ? Je suppose que cette envie de sortir découle plus d'un besoin de changer d'air, non ? Alors que se passe-t-il dans la vie de Brendon Driesen pour qu'il me tire de mon lit, et m'achète à coup de cigarettes, pour me trainer à une fête la veille d'un partiel de physique ? »Elle haussait la voix, cherchant a couvrir le son de baffles, tout en poursuivant son avancée lente vers un endroit où ils pourraient s'entendre penser. Intuitive ? Non, elle le connaissait bien, rien de plus. Il était fêtard, certes, mais rarement impulsif à ce point. Ça c'était plutôt elle, en règle générale.
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Brendon K. Driesen
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyMer 26 Aoû - 3:03


    Ce n’était pas dans les habitudes de Brendon de courir après une fille, d’ordinaire s’était plutôt les filles qui courraient après lui en fait. Quoi ?! Il avait dix huit ans, il était plutôt beau mec, intelligent, drôle, et ajouté à cela que sa gêne qui lui faisait débiter à un rythme impressionnant toute une série de statistique le rendait trognon auprès de ces dames. Mais le fait qu’il soit un geek, qu’il passa ses journées à pianoté avec douceur et savoir faire faisait de lui un objet de fantasme, un mec qui se servait autant avec tant d’agilité de ses doigts devait être un sacré coup au lit. De quoi faire fantasmé toutes les filles du lycée mixte qu’il fréquentait à New York mais voila, lorsqu’il était encore au lycée Brendon n’était pas vraiment quelqu’un de très sociale. Il n’avait aucunement conscience de son charme, du pouvoir de son petit sourire en coin. L’éducation qu’il avait reçut, le manque d’amour chronique de ses parents, tout cela l’avait rendu méfiant, peu sur de lui, il préférait passer sa journée le nez dans un livre plutôt que de parler avec la première brunette venue. La seule fille qui jusque là l’avait intéressé suffisamment pour qu’il daigne ramener, courir des mois après elle ne s’était manifester qu’a l’université. Jusque là la vie sentimentale de Brendon avait pu se résumer à une poignée de noms, une seule avait vraiment compté, elle s’appelait Lynn, elle était une amie de leur parent, 27 ans, elle lui enseignait le français à domicile lorsqu’il était au lycée. Une solitaire aux grands yeux vert qui avait réveillé en lui ses pulsions d’adolescent de quinze ans, car il avait beau avoir le QI d’Einstein il restait un homme avec ses besoins. Elle avait été sa première fois, sa première étreinte, son premier rendez vous avec quelqu’un qui avait d’autres centres d’intérêt et de discussion que sa petite personne. Bien sur l’idylle n’avait duré que le temps d’une respiration, elle avait 27 ans et même si la maturité du jeune homme dépassait de loin cet âge, cela restait hors lois. Ensuite il n’avait pas vraiment enchainé les conquêtes, il plaisait mais le problème résidait en une seule phrase, bien souvent trop belle rimait avec trop conne. Lui qui se sentait décalé en cours l’était encore plus en amour. Il avait fallut qu’il attende d’arriver a l’Université pour s’épanouir enfin sentimentalement parlant. Il avait rencontré celle qui l’avait fait ramer pendant des mois avant de finalement céder à ses avances. Sa meilleure amie, sa petite amie, Océane Eono. Elle était belle, fraîche, intelligente, drôle, un brin masculine, elle lui tenait tête, criait aussi fort que lui, était jalouse tout autant que lui l’était, elle avait vingt ans lui n’en avait que dix huit. Il la voulait, depuis des mois, mais jusqu'aux fêtes de Noël la seule question qu’il se posait était resté sans réponse : « Je la veux, elle et seulement elle… Mais elle me veut-elle ? ». Il se rappelait encore aujourd’hui avec beaucoup trop de détails la gifle qu’elle lui avait donnée lorsque qu’il l’avait embrassé la première fois. Et très sincèrement malgré qu’a l’époque il eut adopté une attitude de je m’en foutiste de première, il n’avait aucune envie d’être humilié et rejeté de nouveau. Et pourtant lorsqu’elle lui avait envoyé un SMS à pas d’heure, heure à laquelle il aurait justement du être assoupit, il s’était aussitôt levé, intrigué par l’énigmatique message de celle pour qui il en pinçait. Il l’avait un peu éviter ses derniers temps, il avait de plus en plus de mal à ne pas exploser quand il la voyait discuter, rire avec un autre homme sur le campus, tout comme il avait de plus en plus de mal à s’empêcher de l’embrasser lorsqu’elle se penchait par-dessus son épaule en salle informatique pour voir ce qu’il tripatouillait et que ses boucles effleurait sa nuque et que son parfum emplissait ses narines. Mais comme à chaque fois qu’il entreprenait une virée nocturne ses « frères » se faisaient une soirée jeu vidéo, contraint de passé par la fenêtre il perdit un temps considérable a slalomé sous les fenêtres pour sortir de la résidence. Vingt deux minutes voila le temps qu’il mit à se rendre jusqu'à la résidence des Phi Psi. Dont deux à escalader la gouttière et à se hisser dans la chambre de la belle. La questionnant sur l’urgence il n’eut droit qu’à un pointement de doigt vers la bibliothèque. Aurait-elle perdue sa langue ? Peut être. Elle avait vu un rat si la surprise prit le pas l’espace d’un instant sur le rire le sourire en coin qu’il affichait depuis sa désignation muette s’accentua. Le rat se transforma en araignée. Un alligator pendant qu’on y était, il y en avait dans les égouts de New York il en avait peut être apporté un ici sans le savoir non ? Soudainement une idée germa dans son esprit, elle n’était pas seule ici, et franchement pour une araignée lui faire parcourir la moitié du campus alors qu’elle savait qu’il repartait le lendemain pour New York c’était un peu comment dire… aussi énorme que son araignée mutante de la taille d’un petit saint Bernard quoi ! Il tenta de plaisanter mais son cœur avait loupé un battement et battait douloureusement à un rythme soutenu contre ses côtes. Lorsqu’il eut poussé l’étagère aussi facilement que si elle ne pesait rien un sourire satisfait effleura ses lèvres, mais ce sourire il l’effaça avant de se tourner vers elle et d’avancé vers elle. Son cœur battait sourdement dans sa poitrine, ses mains s’étaient brusquement mises a tremblés très légèrement. Pourtant il gardait ce ton bravache lorsqu’il lui lança que c’était la pire excuse qu’il eut jamais entendu pour attirer un homme dans une chambre d’étudiante. Et ce à quelques micros millimètres de son visage, de ses lèvres. Et enfin il lui posa la question fatidique.

    « Si je t'embrasse maintenant, tu vas me gifler ? »

    Elle ne répondit pas se contentant de secoué la tête négativement en se mordant la lèvre, mais par mesure de précaution et afin de ne pas être interrompu si elle changeait d’avis il s’empara de ses poignets et les positionna derrière son dos, de façon à ce qu’elle ne se libère pas de son emprise. Elle avait prit cette mauvaise habitude de le gifler à tour de bras, autant assurer ses arrières. Elle rit doucement, son souffle saccadé effleura les lèvres du jeune homme qui perdit la tête. Il l’embrassa passionnément avec une rare douceur. Elle était là, sur un lit, avec lui, à sa merci. Il respirait de manière anarchique, et déjà son corps réagissait à la proximité de la jeune femme, à la douce caresse de sa langue contre la sienne. Sa peau semblait comme en feu. Elle passa ses mains sous le mince polo qu’il portait faute d’avoir eut le temps de passer autre chose que ce qui lui était tombé sous la main malgré le froid de ce moi de décembre. Il attendait cela depuis quatre longs mois, elle lui, une chambre, un lit, une nuit. Mais pas comme ça, il partait demain pour New York, deux semaines loin d’elle, deux semaines pendant lesquels le manque d’elle manquerait de le rendre fou.

    « Je te veux… Je tiens à toi tu le sais… Mais pas comme ça… Pas maintenant… » Murmura t-il en passant une main dans ses boucles brunes en appuie au dessus d’elle, en équilibre sur ses avants bras. Il l’embrassa doucement comme pour appuyer ses propos. « Je tiens à faire les choses dans les règles Princesse…. Trois rendez vous et ensuite tu pourras abusés encore et encore de mon corps… Mais jusque là soit sage… » Il taquina le bout de son nez du sien et l’embrassa à nouveau. Il se rallongea près d’elle et la prit doucement dans ses bras. « Prends soin de mon cœur… Je vais le laisser près de toi dans le Montana… » À nouveau il l’embrassa et recouvrit doucement son ventre dénudé du tee-shirt qu’il était à deux doigts de lui enlevé. Brendon Klaus Driesen, le nouveau gentleman de San Francisco.

    ____________________________

    « T’es qu’un sale con, un débile, un crétin, un connard Brendon ! »
    « Continue j’adore quand tu énonces mes qualités comme ça ! »
    « Rah espèce de crétin ! »

    Heureusement, qu’il avait de bon réflexe car ce n’aurait pas été la lampe qui se serait fracassé en milles morceaux sur le sol mais bel et bien son crâne s’il ne s’était pas décalé à la dernière seconde. Il avait évité de justesse le coussin qu’elle venait de lui balancer depuis l’autre côté du lit. Tandis que la petite Princesse cherchait un nouvel objet à lui jeter à la figure (et dieu il y avait largement de quoi faire dans la chambre : livres, lampes, coussins….), il enjamba le lit pour la faire prisonnière de ses bras. Elle se débattit longtemps en continuant à le traiter de tous les noms d’oiseaux possibles et imaginables en se tortillant comme une forcenée pour lui échapper. Mais bon, ce n’était pas comme si c’était la première fois que cela arrivait. Ils n’étaient en couple que depuis quelques mois et ce n’était pas leur première engueulade. Ils étaient plutôt… Coutumier du fait. Cependant c’était bel et bien la première fois qu’elle lui jetait quelque chose à la figure. En même temps elle avait ses raisons.

    « Mais tu vas me lâcher sombre idiot ! » Grogna t-elle subitement tandis qu’il la maintenait toujours contre son torse, ne la serrant pas trop mais suffisamment pour qu’elle ne puisse s’échapper de son étreinte.
    « Tu as finis ? »
    « Non ! »
    « Très bien alors tu restes là où tu es, je trouve que c’est très bien comme ça. »
    « Espèce d’imbécile ! Egoïste ! Briseur de cœur ! Crétin ! Menteur ! Beau parleur ! Driesen tu m’emmerdes ! Tu me pourris la vie ! Tu tu…! »
    « Je…. Je ? »
    « T’es qu’un pauvre Con Driesen. Un putain de Salopard qui… Qui…. »
    Murmura t-elle en baissant le regard, soudainement à bout de force, il la sentait au bord des larmes. Par sa faute.
    « Oh non tu vas pas pleuré… Océane ne pleure pas s’il te plait ! »
    « Tu avais promis… »
    « Princesse ne pleure pas… »
    Il la força à se retourner et la prit dans ses bras, même s’il savait qu’elle le repousserait, et elle avait raison. « Je ne supporte pas de te faire pleurer. »
    « T’es qu’un sale con »
    Murmura t-elle contre son épaule avant de se reculer et d’aller se blottir contre la vitre de leur chambre. Ils se trouvaient à l’hôtel, deux pas dernière elle Brendon contempla en silence la vue qui s’offrait à eut depuis la fenêtre de leur chambre. Il aurait plutôt du dire de sa chambre, à elle, parce qu’il n’avait aucune idée de sa présence ici avant qu’elle ne débarque au bal de Mai que donnait chaque année ses parents.
    « Océane je te jure que ce n’est pas ce que tu crois… » Tenta t-il finalement d’expliquer. Parce que depuis qu’il était entré dans cette chambre il fallait plutôt avouer qu’ils n’avaient fait que crier sur l’autre, s’insulté mais aucun d’eux n’avait évoqué le « pourquoi » de cette nouvelle dispute.
    « Je sais très bien ce que j’ai vu Brendon ! » Contesta t-elle en s’enveloppant étroitement le torse de ses bras comme si elle cherchait à se réchauffer. « Ton arcade est tout juste cicatrisé après que tu m’ais fait une scène parce qu’un crétin m’avait un peu trop collé pendant que tu parlais avec une Tri Pi donc le poids total de seins pèse plus lourd que l’encyclopédie universalis. Tu rentre pour ce stupide bal chez tes parents, je débarque pour te faire la surprise et je te trouve dans les bras d’une blonde ! » Elle s’était retourné pour lui jeter ses derniers mots au visage. « Tu ne peux même pas prétendre cette fois que c’est pour me montrer ce que cela fait ! Je n’étais même pas censé être là ! »
    « Océane je t’assure que tu te plante ! Je n’étais pas ! »
    « Arrête de ramener Driesen, ne te fatigue pas j’ai compris le message. Va t’en maintenant ! »
    « Ferme la Eono et écoute moi pour une fois dans ta vie ! »
    S’exaspéra t-il en la prenant par le bras. « Pourquoi est ce qu’il faut toujours que tu compliques tout bordel ! » Il enchaîna énerver par ce nouveau manque de confiance de sa belle, mais peut être était ce du au fait qu’il était incapable de lui dire je t’aime ? « Tu sais que t’es vraiment une chieuse de première, tu ne facilite jamais rien. Laisse-moi au moins en placer une avant de tirer un trait sur notre histoire simplement parce que tu m’as vu proche d’une blonde ! La fille avec qui je dansais si proche et si complice. C’est ma petite sœur ! » Il la regarda longuement dans les yeux. « Ma sœur… Ma petite sœur écervelée qui rentre à l’Université l’an prochain et qui est parqué dans un pensionnat depuis le début de l’année et que je n’avais pas revu depuis un an ! Ma sœur… » Il cherchait des réponses dans son regard, elle n’avait aucune confiance en lui et il le lui faisait payé lorsqu’il la voyait douté. Ils se faisaient du mal pour se prouver qu’ils s’aimaient. Ils se détruisaient pour survivre grâce à l’autre. « Je ne te tromperais jamais Océane…. Jamais. Si tu ne crois pas assez en moi, crois au moins en toi. Tu mérites qu’on te respecte. Moi je te respecte. C’était ma sœur… Juste ma sœur… Je t’en prie crois-moi. »

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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyMer 26 Aoû - 3:04


    ____________________________

    Il y avait eut beaucoup de bonheur dans leur couple, les premiers jours, les premières semaines avaient eut la saveur d’un paradis perdu, oublié. Mais la dure réalité de ce qu’ils étaient l’un comme l’autre les avait brusquement rattrapé et avait fauché leur ascension vers le septième ciel. Les petits moments de complicité, de rire, de tendresse avaient petit à petit perdu en ampleur et c’était les disputes, les cris, les crises de jalousies, d’angoisse qui avait grossit, jusqu'à la fin de leur relation où ils passaient plus de temps à s’engueuler qu’a être ensemble. Océane avait eut le courage de mettre fin à cette torture, cette auto mutilation qu’ils s’infligeaient. Pourtant jamais il n’avait approuvé totalement ce choix. Il l’avait aimé comme un fou, que dis-je, elle avait été sa bouée dans l’océan sans queue ni tête qu’était sa vie. Elle avait été son but, sa vie, la raison pour laquelle il sortait enfin la tête de ses programmes, de son ordinateur. Il avait rit, joué avec elle, il lui avait fait l’amour, lui avait fait découvrir les petites joies de l’informatique, il l’avait initié à Wardcraft, l’avait présenté à ses amis. Elle lui avait fait découvrir son futur domaine au travers de photo, de vidéo, chaque matin il se réveillait grâce à son message texte, il avait apprit à aimé l’agronomie car elle était si passionné qu’il ne pouvait que s’intéresser à ses idées. Ils s’étaient apportés tant, et nombreux avaient été ceux qui leur prédisait les cinq enfants que désiraient Brendon. Mais voila, trop de disputes, trop de points communs, de trop fort caractères, tout cela les avait amené à toujours être dans la confrontation, la dispute, pour se prouver à quel point ils tenaient l’un à l’autre. Lorsqu’Océane avait rompu il avait prit la nouvelle comme un coup de couteau en plein cœur, pourtant il n’avait rien laissé paraitre, acceptant même qu’ils restent amis. Quatre mois, il avait eut quatre mois pour se remettre de cette séparation. Il avait plongé dans une espère d’apathie étrange, à nouveau il s’était replié dans cet univers virtuel, protecteur que représentait pour lui un ordinateur. Sa sœur à son retour à New York après ses examens l’avait trouvé changer, elle avait tenté de le faire sortir de cette bulle virtuelle mais il n’y consentait que lorsqu’il s’agissait de sortir, de passer la nuit dehors, avec quelques bouteilles bien entendus. Décidément Brendon n’était pas un Geek, un Theta Eta Beta comme les autres. Il avait enchaîné les filles, les soirées, les verres jusqu’à ce que le visage d’Océane disparaisse de son esprit, jusqu’à ce qu’un matin en se réveillant dans son propre lit il eut oublié pour qui son oreiller semblait mouillé de larmes et de champagne.

    ____________________________

    Il l’observa calmement et ôta son bras de sa taille en douceur pour ne prendre que son bras, il sourit énigmatiquement et répondit à sa question avec un brin d’insolence mêlé de douceur.

    « Aucun Geek au monde ne te vaut Eono. » Il lui sourit, mordit doucement sa lèvre inférieur en passant une main preste dans ses cheveux déjà ébouriffé. « Oui j’achète ta compagnie… Ca marche ? »

    Il avait besoin d’elle pour se sentir mieux, bien, entier, elle était de bon conseil, personne ne le connaissait aussi bien qu’elle, mais ça jamais il n’oserait l’admettre. Il repoussa une mèche rebelle de la jeune femme tandis qu’elle allumait une cigarette, évitant à une de ses mèches de finir brulée par la flamme du briquet du jeune homme.

    ____________________________

    Il sourit à la remarque d’Océane et se contenta de lui donné une petite tape sur le derrière pour la faire avancé un peu. Elle le faisait rire comme personne, elle portait un regard sur les autres femmes qui était si condescendant, si masculin qu’on ne pouvait qu’aimer ce petit bout de femme au sens de l’humour qui dépeignait tout un chacun au vitriol. Comme toujours les Tri Pi n’avaient rien fait dans ce que tout mortel « normal » appellerait « demi mesure ». Non, comme toujours cette sororité connue pour ses fêtes, ses mœurs légères et son sens de la convivialité, avait fait dans l’excès. Lumière trop agressive, abondance d’alcool, de jeunes, de filles courtes vêtues, de buffets.

    « Arrête de critiquer femme et sert moi une bière »

    Fut le seul commentaire que Brendon fit de façon audible pour sa charmante « cavalière ». Comme à peu près tout ce qui appartenait au Tri Pi les dits gobelets de bière étaient d’un rose criard légèrement… voyant ? Oui c’était le mot. Voyant. Ce qu’il aimait chez Océane était son sens de la répartie. Sa blague sur Apollo 13 lui tira son premier rire de la soirée et pourtant il déchanta bien vite lorsqu’elle lança suite à sa blague un « Peut-être que je ne dirais pas "non", ce soir. » Il se reprit bien vite cependant et sourit avec elle. Il se laissa entrainer par elle dans la foule. Mais le meilleur restait à venir, une Tri Pi passablement imbibé les arrêta, elle semblait intéressée par Brendon mais en voyant Océane elle changea soudainement de cible, attiré par le haut de la belle. Et une fois encore Brendon manqua de s’étouffer de rire avec sa bière face à la réponse de sa compagne, elle l’entraina à nouveau dans son sillage vers la maison, jouant des coudes pour se frayer un chemin. Et soudainement elle hurla pour couvrir la musique, demandant pourquoi il l’avait amené ici, lui-même se posait la question, étrangement la soirée, ses prémisses tout du moins n’avaient pas eut l’effet escompter. Alors soudainement il la stoppa s’immobilisant au centre de la piste de danse.

    « Danse avec moi… Danse avec moi et je te dirais tout. »

    Elle c’était elle qu’il avait cherché réellement en venant. Ici, c’était elle qui le faisait rire, sourire, elle qui arrivait a lui faire oublier peur doute, seulement lorsqu’ils étaient ensemble, en couple tout semblait ne plus pouvoir tenir. Il l’attira contre lui, se pencha tout contre son oreille et se mit à fredonner doucement, a contre temps de la techno qui se déversait tout près d’eux.

    Deux corps enlacés au mieux de jeunes déchaînés, dansant au rythme de leur musique intérieur. Ils s’étaient fait une promesse et Brendon comptait bien la respecté, ne jamais plus être ensemble. Mais reconnaitre que c’était d’elle dont il avait besoin pour oublier était ce une trahison a cette promesse ?

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Océane J. Eono
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyMer 26 Aoû - 21:41


    « J'ai compris ! C'est une punition, en fait. Une sorte de vengeance ! »

    Hochant de la tête comme si elle venait finalement de percer l'un des grands mystères de l'Histoire, elle plongea sa main dans le paquet de pop-corn et en ramena une poignée jusqu'à ses lèvres. Deux semaines ! Elle venait de patienter pendant les deux semaines qu'avaient duré les vacances d'hiver. Et, bon sang, elle n'avait jamais eu la si nette impression qu'une seule semaine pouvait durer une éternité. Pourtant, habituellement, elle n'aspirait qu'à ces retours aux sources, chez elle, dans son petit coin de paradis, et encore plus durant la période des fêtes. Le climat familial, la veillée au coin du feu, la décoration du sapin, tout cela l'enthousiasmait des mois au préalable, d'ordinaire. Surtout la grande fête avec tout le voisinage pour fêter la nouvelle année où chacun y allait de sa petite réflexion concernant l'enfant du village qui avait bien grandit et qui poursuivait des études dans la grande ville ! C'est sûr que pour ces gens qui définissaient Billings comme une ville immense ( 98 000 habitants ) San Francisco devait passer pour une mégalopole terrifiante. Ils l'accaparaient, lui demandaient une multitude de détails, souhaitant tout savoir de ces étranges américains qui ne connaissaient rien à la culture de la terre. Les plus jeunes étaient plus intéressés par le fonctionnement des Sororités, comme Rendall qui lui demanda, le plus sérieusement du monde, si les "sœurs" prenaient des douches communes. Elle avait prit l'habitude de le torturer, inventant plein de détails tous plus excitants les uns que les autres, dépeignant une confrérie pleine de luxure et de scandales, s'inspirant un peu des Tri Pi et Zeta Beta, il faut bien l'avouer, avant de lui rappeler qu'il allait bientôt se marier, dès qu'il évoquait la possibilité de lui rendre une petite visite au cours de l'année. Pauvre Rendall, la vie à la campagne n'avait rien à voir avec ce qu'elle vivait à San Francisco. Ses anciens camarades de classe, son clan, ses gars, avaient presque tous la corde au cou, et Nick avait même un bébé en route. Elle, elle était l'ambitieuse, celle qui sacrifiait sa vie sentimentale pour le bien du domaine. S'ils avaient su qu'alors qu'ils la couvraient de compliments quand à sa dévotion et son courage, elle ne faisait que penser à sa vie sentimentale, justement, celle qu'elle avait laissé à San-Francisco, mais qui avait prit un avion, dès le lendemain pour New-York. Deux semaines passées à n'écouter le monde que d'une oreille distraite, s'évadant dans sa tête, retrouvant l'ambiance confinée de sa chambre, la douce étreinte des ses bras. Deux semaines. Elle n'avait jamais autant été impatiente de retourner à l'Université, et coupable de ressentir cette envie alors qu'elle n'avait pas vu son grand père depuis des mois. Il n'était pas dupe, il avait bien lu le changement dans les yeux de sa petite fée. "La prochaine fois, tu l'amènes avec toi." lui avait-il glissé à l'oreille avant de déposer un baiser sur sa joue devant la porte d'embarquement du vol AA 4752 direction San Francisco. Mais quelle merveilleuse idée, Grand-Père ! Une vieille bâtisse sans ordinateur ou la télévision était encore en noir et blanc et avec antenne amovible ? Mais il allait se sentir comme un poisson dans l'eau ! Et puis ce n'était pas du tout à l'ordre du jour ! Déjà fallait-il qu'ils parviennent a passer le premier palier de leur relation. Après deux semaines, ça devrait ne pas être trop compliqué.

    « Chuuuut ! J'essaye de suivre.»

    Les yeux rivés sur l'écran, il n'en oubliait pas pour autant son sourire en coin. Deux semaines ! Elle avait patienté pendant deux semaines, et il lui faisait le coup des trois rendez-vous ? Elle avait cru à une plaisanterie, elle.

    « Tu te moques de moi ? » Demanda-t-elle en lui taxant une nouvelle poignée de pop-corn.
    « Pas du tout. C'est palpitant ! »
    « Nemo ? Palpitant ? »
    Son visage s'était penchée, et son regard se faisait par en-dessous, désireuse de lui faire comprendre qu'il ne fallait pas trop se payer sa tronche non plus.
    « J'adore Dory ! Sa capacité à oublier tout aussi rapidement, cette mémoire immédiate, c'est... » Commença-t-il presque crédible dans le rôle de celui qui trouve un réel intérêt à un film d'animation pour enfants de moins de 12 ans. Mais il s'arrêta en sentant les lèvres de la brunette venir goûter avec gourmandise la peau de son cou. « Qu'est-ce que tu fais ? »
    « A ton avis ? »
    Demanda-t-elle en sortant de son cou, le temps de relever l'accoudoir et de passer ses jambes par-dessus les siennes, renversant le pop-corn au passage. « Libre à toi de souhaiter respecter une tradition séculaire et obsolète, Driesen. » Annonça-t-elle dans un mordillement de lèvres tandis que sa main, se glissait sous son tee-shirt, venant jouer du bout de ses doigts sur la peau chaude de son bas ventre. « Mais il est écrit nul part que je me dois de te rendre la chose facile... » Laissant sa phrase en suspens, un sourire carnassier aux lèvres, elle déposa ses lèvres sur les siennes avant de s'en retourner parsemer son cou de baisers fiévreux et incendiaires.

    ________________________________

    Recroquevillée sur elle-même, les genoux contre sa poitrine, le visage camouflé par ses bras, la brunette semblait immobile depuis de longues minutes. Après les cris et les larmes, le silence était de nouveau de mise. Mais ce silence ne présageait rien de bon. Après leurs violentes disputes, il y avait en général de non moins violentes réconciliations. Le silence n'avait pas lieu d'être entre eux, sauf lorsqu'ils dormaient, et encore, il n'était pas rare qu'Océane se réveille en pleine nuit, haletante et terrifiée, suite à l'une de ses nombreuses terreurs nocturnes. Jamais le silence n'avait autant régné entre eux que depuis quelques instants, depuis qu'Océane avait cessé de hurler, se recentrant sur elle-même, que cela soit dans sa gestuelle, ou même dans sa tête. C'était allé trop loin cette fois, elle ne tiendrait pas plus longtemps, lui non plus. Sa décision était prise. A vrai dire elle était prise depuis plusieurs jours, voir même semaines, mais elle n'était pas sûre d'en avoir la force, elle n'était pas sûre de pouvoir se punir elle-même de la sorte. Ce silence n'était pas le temps de la réflexion, il s'agissait juste de s'accorder le temps nécessaire à se donner du courage, à se préparer à affronter son regard, ses arguments aussi, mais surtout son regard. Elle le connaissait plus que nulle autre, elle savait que derrière cette façade de sarcasme, derrière cette carapace d'arrogance, il était toujours cet enfant rejeté de tous pour sa différence. Une nouvelle fois il allait se sentir rejeter, et par sa faute. Elle n'avait pas la chance de pouvoir revêtir la cagoule du bourreau, elle devrait l'affronter tête nue sans la facilité d'un anonymat qui aurait été le bienvenue. Briser un homme n'est jamais chose facile, mais briser l'homme qu'on aime, celui qui s'attache pour la première fois est de l'ordre de la cruauté. Il fallait qu'elle le détache, qu'elle lui rende ces liens qui le faisaient souffrir. Longtemps elle avait cru qu'ils étaient la promesse d'un bel avenir, mais force était de constater qu'ils étaient trop serrés, au point de meurtrir leurs âmes.

    « Ce n'est plus possible... » Sa petite voix brisa le silence, alors que d'un mouvement de bras, elle effaçait les dernières larmes qui roulaient le long de ses joues.
    « Je sais... Je... Je te promets que... » De l'autre côté de la pièce, le dos appuyé contre le mur, n'osant s'approcher de peur d'être violemment repoussé, il avait préféré rester en retrait, attendant que la tempête passe.
    « Brendon. » Le coupa-t-elle avant qu'il ne répète une énième fois qu'il lui promettait que ce n'était pas ce qu'elle croyait.

    Elle avait comprit, une fois de plus sa jalousie maladive l'avait aveuglé, une fois de plus il en avait joué. Elle ne l'appelait que très rarement par son prénom, aussi releva-t-il immédiatement le regard vers elle, surprit et... anxieux, elle pouvait le lire dans ses yeux. Ce regard qui la fit hésiter, qui lui ôta les mots de la bouche. Elle détourna le sien, le reportant sur une anomalie du parquet, tout en passant ses mains sur son visage, les glissant par la suite dans ses cheveux. Les yeux clos elle ramena sa tête en arrière, légèrement grimaçante, cherchant a retenir une nouvelle vague de larmes, son crâne rencontra le mur.

    « Tu ne comprends pas. » reprit-elle. « Il faut que ça s'arrête... définitivement. » Ses lèvres se mirent à trembler en entendant le souffle rauque venu de l'autre côté de la pièce. Elle n'osait rouvrir les yeux, elle ne voulait pas constater et affronter le désastre qu'elle provoquait. « C'est... c'est mieux pour tout les deux. » Parvint-elle à formuler, comme à bout de souffle, son cœur au battement assourdissant lui vrillant les tympans. Elle n'avait jamais eu autant besoin de lui, de ses bras autour d'elle, de son souffle contre sa peau, de son cœur battant contre le sien, lui rappelant qu'elle était en vie. « Je... je ne t'aime pas assez pour continuer à m'infliger ça. » Mentit-elle, la vraie raison étant qu'elle l'aimait trop pour lui infliger ça à lui.

    Elle ne souhaitait pas qu'il la déteste, et malheureusement, en continuant ainsi, ils en prenaient la route. Une voie sans issue. Avec difficulté elle rouvrit les paupières, dardant un regard empli de cette sourde douleur sur lui. Une vague de dégoût envers elle-même l'envahie tel un haut-le-cœur qui soulevait sa poitrine. Avec maladresse, elle se redressa, et avança d'un pas peu affirmé dans sa direction.

    « Tu sais que j'ai raison. Tu sais que c'est la meilleure chose à faire. » Plus proche, elle avança un bras tendu dans sa direction, espérant qu'il ne la rejetterait pas. « Je veux pas que tu me détestes. Je t'en prie, ne me déteste pas. » Si elle acceptait de vivre sans son amour, elle ne pourrait survivre à son indifférence. Sa main se posa sur son avant-bras qu'il avait de replié contre son torse. Dans un élan de courage surement dû au fait qu'il ne la repoussait pas, elle le força à détacher ses bras, à sortir de cette attitude de repli, et se faufila contre lui, prudemment. « Ne me déteste pas... » Répéta-t-elle à bout de souffle, alors qu'elle sentait ses bras se refermer sur elle, l'emprisonnant dans la dernière étreinte amoureuse qu'ils auraient à vivre ensemble.

    __________________________

    Est-ce qu'il l'avait détesté ? Elle n'en était pas vraiment sûre. Probablement s'était-il détesté lui-même, rejetant l'entièreté de la faute sur ses propres épaules, alors qu'elle en était tout autant responsable. Ils s'étaient aimés au point de se déchirer. A présent, elle avait besoin de l'aimer sans cette trouille au ventre, sans cette colère continuelle en elle, sans cette suffocation lorsqu'elle restait sans nouvelle. Elle avait besoin de l'aimer sans qu'il ne lui appartienne. Car c'était cette notion d'appartenance, de possession, de "tu es mien, je suis tienne" qui les avait conduit au suicide de leur couple. Elle avait besoin de prendre du recul par rapport à tout cela, elle avait besoin de se désintoxiquer de lui, de réapprendre à vivre sans sa dose quotidienne de lui. Les vacances allaient l'y aider, elle en était sûre. Elle n'avait pas besoin de réfléchir plus encore, sa décision étant prise, elle avait juste besoin de temps pour l'accepter, pour digérer l'information, pour se faire à cette idée. La simple éventualité de ne plus le revoir lui était insupportable. Pourtant elle prenait le risque. Quatre mois. Quatre longs mois loin d'elle, et il l'oublierait. Il reprendrait sa vie d'avant, sa vie new-yorkaise, et reviendrait changé, ou de nouveau lui-même. Elle avait vu sa vie là-bas, elle s'était rendue compte à quel point, malgré leurs caractères similaires, ils étaient différents. Ce n'était pas un fossé qu'il y avait entre eux, c'était un gouffre. Deux modes de vie aux antipodes l'un de l'autre. Loin d'elle, sous l'influence familiale, il oublierait la pauvre paysanne du Montana, au profit d'une sculpturale Serena Van der Woodsen. Quatre mois, était-ce suffisant ? Visiblement oui. Une semaine, et pas un seul contact, rien. Ils s'étaient promis de rester amis, avait-il changé d'avis ? Stupide ! Elle était totalement stupide ! Un ami n'a pas pour habitude de se manifester dès son arrivé sur le campus. Pourquoi fallait-il qu'elle continue à en attendre toujours plus de lui que de n'importe qui d'autre, même dans la rupture ?
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Océane J. Eono
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The answer is none. none more black } Océane's Private Subject Vide
MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyMer 26 Aoû - 21:42


    ______________________________

    « Danse avec moi... Danse avec moi et je te dirais tout. »

    Il s'était immobilisé au centre de la piste de danse, dardant sur elle un regard qu'elle ne connaissait que trop. Ses doigts enserraient son bras avec délicatesse, lui empêchant toute fuite éventuelle. Avait-elle envie de fuir pour autant ? Une partie d'elle, oui. Cette partie qui lui criait qu'une danse n'était jamais qu'une danse, que la tentation était encore trop forte, qu'il était encore trop tôt pour son corps contre le sien en toute innocence. Cette partie qui lui hurlait "non", qui la rendait méfiante et nerveuse. Cette partie qui lui faisait prendre conscience de tout ce monde autour d'eux, de tout ces regards qui ne manqueraient pas de se braquer sur eux. Cette partie que l'on appelait "Raison" et qui, malheureusement ne pouvait rivaliser avec cette envie incontrôlable de répondre à sa demande, de se satisfaire elle-même en espérant que ce manque de lui disparaisse ou, au moins, s'amenuise après une danse. Pure utopie, mais dans ce genre de cas on est capable de se trouver toutes les excuses du monde pour réduire cette culpabilité intrinsèque et expliquer son geste avec innocence. Biensûr, dans un sens, cette bataille intérieure n'avait pas lieu d'être, puisque non content de la provoquer avec cette demande, il la réduisait à néant en l'entrainant contre lui, sans même lui laisser le temps de la réflexion. Il la connaissait trop, il savait qu'il ne fallait jamais lui offrir le temps de réfléchir sinon elle restait paralysée dans les méandres de son esprit. Évidemment, elle aurait pu le repousser, le remettre à sa place en un regard comme elle l'avait fait pour cette tape sur ses fesses un peu plus tôt, mais elle s'autorisait à une danse, juste une danse, une bien innocente danse. Mais comment rester dans l'innocence quand tout son corps se mettait à réagir, se souvenant du sien avec violence, accusant le coup des images s'infiltrant dans son esprit, guidés par cette voix qui fredonnait à son oreille comme quatre mois auparavant ? Comment rendre discret ce soupir de soulagement alors que doucement ses bras encerclaient ses épaules s'en même chercher à s'en défendre ? Il s'agissait de réflexes. De simples réflexes dus à un corps qui avait gardé en mémoire tous les gestes tendres du quotidien. Comme cette main qu'elle vint glisser le long de sa nuque, remontant lentement jusqu'à la barrière de ses cheveux, ou comme cette autre main, qui s'agrippait doucement à son épaule, tandis que son parfum lui saturait les poumons. De simples réflexes nés d'une habitude. Une faiblesse. Mais il avait toujours été sa faiblesse, plus qu'il n'avait été sa force d'ailleurs. Et elle n'avait su résister à cette étreinte sous couvert d'une danse. Après quatre mois cela faisait un bien fou. Peut être trop de bien, d'ailleurs, pour que le pincement au cœur ne refasse pas son apparition, et ce sentiment de culpabilité qui découlait du fait de profiter de la situation. Elle avait beau avoir l'esprit embrumé, elle n'ignorait pas que ce geste, cette étreinte était trop ambigüe pour une simple amitié. Il était encore trop tôt pour ça.

    « Hey ! Y a des chambres pour ça ! »

    Comme pour confirmer cette impression qu'elle avait, un grand blond, torse nu, un casque à bière sur le crâne, les railla en les dépassant, avant de disparaitre dans la foule en hurlant ce qui devait être le cri de guerre des footballeurs. D'ordinaire, Océane y serait allée de sa petite répartie cinglante, mais là, elle en fut incapable, se contentant simplement de se décrocher de Brendon aussi rapidement que si elle venait de recevoir un électrochoc. Gênée, fuyant son regard, elle s'acharna à faire disparaitre des plis imaginaires sur son tee-shirt en pinçant ses lèvres, s'accordant le temps nécessaire pour masquer son trouble et retrouver cette allure déterminée et sûre d'elle qui venait de lui faire défaut pendant ce court instant hors du temps. C'est un visage souriant qu'elle releva vers lui, un sourire timide, certes, mais c'est ce qu'elle avait de mieux en stock pour l'instant.

    « C'est bien sympa tout ça, mais ça ne me dit pas ce que... » Ne terminant pas sa phrase, ses yeux dévièrent, son regard se projeta au-delà de lui, derrière lui, vers la porte d'entrée où un groupe venait de faire son apparition. Ses sourcils se froncèrent avant de laisser apparaitre une expression de surprise, suivie de près par une expression plus... verbale, cette fois. « Merde ! » Son corps se courba, cherchant à se rendre invisible, faire disparaitre derrière Brendon ce qu'elle voyait la ferait peut être disparaitre aux yeux de ce qu'elle voyait justement. Toujours courbée en deux, elle se rapprocha de lui, jusqu'à pouvoir se mettre debout tout en restant abrité derrière son imposante stature. S'accrochant finalement à sa chemise, elle se hissa sur la pointe des pieds afin de pouvoir jeter un nouveau coup d'œil derrière lui et avoir la confirmation de sa première impression. « Mais qu'est-ce qu'elles font là ? » Dans l'embrasure de la porte, les deux premières années qui l'avaient poursuivie dans la bibliothèque, souriaient de toutes leurs dents, un verre en plastique rose à la main, dodelinant de la tête dans une attitude qu'elles auraient souhaité sensuelle. Se rendant compte qu'elle allait finir par déchirer la pauvre chemise de Brendon si elle persévérait à tirer dessus de la sorte, elle relâcha tout dans un sourire d'excuse. « Désolée... » Grimaça-t-elle avant de désigner la porte derrière lui, d'un mouvement de menton. « Becky et Maud. Deux nouvelles Phi Psi, qui ne vont pas le rester longtemps, d'ailleurs. Non ! Ne te retourne pas ! Il ne faut pas qu'elles me voient. » Si les jours des nouvelles au sein de la sororité étaient comptés, ceux d'Océane aussi. Biensûr, elle aurait pu prétendre les avoir suivi pour les dénoncer par la suite, ou simplement les ramener à la résidence, mais d'une part ce n'était pas son style, et d'autre part cela aurait signifié mettre un terme à cette soirée, ce qu'elle ne souhaitait pas vraiment, avouons-le. « Bon. Technique du crabe ? Attends ! On se met d'accord avant, parce la dernière fois ça a été un fiasco, je te le rappelle ! Ma gauche ou ta gauche ? » Elle se rappelait encore la fois où elle s'était retrouvée nue sous les yeux écarquillés d'un pauvre étudiant, juste parce que Brendon avait eu le malheur de comprendre par "gauche" sa propre gauche. Toutefois, s'il avait une meilleure idée de fuite, elle ne demandait qu'à l'entendre, du moment qu'il l'entrainait loin d'ici, le plus vite possible. Le plus discrètement aussi.
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Brendon K. Driesen
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The answer is none. none more black } Océane's Private Subject Vide
MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyVen 28 Aoû - 2:35


    Le problème avec Océane et Brendon était qu’il était beaucoup trop semblables. D’ordinaire dans la plus par des couples dit « normaux » la complémentarité, la similitude de goût ou d’idée est plutôt considéré comme un plus, ne dit on pas qui se ressemble s’assemble ? Mais voila comme vous avez déjà dû le comprendre ses deux étudiants n’étaient décidément pas comme les autres et on pouvait encore moins parler d’eux en termes de modèle de « couple normal ». Parce que si on s’apercevait d’une chose en les côtoyant jour après jour c’était bel et bien qu’ils n’avaient rien d’un couple normal. En fait c’était leurs ressemblances plus que leurs différences qui les avaient séparées. Normalement Brendon aurait du rechigner à accepter de venir un jour chez Océane rencontrer son grand père car il n’y avait aucune connexion wifi dans le patelin et encore moins d’ordinateur, et elle aurait du râler parce qu’il était un bordélique finit et que le matin sans son café il était un vrai salopard. Un couple normal, sain de corps et d’esprit se prenait la tête sur ce genre de broutilles. Non Brendon avait accepté l’invitation du grand père de sa belle sans même posé de question sur l’installation informatique, et Océane l’envoyait pareillement paître quand il était désagréable après une bonne nuit de sommeil. Non eux se prenaient le chou pour des raisons complètement… Oui disons le stupides. Ils s’aimaient trop, voila la raison principale de leur constante prises de têtes, ils s’aimaient tellement qu’ils en devenaient paranoïaques, le moindre homme qui s’approchait d’Océane était aussitôt recadrer par Brendon a tel point que sans s’en rendre compte, par jalousie, par peur il avait fait le vide autour d’elle. Il suffisait que notre petit génie parle d’un peu de trop près à une autre étudiante pour qu’Océane se renferme comme une huitre. Et étrangement plutôt que de tenter de régler ce problème d’insécurité ils se le jetaient à la figure comme on se servait d’une arme. Océane le faisait rager en discutant longuement avec des étudiants d’agronomies qui n’avaient dieu que pour sa poitrine ou ses incroyables yeux verts, tandis que lui ne se gênait nullement pour discuter avec de superbes créatures attirés par l’intelligence, le côté décalé qui donnait envie de lui faire un câlin, le charme et l’humour du beau Theta Eta Beta. Ils se punissaient de s’aimer, pourquoi, un psychanalyste se serait surement plonger avec délectation dans ce mélodrame se jouant dans le microcosme de l’université de San Francisco. Océane ayant perdue ses parents très jeune vivait dans la peur constante qu’on la quitte de nouveau et avait peur de se retrouvé face à une douleur ingérable, quant à Brendon c’était plutôt le fait d’avoir grandit dans un foyer avec deux parents qui avait joué en sa défaveur. Il avait une famille certes mais contrairement à sa belle, le noyau familial des Driesen n’était pas une structure d’amour. Ses parents avaient conçues Brendon par erreur, puis ils avaient trouvés que faire des enfants, deux pour être dans les normes étaient une bonne idée, ainsi été née sa petite sœur. Mais jamais leurs parents n’avaient su leur donné de l’amour. Contrairement à Gretchen qui avait plutôt bien gérer ce manque d’affection, en faisant même une force, Brendon avait plutôt mal encaissé la chose. Et dieu seul sait à quel point l’enfance peut être cruel pour un jeune garçon n’ayant pour confiante qu’une vielle nourrisse Italienne. Plutôt que d’aller vers les autres le manque d’amour qui avait fait défaut à Brendon l’avait poussé à se replier, il n’était pas sur de savoir ce que c’était que d’aimer et n’était pas prêt à découvrir qu’il en était peut être incapable. Ajouté à cela un QI digne d’Einstein dans un corps d’enfant, imaginer l’épreuve qu’avait du être de grandir dans pareil contexte. Très jeune ses propos un peu trop intellectuel avaient fait de lui un petit garçon solitaire, et jamais cette impression de ne pas être à sa place ne l’avait quitté. C’était cela qui l’avait poussé vers les ordinateurs, l’informatique faisant de lui un Geek, traçant la voie qui le mènerait vers le premier endroit où il se sentirait à sa place la confrérie des Theta Eta Beta. Il s’était enfermé dans un monde qui ne fonctionnait que sur un seul mode de pensé, les nombres. Un monde dans lequel les sentiments, les émotions, les autres, les liens n’avaient aucune sorte d’importance. Et alors la vie était devenue plus supportable, il avait trouvé un exutoire à son intellect, un moyen de tenir une journée sans dire la moindre chose un peu trop brillante, il suffisait qu’il pense ordinateur pour que tout semble plus facile. La mort de sa gouvernante alors qu’il n’avait que douze ans l’avait un peu plus enfermé dans ce monde, seule sa sœur arrivait à le tirer de ce monde virtuel, de cette carapace de chiffres et de suites de zéros et de uns qu’il avait érigé comme une forteresse autour de lui. Il avait eut des aventures bien sur, il était souvent sortit de ce monde où il se protégeait de sa propre détresse, de ce monde où il ne se sentait pas à sa place, mais il n’avait jamais aimé, il s’en sentait incapable. Alors lorsqu’il était tombé amoureux d’Océane il avait été tout simplement incapable de l’aimer correctement, parce qu’il avait la maturité émotionnelle d’un nouveau née. Elle lui avait ouvert une porte en lui qu’il ne connaissait pas, dont il ne soupçonnait même pas l’existence et il avait eut peur. Alors il avait reproduit le schéma s’en cesse observé auprès de ses parents, il avait pêché par ignorance et avait détruit son couple. Pourtant il avait tenté de tout faire dans les règles de l’art, il n’avait pas fait l’amour avec elle le premier soir, bien qu’elle se fût offerte sur un plateau d’argent. Il n’avait pas voulut faire l’amour avec elle pour qu’ensuite durant deux semaines il ne pense qu’a recommencé, il avait cultivé l’envie de la plus belle façon qui soit, par l’abstinence. Seulement Océane Eono ne répondait à aucunes règles, elle était hors limite. Leur premier Rendez vous avait déjà mal commencé, a leur retour de vacances Brendon l’avait appelé pour l’invité à venir avec lui voir un film, un film projeté en plein air… Excellent idée mais Brendon n’avait pas pensé à une chose, assis dans sa Chevrolet sur la banquette arrière Brendon, bon geek un peu décalé qu’il était n’avait pas pensé qu’Océane prendrait les devant. Utopiquement il avait pensé que trois rendez vous lui plairait avant de passé aux choses dites « sérieuses ». Décidément le bel allemand aux cheveux vivant leur vie sur son crâne, avait passé trop de temps devant un ordinateur, il était si… naïf ! Les yeux fixés sur l’écran il tentait de la distraire de son incessant babillage pour suivre le film, même s’il n’avait d’yeux que pour elle d’ordinaire il s’amusait d’elle en prétextant trouvé passionnant le film qu’ils étaient venus voir… Némo. A d’autre ! Bien sur elle n’était pas dupe et cela amusait le jeune homme mais il aurait du se douter que face à cette moquerie elle ne se gênerait plus pour répliquer de façon déloyale. C’était Océane Eono que diable ! Les lèvres de la belle se posèrent dans son coup, tandis que de la pointe de sa langue elle effleurait sa carotide ce qui avouons le manqua de lui faire renversé le pot de pop corn et lui fit lâché un « qu’est ce que tu fais ? ».

    A ton avis répliqua t-elle en s’asseyant à califourchon sur lui renversant ce pot de pop corn qui semblait la gêner sur le tapis de sol de la banquette arrière. Elle enchaîna l’air de rien en l’appelant par son prénom tout en mordillant ses lèvres tandis que sa main taquinait la peau de son bas ventre faisant se contracter la chaîne d’abdominaux du jeune étudiant. Puis elle souffla un sourire carnacier sur les lèvres « Mais il est écrit nul part que je me dois de te rendre la chose facile... ». Il sortait avec le diable faite femme c’était assuré pensa t-il alors que les lèvres de la jeune femme venaient à nouveau butiner la peau de son coup et que ses mains continuaient leur manèges un peu trop près de sa ceinture. Brendon était un homme, un geek certes mais un homme, ses mains se posèrent sur la taille d’Océane pour la repoussé mais en tentant de la rasseoir gentiment à sa place sa main effleura la courbe de cette chute de rein qu’il avait contemplé de nombreuses fois et il perdit toute volonté de résistance.

    « Tu savais que 10% des Adolescentes française sont anorexiques ? » Finit-il cependant par lâcher soudainement nerveux alors qu’elle explorait le haut de son torse de ses lèvres.
    « Il t’arrive de te taire Driesen ? Ou bien tu comptes continuer de parler et de ne faire que ça de ta bouche ? » Questionna t-elle finalement en se redressant et en ôtant le débardeur qu’elle portait dévoilant un soutient gorge brodé et diablement sexy.

    Ils firent l’amour pour la première fois sur la banquette arrière de la vieille Chevrolet de Brendon. Une étreinte un peu gauche comme le sont toutes les premières fois, surtout lorsqu’elles sont faites dans l’espace exigüe de la banquette arrière d’une vieille américaine. Le générique de Némo avait depuis longtemps cessé de défiler lorsque Brendon se remit au volant de la voiture….

    « Je veux me marié et avoir cinq enfants » Lâcha t-il de but en blanc au bout d’un moment.
    « T’es vraiment resté figé au 18eme siècle Driesen, c’est le genre de truc qui fait fuir une fille de nos jours tu sais. »
    « Je te préviens c’est tout. »
    Brendon ne savait pas dire je t’aime, mais ce genre de phrase n’était pas dite ainsi pour rien. Pourtant il ne le savait pas encore mais leur couple ne verrait jamais cet avenir qu’il entrevoyait tout juste.

    ________________________________


    Encore une dispute. A croire qu’ils avaient érigés ce mode de « prise de tête » en sport national de leur couple. Encore et toujours la même histoire, une crise de jalousie, de manque de confiance, à nouveau ils avaient criés, faisant entendre leur voix jusque dans le hall de la résidence de la jeune femme. Encore une fois. Mais cette fois quelque chose était différent, même Brendon, lui le mordu d’informatique vivant dans une bulle protectrice composé d’une suite binaire de uns et de zéros sentait que quelques chose était différent cette fois ci. Elle était prostrée, comme recroquevillé à l’intérieur d’elle-même assise le plus loin possible de lui sur ce lit qui avait autrefois accueillit leur premier véritable baiser. Lui était adosser au mur, cherchant le soutient d’un support quelconque, chacune de ses disputes le laissait à bout de forces, moralement et physiquement. Le silence régnait entre eux, un silence pensant, tendue, qui résonnait encore de leurs cris. Ils ne se regardaient pas, ne parlaient pas, et pourtant Brendon sentait que quelque chose était différent et lorsque sa voix brisa ce cocon de mutisme elle ne fit que confirmer cette impression. « Ce n’est plus possible », mais Brendon ne céda pas à son malaise, à nouveau il tenta de se justifier, de promettre, il promettait à chaque fois mais toujours ils trouvaient l’un comme l’autre de se rendre à nouveau malade de jalousie. Toujours. Alors lorsqu’elle prononça son prénom et non pas son nom Brendon comprit. Une fraction de seconde avant qu’elle ne mette des mots sur ce qui s’était soudainement imposé à lui. Il avait peur, il était anxieux, il ne voulait pas l’entendre confirmer l’idée qui venait de germé en lui. Il la sentit hésité et puis comme toujours, elle fonça, détournant son regard des yeux bleus de son partenaire pour ne pas perdre le maigre courage qui lui restait.

    « Tu ne comprends pas. Il faut que ça s'arrête... définitivement. »

    La pièce tanga, un souffle rauque, semblable au gémissement d’un animal blessé lui échappa, ses main se mirent à tremblés et il du serrer son Iphone de toutes ses forces dans sa poche pour se maitrisé. Il baissa les yeux, une mèche de cheveux vint momentanément cacher son regard, il ne bougeait plus, comme figé alors qu’elle continuait de parler. « C’est mieux pour nous deux ». Il n’en était pas certain, soudainement il n’imaginait plus sa vie sans elle. Il était incapable de dire quoi que se soit, il avait l’impression que s’il ouvrait la bouche un flot de mot sortirait alors, il tenterait tout pour la retenir, mais ne lui ferrait que plus de mal. Il ne savait pas aimé, il aimait de travers. Alors elle prononça les mots qui eurent l’effet escompté et le muselèrent totalement. « Je ne t’aime pas assez pour continuer à m’infliger ça ». Les lèvres de Brendon se fermèrent et se mirent à tremblées et elle continuait toujours à parler alors qu’une vague de douleur comprimait sa poitrine comme dans un étau. Lorsqu’elle approcha il fut incapable de se reculer, de partir, il attendait, il avait besoin d’elle, il aurait fait n’importe quoi pour elle. Les bras posés en barricade contre son torse il ne la quittait pas des yeux, elle écarta l’un de ses bras et se faufila contre lui en murmurant qu’elle ne voulait pas qu’il la déteste. Et sa raison perdit la bataille contre son cœur, il la serra contre lui, enfouissant son visage dans son cou et il murmura.

    « Je ne te déteste pas. » Alors qu’il la serrait contre lui une dernière fois.

    __________________________

    Retrouver New York n’avait en rien aidé à oublier Océane Eono, il avait fallut plusieurs mois d’efforts intenses pour qu’elle perde son emprise sur lui, il s’était fait violence chaque jours, avait chassé à grand coup de larmes sa présence dans son esprit, son corps. Comme pour se prouver qu’il était passé à autre chose il avait effectué un test HIV comme après chacune de ses ruptures, comme pour se prouvé qu’il trouverait quelqu’un d’autre. Il était sortit, avait but, il avait couché avec d’autres femmes, il s’était à nouveau enfermé dans sa chambre pour travaillé. Il se savait responsable et assumait son erreur, il allait devoir vivre avec et tenté de la voir comme une amie. Trois mois, c’était le temps qu’il avait mit pour qu’au réveil il ne saisisse plus son téléphone pour vérifier si elle n’avait pas appelé durant son sommeil. Cependant lorsqu’il avait remit les pieds sur le campus il avait tout fait pour l’éviter, apeuré à l’idée de sombrer à nouveau dans une vague de romantisme. Apeuré à l’idée de la blesser, encore. Lui qui se sentait incapable d’aimer. Mais ce soir, ce soir il avait besoin d’elle, de parler, d’être écouté, conseillé. Elle était une drogue sa drogue, et pourtant lorsqu’il la vit il n’eut aucun pincement au cœur, aucun sentiment de bien être, d’accoutumance, d’euphorie. Peut être, peut être était il passé à autre chose qui sait…

    ______________________________


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Brendon K. Driesen
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyVen 28 Aoû - 2:36


    « Danse avec moi... Danse avec moi et je te dirais tout. »

    Que disait on déjà sur les drogues ? On ne se rend jamais compte du moment où l’on devient un junkie ? Ce n’était qu’une invitation innocente pourtant lorsque le corps de la jeune femme retrouva le sien, la mécanique huilée de leur passé se remit en marche. Il retrouva la douceur de ne fredonner que pour elle, les courbes de ce corps maintes fois explorés presser contre le sien, la douceur de la peau de ses épaules dénudés, la pression de sa main dans la sienne. Toutes ses sensations physiques tandis que son odeur remplissait tout l’espace, ce mélange de vanille et de cannelle, elle fleurait bon le printemps, les champs en fleur, elle avait le parfum de l’amour, de son amour. Pourtant ils ne pouvaient se laisser aller à ce genre de retombé dans le passé, tandis que la main de sa compagne retrouvait la base de sa nuque là où ses cheveux ne formaient qu’un duvet soyeux et bouclé, il se surprenait à se sentir étrangement béat. Il savait que c’était une erreur, que ce n’était qu’une réaction chimique de son corps, elle avait toujours eut un effet fou sur lui. Mais s’il se laissait aller à y croire il retomberait dans cette spirale de douleur, de dépendance et se retrouvait le nez à nouveau face à son incapacité à aimé rationnellement, sans faire de mal. Il était bien et c’était ce sentiment qui était traitre, il n’aurait pas du se sentir aussi bien, la culpabilité afflua alors qu’ils se séparaient gênés suite à l’interpellation ‘un étudiant plus ivre qu’alerte a moitié nu et coiffé d’un casque à bière.

    « Hey ! Y a des chambres pour ça ! »

    Il passa une main dans ses cheveux, serra son I Phone dans la poche de son jean pour empêcher le tremblement de sa main droite de trahir son trouble, il fuyait son regard, il ne commenta même pas l’intervention de ce géant sortit tout droit d’un délire éthylique. Il était gêné, tellement qu’il ne remarqua pas l’absence de réaction de sa compagne et son attitude identique à la sienne. Et puis alors qu’il reprenait pied elle brisa le silence, enfin façon de parler au vu de la musique qui leur meurtrissait les tympans depuis que le géant avait crevé leur bulle. Elle tenta de parler mais se colla soudainement à lui en lâchant une bordée de juron bien sentit. Brendon ayant retrouvé son aplomb lâcha.

    « Je sais que tu es folle de mon corps Eono mais de là a déchiré la chemise Armani que ma Môma m’a acheté pour la rentrée, en pleine soirée étudiante… Je ne pensais pas que tu en étais à ce point là ! » Elle lui expliqua la cause du « je me sers de toi comme bouclier humain » et comme toujours Brendon y alla de sa petite réflexion personnelle. « Tu sais tes morveuses je ne suis pas sur qu’elles aient une vision à balayage rayon X. Y’a au moins trois cents personnes dans cette saleté de pièce, aucune chance qu’elle te voit ». Mais Océane ne voulait rien savoir, aussi proposa t-elle une méthode qui n’avait jamais réussit avec eut, la technique du crabe. Brendon se rappelait très précisément de ce soir à la résidence des Theta Eta où elle s’était retrouvé nue face à l’un des « frères » de Brendon qui était entré sans frappé interrompant le couple en plein ébat contre… le mur, et où ils avaient voulue se rabattre dans la salle de bain sans avoir préalablement décidé dans quelle gauche il allait, celle de Brendon ou celle d’Océane. « Ta gauche ». Lentement et avec une maitrise rare pour une fois le couple se glissa par la porte fenêtre ouverte menant sur le jardin extérieur par l’un des côtés de la maison. Brendon qui constata la chaire de poule sur les bras d’Océane lui passa sa veste autour des épaules et la prit par le bras pour l’éloigner du bâtiment tout en surveillant les morveuses et leur progression du coin de l’œil.

    « Décidément les Phi Psi sont plus ce qu’elles étaient, depuis quand vous recrutez dans les critères des Tri Pi, elles sont roulés comme Pamela Anderson vos nouvelles recrues ma parole ! » Il l’entraîna plus profondément dans l’ombre de la maison, le seul coin qui avait semble t-il échappé à la fureur décorative des Tri Pi. « Tu m’en présentera une ? » Blagua t-il. Mais en voyant son regard révolvers il rangea son côté Don Juan au vestiaire et attaqua de but en blanc. « T’avais raison, j’ai un problème. J’ai besoin de toi. Faut que je devienne bête, lent et con et ce avant mardi… Autrement je suis directement expédié chez les troisièmes années… »
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Océane J. Eono
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyDim 30 Aoû - 18:46

    Est-ce qu'Océane était capable d'aimer ? La question ne se posait même pas, c'était une évidence. Elle n'avait jamais douté de ce fait, elle s'en savait capable. Toutefois cela ne l'empêchait pas d'en avoir une peur panique. Pas seulement restreint au simple sentiment amoureux, puisqu'elle craignait toute forme d'amour, toute forme d'attachement quelconque. Cette peur intrinsèque de souffrir la muselait, l'empêchait de se donner totalement. Depuis toute petite elle savait que ce que la vie offrait, elle prenait plaisir à le reprendre, aussi, afin d'éviter toute nouvelle déchirure, la jeune femme préférait s'abstenir de toute chose dont elle n'aurait pas eu le plein contrôle. Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'un jour ou l'autre les personnes qui lui étaient chers finiraient par lui être retirées, comme ça avait été le cas, déjà, par le passé. C'était dans ce but qu'elle restait une solitaire, une jeune femme souvent jugée hautaine par ceux qui ne la connaissait pas. Pourtant l'arrivée à l'université allait bousculer sa vie. Le fait d'entrer dans une sororité, rien que le fait de se présenter en tant que bizut l'avait obligée à s'ouvrir aux autres, à se présenter, à se vendre même, afin d'être acceptée. Elle avait dû prendre sur elle, accepter d'être jugée et accepter ce jugement, travailler ce côté "j'aime pas les filles" qui n'était pas cohérent en l'état des choses, accepter de se plier à un règlement, elle avait même dû prêter serment "Afin de préserver notre intégrité, faisons le serment de toujours respecter les valeurs et les règles du cercle. Si nous trahissons notre secret, que tout notre savoir s'efface à jamais de nos mémoire et que nos vies soient une succession d'échecs.". Le simple fait d'avoir à prononcer ces mots, cette aberration à laquelle les autres filles semblaient croire, avait provoqué en Océane une grimace de dégoût. Comme si le fait de trahir un secret pouvait engendrer une perte spontanée de tout savoir emmagasiné dans une vie ? Toutefois, elle n'avait pas mit longtemps à changer d'avis, a voir le positif de cette situation. Elle avait beaucoup apprit en côtoyant ses sœurs, et bien qu'il était évident qu'elle n'entrerait jamais dans un moule prédéfinis, elle s'était attachée à certaines des filles, pas de manière inconditionnelle, mais d'une certaine manière, même si elle n'avait pas "d'amies" à proprement parler, elle avait des "sœurs", une fratrie, une famille nombreuse dans laquelle elle se sentait acceptée et épaulée. Elle en était même devenue sociable et moins ronchonne. Puis il y avait eu ce type. Cet idiot arrogant, imbu de lui-même, trop sûr de lui, fils de bonne famille, qui l'avait bassiné pendant des heures à coup de statistiques jusqu'à ce qu'elle soit suffisamment lobotomisée pour tomber amoureuse de lui. Elle avait eu l'impression d'avoir été suivie pendant des semaines. Il était partout, tout le temps, si bien qu'elle ne pouvait pas faire un pas sans tomber sur lui comme s'il avait étudié son emploi du temps à l'avance. Pourtant, elle n'avait jamais rien fait pour l'en empêcher, elle n'avait même pas réellement tenté de le décourager, elle avait même été touchée par ses attentions et sa "cour" atypique. Il s'était montré tenace, très persévérant, l'invitant régulièrement, allant même jusqu'à s'intéresser à l'agronomie, ne lâchant pas le morceau "Eono", alors même qu'il avait une myriade de jeunes filles prêtes a faire sauter le soutif sur simple demande de sa part. Elle avait beau eu le nier par toutes les fibres de son corps, ce garçon ne faisait pas que la flatter ou l'attendrir, il lui avait plu dès la première minute. Son esprit vif, son sens de la répartie, et son culot éhonté avait eu raison du cœur de pierre d'Océane. Il l'avait eu en 15 secondes, mais il avait mit des mois à faire tomber la carapace. Pendant vingt ans elle s'était interdit tout attachement sérieux, autre que son grand père, et voilà qu'elle se mettait à imaginer un avenir avec un homme. Le seul avenir qu'elle s'était, jusque là, autorisé, c'était une nuit, voir une semaine, ou alors le temps des vacances, mais jamais au-delà au risque de souffrir lorsqu'on lui reprendrait ce bonheur. Parce qu'on le lui reprenait toujours. La vie est ainsi faite, farceuse et cruelle. Mais elle n'était pas seulement tombée amoureuse de lui, non, cela aurait été trop simple, elle avait été au-delà de ça, elle avait cru en eux, elle s'était investit. Elle n'avait pas donné de sa personne, elle avait plus que ça, se donnant corps et âme, renonçant à tout instinct de survie ou de préservation d'elle-même. Biensûr, elle ne pouvait pas effacer cette crainte de le perdre, mais elle essayait de l'oublier, de se dire que ce n'était qu'une crainte sans fondement, et qu'elle avait certainement mieux à faire que de s'interdire de vivre sous le faux prétexte que peut être, il y avait une possibilité statistiquement proche du zéro, qu'elle souffre à nouveau. Elle avait tort, évidemment, et dans l'histoire elle y avait laissé pas mal de plumes, et quelques résultats aux partiels pas vraiment glorieux. Mais ça valait le coup, elle avait quelques souvenirs qui valaient le détour.

    _________________________


    « Qu'est-ce que tu fais ici, Eono ? »
    « A ton avis ? Je viens suivre le cours ! »


    Océane, debout dans le grand amphithéâtre, attendait que la petite rousse au regard de biche mièvre se lève et lui cède sa place à côté de Brendon. Évidemment, elle ne l'avait pas fait de gaité de cœur, et afin que tout le monde en soit bien conscient elle soupirait, et faisait un maximum de bruit, informant l'amphithéâtre en entier de sa mauvaise volonté. Toutefois, Océane ne lui avait pas vraiment laissé le choix. Son regard émeraude pouvait être captivant, voir envoûtant, il n'en demeurait pas moins intimidant lorsqu'elle le souhaitait, et poil de carotte avait finalement comprit qu'il ne valait mieux pas se la jouer Super Résistant.

    « Architecture des systèmes complexes informatiques ? »
    « Oula ! Ça m'a l'air follement excitant ! »


    La brunette lui offrit son plus beau sourire d'excitation avant de détourner le regard pour grimacer de plus belle. Elle avait dans l'intention de passer un peu plus de temps avec lui, et pourquoi pas de voir ce qui le passionnait tant, mais peut être aurait-elle dû simplement lire l'intitulé du cours avant de s'y rendre. Mais ça avait été plus fort qu'elle. Elle avait faillit ne pas rentrer dans la salle, sauf qu'en apercevant cette rouquine lui balancer ses extensions sous le nez, le tout accompagné d'un rire nasillard, elle avait craqué. . Et maintenant qu'elle était assise au milieu de cette assemblée de geek en puissance, elle se disant qu'elle allait probablement vivre les deux plus longues heures de son existence, et tout ça avec sa tentation sur pattes à moins de dix centimètres d'elle, sans qu'elle ne puisse le toucher. Enfin presque.

    ____________________________

    Oui, décidément, elle ne regrettait pas les quelques sacrifices qu'elle avait dû faire. Ses notes avaient certes un peu baissé durant cette période, mais rien de catastrophique, elle restait tout de même la brillante étudiante qui passait toujours des heures et des heures à la bibliothèque, et qui disparaissait entre les rayonnages. Sauf que, évidemment, ce n'était plus le même type de recherches qu'elle faisait dans ces rayonnages, et que pour ces travaux pratiques, elle avait même accepté de travailler avec un partenaire très particulier. Personne ne s'inquiétait pour elle, et surtout pas ses sœurs qui la voyait s’épanouir d’une certaine manière, s’ouvrir un peu plus, et qui notait en ce couple la réalité effective d’une association parfaite entre Phi Psi Alpha et Theta Eta Beta. Que pouvait-on souhaiter de mieux à une sœur, sincèrement ? Très peu de personne savait pour les crises que traversaient le couple. Évidemment, ce n’était un secret pour personne que les deux se montraient très jaloux et possessifs, et que bien souvent cela explosait. Mais ils n’avaient aucune idée de l’intensité de leurs disputes, ni des ravages que cela engendraient d’un côté comme de l’autre. Eux, ils ne voyaient que le couple parfait, atypique, mais parfait. Ils étaient fait pour se plaire, non ? Après tout, ils étaient tellement semblables. Et Brendon était l’homme idéal à en croire toutes ses sœurs. Poli, attentionné, fidèle, intelligent, sans oublier : Grand avenir et riche famille. Belle éducation, et surtout, ce qui faisait rêver toutes ses sœurs, il n’avait pas peur de parler d’avenir, de se projeter dans le futur à long terme avec elle. Pas de doutes, il allait lui offrir les lettres de sa fraternité, et seraient fiancés avant la fin de leurs études. Sauf que cela n’avait rien d’un fantasme pour Océane. Elle s’en moquait de sa riche famille ou de son brillant avenir, encore plus des lettres de sa fraternité, et de potentielles fiançailles, tout ce qu’elle souhaitait était l’instant présent, dans la perspective, très peu réjouissante, que tout peut arriver demain. S’ils étaient semblables sur leurs angoisses à perdre l’autre, ils étaient totalement différents dans leur manières de montrer leur amour. Océane n’avait pas eu trop de mal à lui glisser un « je t’aime » après quelques mois de relation, mais elle était incapable de répondre à ses demandes d’avenir, incapable de se projeter plus loin que la fin du mois. Brendon, pour sa part, n’avait aucune difficultés à évoquer beau mariage et grande famille, mais était incapable de lui souffler ces trois petits mots. Alors ils se faisaient peur, ne comprenait pas l’autre. Si Brendon ne lui disait pas qu’il l’aimait, c’est parce qu’au fond, il ne devait pas vraiment l’aimer. Pourtant parler d’avenir n’est-ce pas une preuve d’amour plus forte que des mots ? Si Océane était incapable de se projeter dans l’avenir, alors c’est qu’elle ne l’aimait pas au point de le vouloir à jamais. Pourtant, ne le lui répétait-elle pas sans arrêt ? Ils s’aimaient, mais d’une manière que l’autre ne comprenait pas, et qui ne l’aidait pas à apaiser ses craintes. Ils n’étaient pas prêts, ne l’avaient jamais été, pour affronter de si forts sentiments. L’un comme l’autre était trop effrayé pour ne pas se montrer égoïste et tenter de comprendre l’autre, et pourtant, c’est dans un geste altruiste envers l’autre qu’ils avaient mis un terme à leur relation. Ils avaient tout fait à l’envers.

    ___________________________



    « Je sais que tu es folle de mon corps Eono mais de là a déchiré la chemise Armani que ma Môma m’a acheté pour la rentrée, en pleine soirée étudiante… Je ne pensais pas que tu en étais à ce point là ! »

    Et voilà monsieur l’arrogant blagueur qui était de retour. Folle de son corps, elle ? Non mais n’importe quoi ! Ça, c’est ce qu’on pouvait lire dans le regard qu’elle venait de lui offrir, soulevant un sourcil, avant de lever les yeux au ciel. Mais en réalité, c’était plutôt la deuxième partie de sa phrase qui provoquait cette réaction, la première ne faisant qu’énoncer une vérité. Une chemise Armani ? Ainsi donc ils l’avaient vraiment lobotomisé à New-York ! Mais où était passé son geek adoré qui cultivait l’art du je-m’en-foutisme en envoyant promener les diktats de la mode ? Pour un peu, elle lui aurait posé la question en le secouant dans tous les sens, sauf qu’elle avait autre chose à faire, comme le mettre au courant du véritable drame se jouant à quelques mètres d’eux. Pour seul soutien, il lui répliqua qu’il n’y avait aucune chance que ses bizuts ne la remarque dans cette « saleté » pièce contenant au moins 300 personnes. Tiens, il ne l’aimait plus cette « saleté » de pièce ? Elle ne releva pas, se contentant de réfléchir avec objectivité. Combien y avait-il de chances pour que deux filles ne connaissant personne sur le campus, remarquent , dans une pièce remplie d’inconnus, la seule personne quelque peu familière ? Elle était sûre que Brendon aurait une statistique tout trouvée, mais elle n’avait pas besoin de ça pour confirmer le fait qu’elle devait avoir un néon clignotant au-dessus de la tête. C’était dans l’ordre des choses, les filles étant dotées d’un espèce de radar pour se repérer entre elle, et Océane étant doté d’un espèce d’aimant à emmerde. Il fallait qu’ils se tirent en vitesse, et sans faire de vague. La technique du crabe n’avait pas vraiment fait ses preuves jusque là, mais elle ne voyait pas d’autre solution pour sortir sans être vue. Au préalable, elle préféra qu’ils se mettent d’accord sur la gauche à utiliser, afin de ne pas se retrouver, de nouveau, à nue, sans son bouclier humain. Finalement d’accord, ils entreprirent une percée sur la gauche, direction la porte-fenêtre, puis le jardin. Pour une fois, ils avaient été assez synchro, et se retrouvèrent vite dehors, loin des deux futures-ex-recrues des Psi Phi . Contre toutes attentes, alors qu’elle frissonnait à peine, elle se vit offrir une veste sur ses épaules. Le côté XVIIIème siècle des Driesen avait quelques avantages, et Brendon se montrait d’une galanterie rare, voilà aussi pourquoi une bonne partie des filles craquaient pour lui. Elle le remercia du bout des lèvres, hésitant entre un sentiment de bien-être, et un malaise lui rappelant celui de la danse. Elle avait son odeur partout sur elle.
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Océane J. Eono
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyDim 30 Aoû - 18:49

    « Décidément les Phi Psi sont plus ce qu’elles étaient, depuis quand vous recrutez dans les critères des Tri Pi, elles sont roulés comme Pamela Anderson vos nouvelles recrues ma parole ! »
    « Jusqu’à il y a deux minutes, l’image que j’avais d’elles c’était col roulé et jupes plissées. La seule explication que j’ai, c’est que nous sommes tombés dans une réalité parallèle, où ces filles sont des grosses co… »
    « Tu m’en présentera une ? »


    Ok, même pas drôle ! Il avait avalé un clown de travers ou quoi ? Océane coupa court à toutes formes de communication verbale, et ne se fit pas prier pour lui décocher un regard qui lui expliquait très clairement ce qu’elle pensait de cette délicieuse idée. Oui, c’était elle qui avait prit l’initiative de rompre, mais cela ne voulait pas dire, pour autant, qu’elle n’en était pas moins jalouse. Elle ne se faisait pas d’idée, et se doutait qu’il ne devait pas être pur et chaste depuis elle, et probablement qu’il allait rencontrer une autre fille qui lui ferait tourner la tête, et blablabla, mais s’il pouvait faire en sorte que cette autre fille ne soit pas constamment sous le nez d’Océane, ça lui rendrait un fier service. Il pouvait aller à la pêche dans toutes les sororités de son choix, elle préférait juste qu’il évite la sienne. Les autres aussi, si elle avait eu son mot à dire, et même toutes les filles du campus, et celles autour du campus, et celle de San Francisco aussi. Bon, ok, s’il pouvait rester célibataire jusqu’à ses 86 ans, ça l’arrangerait pas mal. On oublie jamais son premier amour, pas vrai ? En attendant, le premier amour en question, était entrain de l’entrainer dans l’ombre du bâtiment. C’était même assez impressionnant qu’il reste encore de l’ombre. Elles n’avaient pas eu assez de guirlandes lumineuses ?

    « T’avais raison, j’ai un problème. J’ai besoin de toi. Faut que je devienne bête, lent et con et ce avant mardi… Autrement je suis directement expédié chez les troisièmes années… »

    Voilà que finalement, il crachait le morceau. Et c’était pas un petit morceau. Alors ils avaient vraiment décidé de le faire sauter une année ? Ça lui pendait au nez, mais Océane avait espéré que l’université aurait comprit que le seul à juger de ce qui était bien ou non pour Brendon, était Brendon lui-même. Elle savait tout de ses craintes, de son enfance, et de son sentiment de sécurité et d’intégration depuis qu’il était dans cette fraternité, elle savait ce que passer en 3ème année représentait pour lui, maintenant elle comprenait son attitude de ce soir, son besoin de sortir, de se changer les idées. Ce qu’elle ne s’expliquait pas c’était son besoin de trouver du soutient auprès d’elle, alors que son grand frère aurait été probablement mieux placé. Elle le stoppa dans son avancée vers on ne sait où, en attrapant la main qui lui enserrait toujours le bras, avant de se laisser tomber dans l’herbe, le dos contre le mur de la maison coloniale. Elle allait l’aider, mais pour ça elle avait besoin de réfléchir, et donc de se poser un moment. Elle attendit qu’il s’installe à côté d’elle pendant qu’elle enfilait complètement la veste bien trop grande pour elle, mais qui la protégeait admirablement du froid, et du monde extérieur aussi, elle en avait l’impression. Bon, il fallait qu’il devienne bête, lent et con ? En quelques jours ?

    « Moi aussi j’ai quelque chose à te dire. » commença-t-elle sans le regarder, fixant un groupe très alcoolisé, un peu plus loin sur la droite, avant de finalement prendre une profonde inspiration, et se tourner vers lui. « Je suis enceinte. » Elle l’observa un instant sans un mot avant de s’écrier « Voilà !! C’est ça ! Tu la tiens ta tête de crétin un peu lent ! C’était parfait ! »

    Elle cherchait juste à détendre l’atmosphère, c’était toujours plus facile pour parler sérieusement par la suite. Et là, elle savait qu’il avait besoin d’une véritable aide, son humour grinçant ne suffirait pas à lui changer les idées. Il voulait une solution miracle ? Elle n’en avait pas, mais surement qu’elle pouvait au moins essayer de calmer ses angoisses. Un peu. Gardant le silence, elle se mit à faire tourner entre ses doigts, le badge de sa fraternité, qu’il avait épinglé au revers de sa veste. Puis, finalement, elle reporta son attention sur lui, douce et compréhensive pour une fois, reléguant ses airs farouches au placard.

    « Peut être que tu devrais accepter. » Océane où l’art de tendre le bâton pour se faire battre. Elle laissa échapper un sourire en observant sa réaction. « Laisse-moi t’expliquer comment je vois les choses. Je sais à quel point l’université, la fraternité, tout ça t’as apporté, et je sais que tu ne veux surtout pas qu’on te reprenne cet équilibre, mais… En quoi sauter une année te ferait perdre quoi que ce soit de tout cela ? D’une manière ou d’une autre, tu ne fréquentes que des gens plus âgés que toi. Même pendant ton bizutage, tu ne restais pas avec les autres bizuts. Le fait que tu sois en deuxième ou en troisième année ne changera rien aux yeux de tes frères. Ils t’acceptent tel que tu es. » Sans même y prêter attention, sa main s’était emparée de la sienne, dans un geste de réconfort et de soutien, mais pas seulement. Elle venait de réaliser autre chose. « Je suis dans ma quatrième et dernière année. Si tout va bien, l’année prochaine je ne serais plus là. » Pourquoi elle disait ça ? Pourquoi elle se sentait affolée soudainement ? C’était complétement hors sujet, hors contexte, hors tout ! Il fallait qu’elle se reprenne. « Ce que je veux dire, c’est que tout le monde fini par quitter l’université, ce n’est qu’un passage, une étape dans ta vie, ça ne doit pas devenir un refuge. L’image que tes frères ont de toi, ne changera pas qu’elle que soit ton année d’étude, la seule différence c’est que tu feras un an de moins ici, et encore, tu peux parfaitement faire une année supplémentaire en étudiant autre chose, si tu tiens absolument à ces quatre années. » Sans vague, elle ôta sa main de la sienne, et la fourra dans la poche de sa veste à la recherche du paquet de cigarettes. « Tu ne crois pas que tu serais mieux dans des cours où tu as vraiment besoin de réfléchir ? Où tu peux apprendre des choses et faire marcher ton cerveau disproportionné ? C’est pas pour cette raison que tu es venu à l’Université ? Ne t’en fais pas pour les autres, l’année dans laquelle tu te trouves leur importe peu. Ils te connaissent, et ils t’apprécient tel que tu es. Et ce sera comme ça tout au long de ta vie. On est plus des enfants, le lycée c’est fini, si tu montres le vrai toi, le Brendon Driesen que j’ai sous les yeux, le monde ne pourra que t’aimer. »

    Rapidement elle détourna le regard, se focalisant sur le bout de cette cigarette qu’elle venait de glisser entre ses lèvres, et dont elle allumait l’extrémité. Elle parlait trop. Étrange pour une fille d’ordinaire silencieuse, sauf en situation de stress. Là, elle n’était pas stressée, mais avec lui, elle avait toujours été à l’aise pour parler, peut être un peu trop d’ailleurs. « Et Curtis ? Il en pense quoi ? Si vous prévoyez une expédition punitive envers le Doyen, j’veux en être ! »
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Brendon K. Driesen
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyVen 4 Sep - 21:45


    Très jeune Brendon Driesen avait comprit qu’aimé ne serait pas une chose facile pour lui, il devait avoir sept ans lorsque cette vérité c’était imposée à lui. Le jeune garçon qu’il était à l’époque n’avait pas été effrayé par l’idée d’être incapable d’aimer, il s’était simplement dit qu’il apprendrait en temps voulut comment on faisait. Le jeune Brendon de cette période était bien naïf, la vérité était la suivante et il la découvrirait en grandissant, lorsque l’on était privé de l’amour de ses parents on développait une incapacité à aimer. Les années qui avaient passées ne l’avaient aidé en rien à l’apprentissage de la manière adéquate d’aimer. Au contraire plus les années filèrent plus le jeune Brendon perdit le fil menant à l’amour, il s’était renfermé sur lui-même, se jugeant incapable et indigne d’aimer et d’être aimer. La mort de sa nourrice avait été le point de départ de cet enfermement soudain, il avait trouvé du réconfort dans la programmation, les ordinateurs, il s’était enfermé dans un univers qu’il contrôlait totalement un univers où il ne risquait pas de souffrir, d’être blesser. Ces séries de 1 et de 0 avaient quelque chose de rassurant pour Brendon, il avait trouvé un moyen de ne pas être atteint par les autres. Il avait passé des journées, des heures d’affilées devant un ordinateur il y avait eut deux choses qui comptaient dans sa vie durant toute son adolescence, les ordinateurs et sa petite sœur. Il avait une peur panique de l’attachement pour une raison très simple il avait grandit sans amour, les seules personnes qu’il avait aimé s’en étaient allé ou alors l’avait délaissé. Il s’était pourtant attaché à Océane et c’était cet amour qu’il éprouvait pour elle, cet amour qui était trop fort, trop soudain, trop possessif qui avait détruit leur couple. Au départ tout avait été bien entre eux, calme, passionné, il lui avait fallut du temps pour la conquérir mais elle avait finit par se résigné à lui tomber dans les bras. Deux semaines de séparation et une soirée particulièrement « sensuelle » au cinéma avait finit de scellé leur nouvelle relation. Ils étaient passés très facilement de l’amitié à l’amour sans que personne ne trouve à y redire. Au contraire leur couple était plutôt très attendu, l’alliance parfaite de deux fraternités qui se ressemblaient beaucoup : les Phi Psi et les Theta Eta. Accepté et apprécié l’annonce de leur rupture avait assommé par mal de leurs frères et sœurs, comment un couple avec une telle alchimie, qui se disputaient sur des sujets complètement universitaires en public pouvaient en être arrivé à se séparer ? Mais leurs confréries respectives auraient du savoir que les apparences étaient bien souvent trompeuses et que l’attitude d’Océane et de Brendon en public n’était ou ne pouvait être qu’une façade. Ils ne s’étaient pas aimé comme il l’aurait fallut, ils étaient deux âmes blessés, Océane avait perdue ses parents très jeunes, Brendon lui bien qu’il eut encore ses deux parents sur cette terre souffrait d’un manque d’affection chronique. Ils avaient été incapables de parler, de ne pas se faire payer ce manque de confiance, cette peur de se retrouver seul et de souffrir, ils s’étaient blessés, détruits jusqu'à 0céane décide qu’elle n’avait que trop eut mal. Brendon avait peur d’aimé parce qu’il était tombé de haut en se rendant compte qu’il n’avait été pour ses parents qu’une erreur puis une façon de faire comme tout le monde, avoir des enfants étaient un passage obligé dans leur ascension de l’échelle sociale. Quant à Océane il n’aurait sut dire si elle avait peur de ses sentiments ou bien si elle avait peur qu’il ait trop d’emprise sur elle. Ils avaient été incapable de surmonter durablement leur problèmes et avaient finit par se séparer au bout de quelques mois à bout de nerf l’un comme l’autre et blessé dans leur âme. Se remettre d’Océane Eono avait été difficile, d’ailleurs il ne s’était jamais véritablement remit d’elle, il l’avait encore dans la peau, tout du moins dans une micro parcelle de cellules épidermiques. On n’oubliait pas une femme comme Océane on tentait cependant de vivre, survivre sans elle. Ses quatre derniers mois avait sonné le retour de l’ancien Brendon Driesen, ce jeune homme d’origine allemande qui avec son charme désuet de gentleman et sa manière attendrissante de débiter des dizaines de statistiques minutes lorsqu’il était nerveux séduisait sans faire d’effort et montrait au monde qu’être un Geek, avoir le QI d’Einstein ne rimait pas forcément avec ringardise et timidité. Il avait replongé dans la spirale de la jeunesse dorée New Yorkaise durant son retour au « pays » durant les vacances d’été. Sa première année validée en poche il était rentré chez lui comme le fils prodigue qu’il n’était pas, il n’y avait eut que Gretchen pour le féliciter de sa réussite même si cela n’étonnait personne qu’il eut réussit haut la main ses examens. Il n’y avait eut également que Gretchen pour s’inquiéter de l’état émotionnel de son grand frère de 19 ans. Brendon qui passait des heures enfermés dans sa chambre les yeux rivés sur son I Phone lorsqu’il n’était pas concentrer sur une quelconque programmation, Brendon qui ramenait à la maison une fille par mois comme pour se prouver quelque chose. Gretchen avait tenté de l’aider, de le faire parler, elle l’avait interrogé sur Océane mais très vite sa petite sœur avait renoncé car lorsque l’on évoquait son ex petite amie le jeune homme semblait se replier un peu plus dans un coin de son esprit. Il avait mit trois mois à se défaire du souvenir de la belle et mystérieuse « fermière » du Montana, trois mois durant lesquels il avait déconné à bloc cherchant à se noyer dans n’importe quoi : boulot, sexe, alcool… pour l’oublier elle. Et puis il avait refait surface, brusquement, soudainement, un matin il s’était réveillé et avait comprit qu’il pourrait vivre en acceptant sa part de responsabilité dans le gâchis de cette rupture. Alors seulement il avait recommencé à vivre et non pas à survivre. Assumant ses erreurs. Sachant qu’il serrait incapable de retrouver chez quelqu’un d’autre ce qui lui avait plus chez Océane. Mais il était trop tard pour songer à la récupérer, il avait laissé filer sa chance, à présent il devrait se contenter de son amitié et se rappeler avec plus ou moins de nostalgie leur histoire. Aux bons comme aux mauvais moments. Et alors qu’elle l’écoutait vider son sac il repensa à l’un de ses moments inclassables ni bon ni mauvais…

    __________________________

    Après s’être extrait en grimaçant, par manque de caféine, du lit d’Océane afin de regagner sa propre chambre avant la levé de ses frères à l’autre bout du campus, Brendon se glissa sous le jet d’eau chaude de la douche en se massant énergiquement les muscles endolories de ses cuisses. Une nuit de triathlon à l’horizontal pour s’excuser d’une énième dispute provoqué par l’attitude ambiguë de Brendon face à une rouquine collante de première année avait provoqué ses douleurs on ne peut plus agréable lorsqu’il pensait à la manière dont il les avait récolté. Aussi en sortant de la cabine de douche il drapa ses reins d’une serviette éponge un grand sourire aux lèvres et chercha dans l’armoire à pharmacie le tube de paracétamol qui calmerait ses douleurs sans pour autant lui enlever les souvenirs de cette nuit, tube qu’Océane avait caché derrière le sirop pour la toux et un bain de bouche, normalement les étudiants n’étaient pas sensé posséder une trousse à pharmacie particulière mais la jeune femme était souvent victime de migraine après une journée de cours chargée. Un faux mouvement de Brendon projeta le petit tube orange et blanc dans la poubelle de la salle d’eau.

    « Merde »

    Grogna t-il en se baissant pour repêcher le tube dans la petite poubelle, ses doigts se refermèrent sur le tube il le sortit de sa « cachette » impromptue en se maudissant d’avoir fait assez de bruit pour réveiller la moitié de la résidence par son juron sonore. Il amorçait un mouvement pour se relever lorsque son regard fut attiré par une plaquette de comprimé en forme de disque. Brendon récupéra la plaquette en fronçant les sourcils, pourquoi Océane avait-elle jeté une plaquette de sa pilule contraceptive alors qu’elle était encore vierge de toute prise ? Pourquoi Océane avait elle jeté une plaquette de pilule non entamé alors que nous étions le 15 ? Pourquoi ne manquait-il pas les 15 premiers cachets sur cette foutue plaquette ? Brendon s’assit sur le rebord de la baignoire, sonner, sous le choque de sa découverte : Océane ne prenait plus la pilule ? Merde, pourquoi se posait-il cette question, ce n’était même pas une question à se poser vu qu’il tenait la preuve entre ses mains ! Pourquoi ? Pourquoi ne prenait elle pas la pilule ? Il n’y avait qu’une seule explication à cela, le problème était qu’il n’était prêt pour cette possibilité. Et si, et si ses parents avaient raison ? Il avait attendu son réveil de longues heures, nous étions dimanche matin Océane se permettait de faire la grasse matinée chaque dimanche depuis qu’ils sortaient ensemble afin de donner à Brendon le temps de venir l’enlever pour le déjeuner. Il était assis sur leur lit tout prêt du corps immobile et recouvert par les draps de sa compagne. Il ne bougeait pas se contentant de tourner et retourner entre ses mains la petite plaquette contraceptive, cette plaquette de pilule qui avait bousculé sa journée. Il avait fouillé la salle de bain à la recherche d’un test de grossesse, mais avait fait choux blanc, alors il attendait dans la pénombre, guettant son réveil. Une boule d’angoisse grossissant dans son ventre. Les minutes s’écoulaient avec lenteur. Mais Brendon ne bougeait pas, il continuait simplement à tourné ce petit cercle d’aluminium entre ses mains. Petit à petit sa respiration se fit moins calme, ses inspirations se rapprochèrent dans le temps et il su qu’elle allait se réveiller, il ne la quittait pas des yeux. Elle repoussa petit à petit les draps dans un geste inconscient dévoilant la peau nue de son dos, Brendon sentit une boule de désir et d’amour obstruée sa gorge lorsque le corps seulement recouvert du bas du drap de sa compagne lui apparue, il connaissait chaque grain de beauté, chaque cicatrice qui figuraient sur le corps de cette femme, dieu qu’elle était belle entre conscient et inconscient, dieu qu’il l’aimait. Pourtant il résista à l’envie de la prendre dans ses bras et de lui en vouloir pour ce qu’il pensait avoir découvert, lorsqu’elle ouvrit les yeux il détourna le regard incapable de la regardé soudainement. Ecœuré à l’idée que ses parents puissent avoir raison, apeuré à l’idée qu’elle l’eut trahit elle aussi. Ils avaient arrêtés de se protéger quelques semaines auparavant après une énième dispute et un test de dépistage dont la narration de cette épisode de leur vie aurait eut de quoi faire sourire plus d’un, leur sécurité d’esprit ne reposait plus que sur une chose, la rigueur d’Océane concernant sa prise de contraception. Lorsqu’il avait informé ses parents de l’existence d’Océane lors d’un bref passage à New York pour les congés d’hiver sa mère avait hurlé et tempêté en apprenant les origines sociales de la belle de son fils. Elle l’avait traité de roturière qui ne pensait qu’a s’approprié la fortune qui serait bientôt celle de Brendon, son père plus calme avait interrogé son fils sur la « profondeur » de ses relations avec Océane et alors la vague de colère de sa mère (qui ne s’intéressait à son fils que lorsqu’il était question d’héritage) se déchaîna, elle allait le piéger lui faire un enfant, il serait obligé de l’épouser… Et au final cet enfant serait la plus grosse erreur de sa vie. Comme moi pour toi c’était empêcher de répliquer Brendon alors qu’il défendait celle qu’il aimait face à pareil sornette.

    « Bonjour » Murmura la jeune femme en se redressant pour s’approcher de lui et l’embrasser, mais en voyant le regard de son petit ami elle s’arrêta nette, remontant le drap contre sa poitrine. « Brendon… Qu’est ce qui se passe ? » Brendon, il était rare quand elle employait son prénom eut qui avaient pour habitude de s’appeler par leur nom de famille.

    « Tu peux m’expliquer ? » Demanda t-il la gorge nouée en déposant la plaquette entre eux. Seul le silence lui répondit. « Je… Je vais partir. J’ai besoin de prendre l’air. » Murmura t-il en se levant. Alors qu’il enjambait le rebord de la fenêtre pour se glisser au dehors il ajouta d’un souffle. « Tu es comme ma mère… »

    Il foulait souplement l’herbe du jardin de Phi Psi lorsque la porte de la résidence s’ouvrit à la volée claquant contre la façade de brique, surpris il se retourna pour voir se précipiter en courant vêtue seulement du drap de son lit une Océane passablement remontée. Par réflexe il s’arrêta alors qu’elle se figeait à quelques centimètres de lui. La main de la jeune femme claqua une première, puis une deuxième fois sur la joue de son partenaire qui surprit ne réagit qu’à retardement. A nouveau la gifle le surprit, pourtant il aurait du savoir que celle là il l’avait également méritée, alors qu’elle levait à nouveau la main, il l’attrapa par la taille et l’attira étroitement contre lui l’empêchant de recommencer.

    « Ca devient une sale habitude ! » Grommela t-il entre ses dents alors qu’elle tentait de se libéré, elle réussit car son contact après ce qu’il avait découvert lui faisait plus de mal que de bien. Elle le gifla de nouveau et cette fois consentit à prendre la parole.

    « Ca c’est pour m’avoir comparé à ta mère… Les deux autres pour avoir respectivement douté de moi et pour m’avoir fait quitter cette résidence en tout et pour tout vêtue d’un drap en plein hiver ! Donne-moi ta main ! »

    « Océane je vais avoir besoin de temps et … »
    Il n’écoutait pas ce qu’elle disait, insensible à ses paroles.

    « Donne-moi ta main Driesen où je hurle ! » Menaça t-elle en prenant de force sa main et en dénudant son bras droit du drap frissonnant dans la fraicheur de l’air, elle tâta son bras avec les doigts de son amant avant de trouver enfin ce qu’elle cherchait, une petite cicatrice de trois centimètre de longueur et deux millimètre d’épaisseur, elle fit pression des doigts de Brendon sur cette « zone ». « Tu sens ça le petit génie ? Ca s’appel un implant contraceptif, je me le suis fait posé y’a trois semaines. Pour une durée de vie de trois ans… Alors la prochaine fois que tu t’avises de croire que ta mère a raison à mon sujet ce n’est pas ma main dans la figure que tu vas recevoir, mais bel et bien mon pied dans tes parties histoire de s’assurer que jamais tu ne puisses te reproduire… »

    Trois ans… Une durée de trois ans… C’était tout ce qu’il avait entendu lorsqu’elle avait prononcé ces quelques mots. Elle n’était pas comme sa mère, comment avait-il pu le croire ? Pourquoi cherchait-il le moindre petit truc qui ferrait dérailler leur couple ? Alors qu’il la prenait dans ses bras en ne cessant de murmurer un « je suis désolé » Brendon s’interrogea. Leur couple vivrait-il le temps de vie de cet implant ?

    __________________________
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Brendon K. Driesen
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyVen 4 Sep - 21:46


    « Putain de bordel de merdre tu te crois drôle Eono » Marmonna t-il après sa brillante tentative de le faire ressembler à un crétin un peu lent en lui annonçant qu’elle était enceinte.

    Elle cherchait juste à le détendre et il le savait pourtant l’évocation de cette simple fausse annonce avait replongé Brendon dans un flot de souvenir mélancolique de la période où ils formaient encore un couple. Elle reprit doucement la parole après qu’il se soit assit tout près d’elle, dos au mur, elle s’enfouit dans sa veste cherchant un peu de chaleur, Brendon résista à l’envie soudaine de l’entourer de ses bras qui le traversa. Plutôt que de céder à ses pulsions il écouta ce qu’elle avait à lui dire. Elle avait raison comme bien souvent lorsqu’il s’agissait de lui, elle était celle qui le mettait face à la rationalité des choses lorsqu’il les prenait trop à cœur, elle lui montrait le côté bénéfique qu’il oubliait lorsqu’il était touché de trop près. Elle veillait toujours à ce qu’il ait les deux visions des choses avant qu’il ne prenne une décision. Elle avait raison pour de nombreuses choses, en cours il s’ennuyait bien souvent alors que les cours n’avaient repris que depuis une semaine, il finissait trop vite, trouvait tout trop simple, il serait peut être plus « à l’aise » plus à « mène à apprendre » en troisième année plutôt que de se tourner les pouces pendant une année, il trainait avec ses frères plus âgés depuis le bizutage… Alors qu’elle prononçait la phrase « Je suis dans ma quatrième et dernière année. Si tout va bien, l’année prochaine je ne serais plus là. » Le cœur de Brendon se serra brusquement. A la fin de cette année Océane s’en irait, il n’en avait pas encore eut conscience avant qu’elle ne survole ce fait par une phrase anodine. Elle ôta alors sa main de la sienne, Brendon qui n’avait pas remarqué ce geste jusqu'à ce que sa main soin à nouveau séparé de la sienne sursauta très légèrement et camoufla le tout en un frisson faussement provoqué par le froid.


    « Tu sais par moment Océane je me demande comment tournerais mon petit monde si on ne t’avait pas inventé. » Murmura t-il en tentant de capter ce regard qu’elle avait détourné de lui en avouant que le monde ne pourrait que l’aimer s’il se montrait tel qu’il était. Elle le fit éclater de rire en évoquant soudainement Curtis et leur intention concernant ce saut de classe et une expédition punitive. « Tu sais princesse ici nous avons la civilisation, la parole, les gilets par balles également… je sais que ton far West natal te manque mais on a passé le temps des expéditions punitives ! » Blagua t-il en se servant dans le paquet de cigarette et en récupérant son briquet alors que riant il allait allumer son « otage de guerre » une petite voix surprise s’éleva.

    « Océ c’est toi ? »

    Et merde les petiotes de toute à l’heure les avaient repérés, enfin pensait avoir reconnu leur « grande sœur » sous la veste trop grande qui masquait une bonne partie de sa silhouette. Brendon évalua la situation en un clin d’œil, si les petites approchaient encore elle reconnaitra Océane et s’était connu les premières années ne savaient pas tenir leur langue. Et océane en étant ici, pour lui, risquait sa bourse, ses études. Il n’hésita pas et se pencha sur elle, la renversant légèrement sur l’herbe il approcha son visage du sien suffisamment pour que les petites les « croient » occupés. Il ne l’avait pas embrassé, mais se tenait à quelques micros centimètres de son visage.

    « S’il te plait ne me gifle pas avant qu’elles s’en soient allés… »

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Océane J. Eono
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyMar 8 Sep - 5:24


    L'alliance parfaite entre deux maisons, deux fraternités, c'était ce que tout le monde avait vu dans leur couple. Les Phi Psi n'avaient de cesse que de repérer un fiancé potentiel chez les Theta Eta, mais il fallait bien avouer que malgré leur intelligence et leur amour pour les études, que les deux maisons avaient en commun, il était assez rare, pour ne pas dire impossible, de voir des couples se former. Les filles des Phi Psi avaient beau être plus studieuses que la moyenne, elles n'en demeuraient pas moins des filles qui craquaient sur les Kappa Tau ou les Omega Chi, rêvant de connaitre le grand frisson dans des bras forts et viriles, loin de ceux de ces geek de Theta Eta. Quand à ces derniers, ils avaient beau se passionner pour l'informatique, la chimie, et d'autres quantités de choses hautement soporifiques, ils étaient des mecs, et des mecs ça fantasme davantage sur la mini jupe d'une Tri Pi, ou les allures de dévergondées BCBG d'une Zeta Beta, que sur les lunettes et les tenues poussiéreuses d'une Phi Psi. Alors, évidemment, le couple Eono-Driesen avait été accueilli comme le Messie par les deux maisons, et les Présidents des deux fraternités espéraient bien qu'ils allaient servir d'exemple, et que, bientôt, d'autres couples suivraient le même chemin. Sauf qu'ils n'avaient pas idée à quel point ces deux-là ne rentraient pas dans les critères des fraternités. Brendon n'avait rien d'un Theta Eta typique, et Océane n'était pas vraiment une fille de Sororités. Alors, pour l'exemple, on repassera ! Ils étaient deux électrons libres sur le front desquels, on tentait, en vain, d'estampiller un slogan et un emblème. Tant qu'on ne leur mettait pas de bâtons dans les roues, ils allaient se laisser faire, mais bien souvent, une simple ruse leur permettait d'obtenir ce qu'ils souhaitaient tous les deux.

    ___________________________________

    Le bitume de la rue déserte résonnait encore de l'écho de ses pas, lorsque Océane s'avança dans l'allée menant à la Résidence des Theta Eta. La nuit était tombée depuis un moment déjà, et malgré son lourd manteau, elle sentait le vent froid s'infiltrer sous les différentes couches de vêtements avant de se faufiler le long de sa peau. Quelques fenêtres étaient allumées à l'étage, et celles du rez-de-chaussée éclairaient ses pas alors qu'elle gravissait les marches du perron. Le couvre feu était dépassé depuis longtemps, celui des Theta Eta, mais également celui des Phi Psi, pourtant, elle n'avait eu aucun mal à obtenir une sortie exceptionnelle de la part de sa Présidente.
    "Grâce Présidentielle !" lui avait annoncé, Vanessa, un grand sourire aux lèvres, tout en lui désignant la porte d'un mouvement de poignet. Dès qu'il s'agissait de Brendon, toutes ses sœurs se montraient incroyablement compréhensives voir... laxistes ! Mais Océane n'allait pas s'en plaindre, bien que cette petite montée d'adrénaline qu'elle éprouvait lorsqu'elle faisait le mur lui manquait, elle appréciait le fait de pouvoir sortir par la grande porte sans avoir à sursauter au moindre bruit, dans la crainte de se faire prendre. Et dire qu'elle avait même hésité à poser la question de peur d'essuyer un refus. Cette fois, c'était en face de la porte des Theta Eta qu'elle se trouvait, s'apprêtant à frapper sur le chêne massif, bien après le dépassement des heures de visites. 9h-19h. Il était 21h passées. Mais son poing n'eut même pas le temps de s'abattre, que déjà la porte tournait sur ses gonds, offrant alors à sa vue, le visage d'un Curtis entre inquiétude et euphorie.

    " Ariel ! "
    " Océane. "
    Réctifia-t-elle d'un ton monocorde.
    " C'est pareil ! T'es un produit de la mer ! " Annonça-t-il en claquant des doigts, signifiant, de ce geste, à un bizut qu'il fallait qu'il se bouge. Aussitôt, ce dernier, d'allure frêle, le visage trop fin pour ses imposantes binocles qui lui faisaient des yeux disproportionnés, et qui donnait l'impression à la brunette de se trouver face au chat de Shrek, se leva du canapé, et se précipita vers Océane.
    " Cap'tain Croustibat aussi ! " Répondit-elle alors que le bizut lui ôtait son manteau, et qu'il était à deux doigts de s'emparer de son écharpe, enroulée serrée autour de son cou, avant qu'elle ne lui tape sur la main pour le faire elle-même.
    " Tu préfères Crousti ? Très bien ! J'adopte ! "
    " Curtis ! Si tu sortais la tête de ton bocal, de temps en temps, tu te rendrais compte que le monde n'est pas peuplé que de poiscailles ! "
    Répliqua-t-elle tout en se demandant si c'était normal qu'elle ait envie d'attraper le bizut entre ses bras pour le protéger du reste du monde.
    " Non, pas que des poissons, y a des sirènes aussi ! " Le clin d'oeil, accompagnant sa répartie, fit rouler des yeux à Océane qui ne connaissait que trop bien son penchant naturel pour les Tri Pi et autres ZBZ.
    " C'est pas que je n'aime pas papoter surimi et poisson pané avec toi, mais je ne pense pas que tu m'aies fait venir jusqu'ici pour ça, non ? Où est-il ? " Le visage de Curtis perdit son sourire à l'énoncé de la question, et rapidement il retrouva le visage de l'étudiant sérieux dont tous les professeurs faisaient les louanges.
    " Dans sa chambre. J'ai préféré t'appeler, tu es la seule qui... "
    " A quel stade en est-il ? "
    Le coupa-t-elle.
    " Il réclame sa mère. "
    " Ah oui ! C'est très grave alors ! "

    Tout deux partirent à rire. Un rire franc, et bref, avant qu'ils ne retrouvent leur sérieux dans un raclement de gorge commun. Brendon réclamant sa mère ? Il faisait fort, là ! Après un geste de Curtis, elle le suivit en direction de l'imposant escalier qui occupait la moitié du hall. Mais avant qu'il n'ait pu monter la première marche, elle le rattrapa par le bras, et lui désigna le bizut qui faisait office de porte-manteau près de la porte.

    " C'est quoi son nom à lui ? "
    " A qui ? Grocalin ? "
    " Oh... Vous aussi vous avez envie de lui faire des câlins quand il vous regarde avec ces yeux-là... "
    Répondit-elle, rassurée, en reprenant l'ascension de l'escalier.
    " Heu... Non ! Il s'appelle vraiment Grocalin, Benjamin Grocalin. Tu m'inquiètes, Eono. Je devrais peut être toucher deux mots à Brendon, de tes pulsions câlines envers les bizuts. "

    C'est avec un sourire moqueur qu'il la rattrapa dans l'escalier, laissant planer au-dessus d'elle cette menace à peine voilée. Excellente idée ! Comme ça Driesen allait lui faire une énième crise de jalousie pour un asticot d'un mètre trente avec le charisme d'une huître. De mieux en mieux. Toutefois, elle ne s'inquiétait pas le moins du monde. McKenzie se plaisait à la malmener en partant du principe de qui aime bien, châtie bien. D'ailleurs, maintenant qu'ils venaient d'atteindre l'étage, et qu'Océane prenait la direction de la chambre de Brendon, elle subissait une nouvelle attaque de la part du grand frère. "Tu as l'air de savoir où tu vas. C'est intéressant." lui balança-t-il un sourire au coin des lèvres. Elle aurait pu lui répliquer qu'elle était déjà venue une fois, et qu'elle n'avait pas oublié, contrairement à lui, mais à quoi bon se défendre ? Il devait bien se douter qu'ils n'avaient rien du couple platonique, et qu'ils n'avaient pas décidé d'attendre le mariage avant de passer une nuit ensemble. Quoique, avec Brendon, tout était envisageable. Aussi, se contenta-t-elle de soupirer, avant de s'arrêter devant la bonne porte. Elle n'eut même pas besoin d'inventer une excuse pour faire disparaitre Curtis, il lui suffit de poser sa main sur la poignée pour que celui-ci se mette à rebrousser chemin à reculons, l'air terrifié, avant de dévaler les escaliers comme un homme en fuite. Il faut dire, pour sa défense, qu'il y avait de quoi prendre la fuite. Brendon était malade, et lorsqu'il était ne serait-ce qu'un tout petit peu fiévreux, l'homme en général, voyait son heure venir, le long tunnel, la lumière blanche, et tout le folklore qui va avec. Brendon c'était pire que ça ! Brendon avec un rhume songeait à la mort ! Mais pas la sienne, non, celle de toute personne se trouvant à proximité ! Il devenait un véritable dictateur, un tortionnaire impatient et gémissant. Plus personne n'osait l'approcher. Vraiment plus personne ? Non, pas tout à fait, Océane s'y collait encore. Elle n'était ni masochiste, ni extrêmement altruiste, simplement avec elle, il n'osait pas la torture psychologique, et se montrait beaucoup moins antipathique. Il laissait tomber son masque de tyran plaintif, et se laissait soigner avec patience. Depuis que la fraternité avait remarqué cette petite faille chez le malade, ses frères n'hésitaient plus à appeler Océane à la rescousse dès que Brendon avait le malheur de tousser. Et quand on savait qu'il était allergique à la poussière, cela arrivait assez souvent.

    " Maman ? C'est toi ? "

    A peine avait-elle franchit la porte, laissant un faisceau de lumière éclairer la petite chambre plongée dans la pénombre, que la voix version "La nuit des mort-vivants" de son homme s'éleva. Un peu plus et elle se serait cru dans "6ème sens", "Je vois des morts partout !", c'était un peu ça. Elle referma la porte derrière elle, et malgré l'absence de lumière, se dirigea aisément jusqu'au lit. Il faut dire qu'elle avait l'habitude, contrairement à ce que les deux Maisons pensaient, vu qu'ils passaient rarement leurs nuits l'un sans l'autre.

    " Oui, c'est maman ! Et tu vas être content, je t'ai ramené une barquette de saucisses, un peu de choucroute und eine junges Mädchen toute en chair pour te remettre de ta fièvre. " Annonça-t-elle avec un monstrueux accent allemand, tout en faisant grincer le lit sous son poids plume.
    " Oh ! Tu es la meilleure des mères ! Je peux avoir Heidi Klum en premier ? " Demanda Casper en tâtonnant le matelas à sa recherche.
    " Non, mais par contre, tu peux avoir le poing de Seal dans ton auguste face d'ange, mon ange ! " L'accent abandonné, elle se glissa jusqu'à lui, s'adossant à la tête de lit, avant de passer une main dans les cheveux du mourant. " La prochaine fois que tu me confonds avec ta mère, je fais demi-tour. " Termina-t-elle en posant le plat de sa main sur son front brûlant.
    " C'est pas de ma faute, ils mettaient un temps infini à t'appeler, fallait bien que j'invente quelque chose. " Ronchonnant, il se retourna en gémissant, jusqu'à poser sa tête contre le ventre de la jeune femme.
    " T'es brûlant de fièvre, Brendon. Tu as prit quoi ? " Demanda-t-elle en remontant la couette sur lui, avant de l'entourer de ses bras.
    " Rien, je t'attendais. " Marmonna-t-il.
    " Pardon ?! "
    " Bah oui, je voulais pas prendre le risque que ma fièvre tombe, et qu'ils ne t'appellent pas du tout. Tu comprends ? "
    " Je comprends surtout que tu es grand malade, Driesen ! "
    Répliqua-t-elle sans vraiment parvenir à trouver la force nécessaire pour l'engueuler réellement. " Dans tout les sens du terme. "

    Elle mit deux jours complets à le remettre sur pied, ce qui passa pour un miracle aux yeux des Theta Eta qui le pensaient presque condamné. Toutefois, elle n'avait aucun mérite, une fois que Brendon eut accepter de prendre ses médicaments, elle n'avait plus eu qu'à patienter, attendre que les antibiotiques jouent leur rôle et restaurent ses défenses immunitaires. En attendant, elle jouait à l'infirmière particulière, lui montant ses repas, le forçant à les avaler, en se faisant plus autoritaire qu'une fraternité de geeks au grand complet, et passant la totalité de ses nuits avec lui, puisque, soit-disant, il avait besoin d'elle pour dormir. Évidemment, trois jours plus tard, c'était à son tour à elle d'être malade comme un chien. Mais, là, la donne fut différente. L'autonome Océane n'avait besoin de personne, ou du moins ne l'avouait pas si facilement. Non, décidément, ils n'étaient pas un couple comme les autres. Ils n'étaient ni l'alliance parfaite entre deux Maisons, ni la symbole d'une quelconque réconciliation franco-allemande, ils étaient eux, tout simplement, indépendants de toutes étiquettes pré-établies, ne rentrant dans aucune case. Ils étaient atypiques et addictifs. Au point que l'annonce de leur rupture en laissa plus d'un pantois. "Un gâchis" à les entendre parler entre eux.

    ___________________________



Dernière édition par Océane J. Eono le Mar 8 Sep - 5:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyMar 8 Sep - 5:26


    Le far west ? Non, mais il avait fumé un truc avant de venir la chercher ? Comment pouvait-il comparer son domaine, sa maison, à ses terres hostiles et arides que l'on voyait dans les films à la John Wayne ? Le Montana c'était pas le Texas, et une expédition punitive n'était pas forcément un attaque à cheval, revolver au poing, cigarette au bec, et dialogue à la "Sors de là, les mains en l'air, Doyen ! Sinon j'te refais l'body version passoire et tu seras bon à servir de store à ta greluche !". Le Montana aussi connaissait la civilisation, ainsi que la justice des autorités aux pouvoirs. Et s'il pensait que le temps des expéditions punitives était dépassé, c'est qu'il n'avait encore jamais observé les combats de rues entre Kappa Tau et Omega Chi ! Elle était sur le point de lui répondre qu'il était temps qu'il sorte le nez de ses programmes informatiques afin qu'il constate par lui-même que le monde qui l'entourait n'était pas si éloigné que ça, du Moyen âge et ses batailles entre féodaux et féodés, lorsqu'elle entendit son prénom. De nouveau, elle n'eut le temps de rien avant de se sentir projetée en arrière, le corps coincé sous un poids. Sous le choc, elle ferma les yeux, expirant brusquement dans un gémissement de surprise. Elle n'avait pas eu mal, mais se retrouvait un peu sonnée, ne comprenait pas pourquoi, ni comment, elle venait de passer de la position verticale à la position horizontale en une fraction de seconde. Lorsqu'elle rouvrit un oeil, elle voulu avoir un mouvement de recul, mais en fut incapable tant, tout son corps se retrouvait captif entre l'étreinte de mère nature et de celle de son ex. Il lui prenait quoi, là ? La surprise passée, son regard fit place à la colère, n'imaginant d'autre explication à ce geste, qu'un retour de flamme et une pulsion particulièrement égoïste. Elle aurait voulu le gifler, elle s'apprêtait à le faire lorsqu'il la supplia de ne pas le faire. Pardon ?! Il se jetait sur elle de la sorte puis l'implorait de ne pas le gifler avant qu'elle s'en soit allée ?! Hein ?! Et c'était qui cette "Elle" ? La pulsion ? Il comptait rester allongé contre son corps le temps que sa pulsion ne le quitte, jusqu'à ce qu'il soit rassasié d'elle ? Il était au courant que cela pouvait s'apparenter à un viol ?

    " Non mais... Tu vas pas bien dans ta tête, Dries... "
    S'emporta-t-elle en gesticulant comme un beau diable pour échapper à son emprise, avant d'être interrompue une nouvelle fois par l'énonciation de son prénom. Elle allait lui dire de la boucler lorsqu'elle s'aperçut qu'il s'agissait d'une voix féminine.

      " ... je te dis que c'est Océane ! "
      " Et moi je te dis que ce n'est pas elle ! Tu imagines une membre d'or se rouler dans le gazon avec un Kappa Tau ? "


    " Elles te prennent pour un Kappa Tau ! "
    Se moqua Océane, dans un murmure, tandis que Brendon observait les deux "ennemies" discrètement.

      " Et quand bien même ! Tu trouves ça intelligent de signaler à une grande soeur notre présence à une fête bien après le couvre-feu ? "
      " Elle y est aussi, je te ferais remarquer ! "
      " Des fois je me demande comment tu as été acceptée chez les Phi Psi ! T'as pas postulé chez les Tri Pi ? "
      " Pourquoi tu dis ça ? "

      " Utilise ton cerveau ! C'est une membre d'or, on est des bizuts ! A ton avis, quelle parole aura plus de poids dans la balance ? "



    Visiblement, Océane pouvait remercier l'esprit vif d'une de ses jeunes sœurs. Malheureusement, la brunette n'écoutait plus un traitre mot de ce qu'il se disait entre les deux jeunes étudiantes, son esprit était focaliser sur tout autre chose, cherchant à se canaliser pour ne pas se laisser envahir par le flot de souvenir que ce souffle chaud contre ses lèvres, la douce pression de ce corps contre le sien, engendrait en elle. Mais c'était déjà trop tard, les yeux fixés sur ceux de son "adversaire" qui pourtant ne la regardait pas, son esprit lui imposait les images de ce qu'elle avait aimé le plus au monde : Leurs combats. Chacune de leurs étreintes passionnées auraient pu s'apparenter à un corps à corps de combat. Elle avait aimé la tension et la douleur des muscles bandés, la blancheur de la chair tendue, les visages à quelques centimètres l'un de l'autre, la chaleur engendrer par ces corps qui, en sueur, s'épousaient à merveille. Elle avait aimé la façon dont cet homme devenait tout son univers durant les minutes intenses que duraient le combat. Mais par-dessus tout, elle avait aimé l'instant de la capitulation, le souffle presque inaudible de l'adversaire qui se savait vaincu et acceptait la défaite, son gémissement rauque alors que les forces l'abandonnait, et qu'il trouvait refuge dans son cou, à bout de souffle. Elle avait aimé tout cela. Elle aimait tout cela. Elle avait envie de lui. Là. Maintenant. Elle n'en avait pas le droit ! Elle n'avait absolument pas le droit d'éprouver ce genre de désir à son égard ! Elle aurait voulu pouvoir secouer sa tête, chasser toutes ces pensées, mais elle n'en avait pas l'espace nécessaire. Puis il posa son regard sur elle, et elle eut le désagréable sentiment qu'il était à même de lire en elle, de capter ses pensées, de s'en servir pour se faire du mal à lui, et à elle aussi. Le souffle quelque peu anarchique, elle ferma brusquement les paupières, lui refusant de ce fait, un accès direct à son cerveau. Il fallait qu'elle bouge, qu'elle s'éloigne, qu'elle lui impose une distance de sécurité avant qu'elle ne soit plus apte à se contrôler. Son parfum saturait ses poumons, son corps pressait contre le sien, son cœur battait à l'unisson de son propre palpitant, son souffle était contre elle, ses joues, ses lèvres, et elle n'éprouvait qu'une envie, l'étreindre encore plus fort, comme si sa vie en dépendait, parce que sa vie en dépendait. Au contraire de quoi, elle rouvrit les yeux tout en le repoussant sur le côté. Les forces qui l'avaient quitté venaient de réapparaitre, nées du désir qu'elle nourrissait à son égard. Pourtant, ce fut bel et bien dans le but de l'éloigner qu'elle s'en servit. Elle ne se soucia ni de la violence de son geste, ni de l'interprétation que Brendon en ferait, elle avait juste besoin de respirer un peu d'air, une bouffée d'oxygène non contaminée par son parfum à l'effet dévastateur. Évidemment, elle portait sa veste, ce qui n'aidait pas vraiment, mais après avoir respiré l'essence même, l'élixir à l'état brut, l'effluve légère de son vêtement n'était en rien entêtant, et tout à fait tenable. Repliée contre le mur de pierre, tentant de camoufler son état en respirant profondément, elle eut -tout de même- le réflexe de vérifier qu'ils étaient bien seuls, et que les deux Phi Psi avaient décampé.

    " Il vaut mieux qu'on parte. " Murmura-t-elle avant de lui offrir un " Merci. " presque timide et hésitant.

    Elle luttait toujours contre des flashbacks un peu trop intenses à son goût, aussi ne préférait-elle pas croiser son regard, ni même lui parler trop fort de peur d'être trahie par son regard ou sa voix, de peur qu'il ne devine ce qui se déroulait dans son crâne. Elle se releva brusquement, et suivit le mur de la bâtisse afin de rejoindre la rue. Elle n'avait pas besoin de se retourner pour savoir qu'il la suivait. Elle avait utilisé le "on" et non le "je", cela ne sous-entendait pas forcément qu'elle voulait qu'il la suive, et pourtant c'était réellement ce qu'elle avait souhaité. Toutefois, elle ne se retourna pas avant d'avoir dépassé les derniers fêtards, et de se retrouver dans l'illusoire sécurité de la rue. A présent il suffisait qu'elle prenne à droite pour rejoindre leurs résidences respectives, c'est d'ailleurs ce qu'elle s'apprêtait à faire, songeant qu'une nuit de sommeil lui permettrait d'avoir le recul nécessaire pour mesurer ce qu'elle venait de ressentir, et trouver un moyen de mieux s'y préparer la prochaine fois. Mais contre toute attente, si elle s'empara bien du bras de Brendon, ce ne fut pas pour l'entrainer sur la droite, mais bel et bien sur la gauche, vers le parc qu'il fallait traverser pour sortir du Campus. Pourquoi faire ?

    " Billard au Goovers ? " Demanda-t-elle, anticipant sa question, sans même le regarder.

    Le Goovers, c'était le bar où ils allaient depuis toujours. Est-ce que cela leur rappellerait des souvenirs ? Surement, mais un peu plus ou un peu moins, au point où elle en était. Elle aurait dû retourner à sa chambre, s'y enfermer à double tour, s'enfoncer la tête dans l'oreiller, hurler de toutes ses forces, et dormir pour oublier. Mais si elle en avait été incapable pendant 4 mois, comment pourrait-elle le faire en une nuit ? Elle allait devoir le croiser encore et encore, elle voulait être son amie, ne pas avoir à se priver de lui, alors comme elle s'était habituée à son effluve en plongeant le nez dans son essence même, elle allait devoir s'habituer à sa présence en se saturant de lui. Risqué ? Oui, mais elle se savait capable de n'être que son amie. Ou du moins allait-elle tenter de s'en convaincre. Tout n'est qu'une question de volonté, n'est-ce pas ?

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Brendon K. Driesen
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyMer 9 Sep - 1:56


    Le problème de Brendon Driesen ces quatre derniers mois avait été très simple, oublier Océane Eono. Le problème c’était qu’il n’avait pas réalisé qu’elle travaille nécessiterait pareil entreprise. Comment oublier son premier amour ? La première femme, et quelle femme, qui avait fait battre son cœur. Leur rupture l’avait prit de cours, il n’avait pas eut comme projet d’être quitter par elle et ne s’était pas attendu à ce que leur dernière dispute en temps que couple se termine par un ras le bol de sa chère et tendre qui avait simplement renoncé à se battre pour eux. L’annonce de leur rupture, de la décision qu’Océane avait prit de mettre fin à quelque chose devenu trop dur à vivre, a portée pour elle, avait assommé Brendon plusieurs jours, il avait été pendant trois peut être quatre journées incapable de réaliser que c’était terminé entre eux. Ces quatre jours furent salutaires pour ses examens, le contre coup de cette rupture, de la perte de celle qu’il voyait comme la femme de sa vie n’était survenu qu’après le « gros » des partiels du jeune homme lui assurant de validé aisément son année avant de sombrer dans une étrange dépression basé sur le mutisme et des heures passés a encoder des programmes sur le super ordinateur de la fac. Il ne dormait plus, se nourrissait exclusivement de boissons caféines diverses et variés que l’on pouvait aisément se procurer à toute heure du jour et de la nuit à l’Université. Et puis il avait fallut qu’il rentre à New York et l’épuisement avait eut raison de lui durant le long trajet d’avion qu’il avait du effectué. Il avait mit bien du temps à se sortir de la spirale dépressive dans laquelle il avait sombré. Et ses agissements durant cette période étaient loin de correspondre à ceux du Brendon Driesen que tous avaient connus jusque là…

    ___________________________________

    Assit à même le sol sa guitare posé non loin de lui Brendon regardait se consumer entre ses doigts la cigarette qu’il avait allumé quelques minutes plus tôt, la fenêtre grande ouverte de sa chambre New Yorkaise laissait parvenir jusqu'à lui le bruit de l’agitation de la grosse pomme. Il était près de deux heures du matin pourtant Brendon ne dormait pas, son avion avait atterrit deux heures plus tôt pourtant une part de lui semblait inexorablement manquante. L’avait-il laissé dans l’avion ? Où bien cette partie de lui-même était-elle enfermée dans une autre personne, Océane Eono en le quittant avait-elle emporté avec elle une part de lui-même que jamais il ne récupérait. Se remettre d’une rupture n’était d’ordinaire pas plus éprouvant pour lui que de se préparer un jus de fruit avec la centrifugeuse dernier cri qui ornait le comptoir de la cuisine de sa confrérie. Brendon était passé maître dans l’art de la rupture sans douleur au même point que dans celui de la parfaite maitrise du système binaire. Il n’avait jamais souffert d’une rupture car il était celui qui larguait pas le largué. Un grattement discret se fit entendre à la porte, il ne prit même pas la peine de jeté sa cigarette par la fenêtre ouverte, il n’était plus à une engueulade de près avec ses parents, mais ce n’était pas Mr ou Mrs Driesen qui grattaient au battant mais sa petite sœur, Gretchen. Brendon prit une nouvelle taffe de sa dose de nicotine tandis que la jolie blondinette prenait place sur le lit de son frère en évitant la guitare qui trainait par terre, elle tenait à la main une bouteille de vodka surement puisé dans le mini bar de la suite familiale au Palace et deux petits verres, voyant que son frère ne la rejoindrait pas sur le matelas elle s’installa finalement en tailleur sur le sol, leur servant deux dose du liquide translucide.

    « Salute » s’exclama t-elle lorsque Brendon eut récupérer son verre pour trinquer avec lui à son retour, elle avait bien vu que quelque chose n’allait pas, Brendon avait une expression beaucoup trop enjoué pour être vrai lorsqu’elle l’avait vu dans le terminal de la gare Centrale. « A ton retour dans en Enfer » Plaisanta t-elle alors que déjà Brendon s’enquillait sa dose de vodka cul sec. « Who je croyais pourtant que c’était ta fraternité qui savait le moins faire la fête. » Elle voulait le pousser à parler mais avec Brendon rien n’était jamais simple. Si Gretchen était naturellement devenue quelqu’un d’ouvert, de joyeux, Brendon s’était renfermé comme une huitre et baissait très rarement sa garde, ils étaient frères et sœurs et pourtant jamais d’aussi grandes différences de caractères n’avaient été constaté sur des « sujets » si jeunes. La jeune femme se saisit de la guitare de son frère et gratta très malhabilement les cordes sachant que le geste de son frère serait de récupérer son bien avant qu’elle ne désaccorde sa précieuse guitare. Mais il n’en fit rien aussi pinça t-elle les cordes pour obtenir un Do grave qui brisa le silence de la maison avant de poser à brûle pour point sa question. « Bon ok grande gigue qu’est ce qui t’arrives ? Tu ne manges pas, tu bois comme quelqu’un qui aurait passé la semaine au fin fond d’un désert. Qu’est ce qui s’est passé Bren’ ? » Il récupéra la bouteille de vodka et buvant à même le goulot il prit une longue et brulante gorgée du liquide amer et écœurant. Gretchen lui ôta la bouteille des mains pour boire un peu à son tour. « Ecoute je préférais ne pas avoir a te saouler, de paroles et à la vodka, pour savoir ce qu’il y a. Curtis a appelé pour savoir si t’étais bien arrivé, d’ailleurs même les parents s’inquiètent, t’as annulé trois fois ton vol avant de te décider à rentrer, il te croyait ici depuis deux semaines. C’est quoi le tripe frangin ? Et d’ailleurs où est Océane, je croyais que ta petite sirène devait venir visiter la grosse pomme et apprendre à connaître notre belle famille de psychotique. » Brusquement un éclat de douleur traversa les iris de son frère Gretchen le remarqua car il ne détourna pas assez rapidement les yeux, alors elle comprit et lui tendit silencieusement la bouteille, venant se pelotonné dans les bras de son frère elle murmura d’une petite voix triste alors qu’il la prenait contre lui. « Oh je suis désolé grand frère. »



    Le problème de Brendon était simple en fait, pour se débarrasser d’Océane il avait besoin de toute sa volonté, elle lui avait fait mal, il se devait pour surmonté sa « dépendance » qui occasionnait sa souffrance par l’absence de la belle dans sa vie quotidienne de l’effacer totalement de sa mémoire à force de volonté. Mais voila une part de lui ne pouvait se résigner à l’oublier, une part de lui murmurait que c’était une erreur que de la laisser s’en aller. Alors pour faire taire cette petite voix il usait de tous les moyens mis à disposition de la jeunesse dorée New Yorkaise.

    « C’est quoi ton nom déjà ? » Loin de se vexer la belle ne perdit pas son aplomb et continua l’exploration de la cuisse de son compagnon assit avec elle sur la banquette de la zone VIP d’un quelconque club branché.
    « Mandy, Mandy Desussa. » Le jeu de mot possible avec son nom était tellement énorme que même passablement éméché Brendon ne pu s’empêcher de le noter entre deux verres de vodka on the rock. Il pensa à ce qu’Océane aurait répliqué sur pareil nom de famille et grimaça soudainement. Même ivre Océane revenait le hanté au moment les plus improbables de son existence. Notamment lorsqu’une autre femme s’employait à le faire « réagir ». pour lutter contre la soudaine envie de renvoyé cette fille de là d’où elle venait avant de courir sauté dans un avion pour le Montana Brendon se saisit des lèvres de cette jeune fille tout juste sortie de l’adolescence afin de se noyer sous un flot de sensation chimique de la réaction physique et chimique de son corps à un stimuli externe afin d’oublier celle pour qui il se mettait dans pareil état.



    Le téléphone cellulaire de Brendon vibrait sans discontinué dans la poche du jean du beau blond vénitien qui encore embrumé dans les limbes du sommeil ne parvenait à localiser l’endroit d’où provenait ce ronronnement désagréable. Se soulevant sur un bras il tâtonna sur le plancher jusqu’à ce que ses doigts se referment sur l’objet de son courroux et qu’il décroche pour lancer un

    « Putain mais quoi !? » Ceux qui connaissaient véritablement Brendon Driesen savait que mieux ne valait pas le réveiller le matin, ou même lui parler tant qu’il n’avait pas prit trois bonnes tasses de café au moins. Alors imaginer le avec en plus une cuite à faire tomber raide mort un cheval… Un vrai amour.
    « Tu sais que chaque fois que j’entends ta douce voix mélodieuse au réveil Bren’ j’ai envie de me défenestré direct… Heureusement que je ne suis pas quelqu’un de dépressif ou pire ta mémé. » La voix joyeuse de Curtis lui déchira les tympans tandis que Brendon se remettait à la vertical pour atténuer la sensation de nausée qui le gagnait. « Alors ma Poule t’es où ? »
    « Sais pas.
    A New York probablement. » Encore trop embrouillé pour relever le ‘’ma poule’’ Brendon se massa vigoureusement la nuque dans l’espoir de se réveiller un tant soit peu.
    « Dans quoi t’as encore mis les pieds Bren’… Tu sais que par moment je me dis que si tu n’étais pas aussi intelligent et bizarre tu a l’âme d’un Kappa Thau ? » Blagua Curtis pourtant une pointe d’inquiétude était perceptible dans sa voix. « Qu’est ce que tu vois autour de toi ? » L’âme de grand frère venait de refaire surface. Il savait à quel point Brendon allait mal, surtout depuis qu’il avait appelé un mois plus tôt chez lui pour apprendre qu’il n’était toujours pas arrivé alors que c’était Curtis qui l’avait conduit à l’aéroport à la fin des examens.
    « De la lingerie, un cadavre de bouteille, mes fringues, des capotes, un bouquin de médecine…Euh une place vide dans le lit... Ah ouais aussi ca sent le parfum. »
    « Une fille étudiante en médecine… Tu nous revisite les clichés Driesen ca devient grave. Bon lève toi, habille toi et casse toi… Vérifie tout de même qu’elle n’ait pas laissé de l’argent sur la table de chevet pour toi Monsieur le gigolo. »
    Il eut un silence, un rire étouffé puis Curtis reprit. « Au fait comment elle s’appelle ? »Il eut à nouveau un long silence sur la ligne et Curtis s’inquiète car il ne venait pas de lui cette fois. « Brendon t’es toujours là ? »
    « Océane… Elle s’appelait Océane… »

    ….

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Brendon K. Driesen
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyMer 9 Sep - 1:58


    Assit devant son ordinateur, qui gisait désossé sur sa table de travail, il regardait avec minutie la mémoire vive de son outils de travail préféré. Plongé dans son travail de précision il n’entendit pas le bruit léger que fit la porte de sa chambre en s’ouvrant puis en se refermant. Il ne remarqua qu’une heure plus tard que quelqu’un se trouvait dans son « antre ». Sa mère assise sur le rebord de sa fenêtre fumait une longue cigarette avec cet embout vieillot qu’avait Cruella dans les 101 Dalmatiens pour éviter que la nicotine ne tache ses doigts. Surpris il resta cloué dans son fauteuil. Il fallait bien dire que depuis son retour ses parents n’avaient fait que croiser leur fils entre deux départs pour un gala. La notion de famille unie n’avait jamais existé dans cette maison, au grand dam de Brendon.

    « Maman » Une provocation de plus du jeune homme qui se refusait à appeler sa mère par son prénom comme se tuait à lui demander l’intéresser depuis qu’il avait cinq ans. « Je vous croyais à une réception ce soir. » Comme tout les autres soirs.
    « Ton amie ne devrait-elle pas être déjà là ? » Ton « amie » c’était ainsi que Michelle Driesen désignait Océane et comme toujours Michelle frappait là où ca faisait mal.
    « Ne fais pas comme si tu n’étais pas au courant maman. Je suis ici depuis près de trois semaines, tu as bien du l’apprendre par un quelconque membre du club qui m’aurait vu me saouler au Pool House du terrain de Golfe ». Car il y avait bien une chose que Brendon détestait bien plus que l’étalage de richesse que faisait ses parents c’était bel et bien les leçons de « moral » de sa mère.
    « Ne me parle pas sur ce ton Klaus » Encore une lubie de sa très chère maman, elle refusait de l’appeler Brendon préférant le deuxième prénom de son fils plus « noble » à ses yeux. « Je trouve simplement inconvenant que ton amie ne se soit pas excusé de ne point nous rendre visite, mais je suppose qu’elle avait quelque chose de plus important que de décommander un engament, dans sa « campagne ». »
    « Ne se soit point excusé ? Tu sais Maman je t’aime, mais par moment tu n’imagines pas à quel point tes manies de fausse dame du monde m’exaspère… Sa campagne comme tu dis te fournis les légumes Bio que Dorota te sers chaque jours au dîner alors cesse se ton condescendant en parlant d’Elle (il était encore trop douloureux pour Brendon de prononcer à haute voix son prénom).S’il te plait qu’on en finisse plutôt que de tourner au tour du pot trente six ans, dit le. »
    « Je t’avais prévenu que lorsque nous te couperions les vivres elle te quitterait. » Lança soudainement Michelle piquée au vif par l’attitude de son fils.
    « Tu sais quoi Maman, tu ne la connais même pas, elle ne savait même pas que vous aviez fermé l’approvisionnement de mon compte et que tout comme elle je tourne sur une bourse et de l’argent amassé au fils des ans. Elle ne me connait pas, mais le pire de tout cela c’est que vous non plus. »

    ___________________________________

    Il avait mentit ce jour là à sa mère. Non pas qu’Océane eut su que ses parents l’avait privé de sa rentre annuelle de plusieurs milliers de dollars, ça non même sous la torture il n’aurait pas avoué à Océane l’ampleur de la dégradation de son lien avec sa famille. Cependant il avait mentit en affirmant qu’elle ne le connaissait pas. Elle le connaissait peut être même mieux que personne pour une raison plus que simple, ils étaient l’un comme l’autre si semblable dans leur manière d’être, de vivre, de ressentir que c’était cela qui avait provoqué leur rupture. Elle le comprenait mieux que quiconque pourtant ils avaient étés incapables de faire le pas l’un vers l’autre qui aurait aidé à ce que leur relation ne déraille pas. Insécure de nature ils avaient tentés de trouver dans le comportement de l’autre le moindre prétexte pour fuir. Ruinant ainsi une relation que beaucoup jugeait idyllique. Et même aujourd’hui alors qu’ils ne s’étaient ni vus, ni parlé, ni « sondé » pendant plus de quatre mois, elle restait la seule capable de le comprendre totalement, la seule capable de le raisonner sans qu’il se braque. Alors bien sur il la taquinait parce que l’intensité de leur lien était encore si forte qu’il se devait de trouver un moyen pour masquer le trouble que la réapparition de certains sentiments la concernant provoquait en lui. Mais comme toujours lorsque Brendon Driesen décidait quelque chose le destin s’en était mêlé. La première fois qu’il avait vu Océane il venait de jurer à confrérie de se concentrer sur ses études, mais à la place de travailler sérieusement il avait passé les cinq premiers mois de l’année à la séduire. Il venait à l’instant de se promettre de ne pas retombé dans ses vieux travers afin de préservé cette relation fragile dont les liens se redessinaient tout juste entre eux qu’il se voyait contraint de se coller à elle, emboitant son corps dans le sien comme au « bon vieux temps » afin d’empêcher que l’un comme l’autre ne perde leur bourse et ne soit radié de leur confrérie. Il la bloquait contre lui, sous lui, il n’avait pas eut le temps de lui expliquer, il avait agit avant que le « mal » ne soit fait. Il voyait la colère flamboyer dans le regard de son ex, il sentit la gifle, il avait au fil de l’année développer une sorte de radar prémonitoire pour ce geste dont Océane était coutumière aussi la supplia t-il d’attendre un peu. Elle commençait à s’emporter aussi plaquait-il discrètement sa main sur la bouche de la jeune femme afin de la faire taire, de cette façon elle pu entendre distinctement cette fois la « scène » qui se déroulait derrière eux, et comprendre que Brendon faisait simplement rempart de son corps pour éviter qu’elle ne se fasse prendre… Sans mauvais jeu de mots. Il la libéra de son bâillon pour l’entendre se railler de lui, il roula des yeux pour lui montrer à quel point il ne la trouvait pas hilarante et s’employa à continuer de faire semblant de la peloter, ses mains effleurant côte et cuisse de la belle sans s’attarder histoire de ne pas se prendre une gifle tout en donnant le change pendant que les deux premières années discutaient de la « conduite » à adopter. Mais il fallait bien l’avouer Brendon ne les écoutaient plus.

    Il était bien trop occuper à tenter de maitriser son propre corps qui contrairement à l’esprit de Brendon n’avait rien oublié des courbes du corps de sa partenaire. Il sentait le désir naître dans ses reins alors que la poitrine d’Océane se collait à son torse à chacune des respirations de la jeune femme. Il était trop prêt, beaucoup trop prêt, il ne s’était pas attendu à ce que cette brusque proximité réveille son corps, le souffle d’Océane sur sa peau, les légers mouvements qu’elle faisait sans s’en rendre compte pour ne pas être trop prêt de lui le rendait fou. Il avait de plus en plus de mal à se contrôler, a empêcher un flot de souvenirs d’étreintes passionnées, parfois sauvages, ou très tendres de refaire surface. Il était si prêt d’elle qu’un seul dérapage, même un très léger plongeon dans ce flot de souvenirs brûlants lui serrait fatal. Elle ne pardonnerait pas une « réaction » de sa part. Mais contrôler son désir lorsqu’on ne le refreine justement plus pour oublier celle qui était collé à vous en laissant sa « marque » sur la peau d’autres femmes n’était pas une chose aisée. Son corps le brûlait, sa respiration était plus douloureuse et son désir se réveillait à présent. Il avait envie d’elle et cette envie pourrait lui coûter la présence de la jeune femme dans sa vie. Mais même cette simple pensée n’avait pas d’effet sur la réaction chimique de son corps. Il perdait le contrôle et se noyait dans le regard de sa belle, de son ex petite amie, il avait l’impression de lire le même désir dans ses yeux et était sur le point de se laisser tenter. Mais comme toujours Océan asséna le coup qui ne manqua pas de le dégriser aussi efficacement qu’un saut d’eau froide. Elle le repoussa sans violence mais avec force sur le côté et il se laissa faire s’étalant sur le dos dans l’herbe. Vlam dans les dents Driesen, tu croyais quoi ? L’avantage était bien sur que toute velléité d’apparition avait quitté une partie non négligeable de son être, mais le plus gros désavantage avait été de croire qu’elle retomberait dans ses bras. Elle ne voulait que de son amitié et il avait faillit mettre fin à quatre mois d’efforts pour passé à autre chose en un clin d’œil. Il était encore faible, mais il ne pouvait pas se briser à nouveau.

    « Il vaut mieux qu'on parte. » Murmura-t-elle avant de lui offrir un « Merci. » presque timide et hésitant. Il ne lui répondit pas encore trop sonné parce qu’il avait faillit faire, mais se releva lorsqu’elle se mit debout et commença à s’éloigner en direction de la rue. Il la suivait et se trouvait stupide d’agir ainsi, il venait de montrer une faille dans sa carapace et aurait mieux fait de retourner s’échouer dans son lit à la résidence et de méditer sur tout cela. Mais non, il la suivait, par réflexe, par envie. Et lorsqu’elle s’empara de ce bras que pourtant il ne lui offrait pas il se laissa entrainer hors de l’Université, en direction du Goovers. Lors tanière, le petit pub où ils prenaient leur petit déjeuner le dimanche, finissait la semaine le vendredi. Un lieu chargé de souvenirs.

    « Je vais te laminer Poupée » Fut son seul commentaire alors qu’il allumait une cigarette en marchant avec elle au travers du parc.

    ___________________________________

    Il aurait du se douter que prendre un verre avec Océane tout en jouant une partie de billard ne serrait pas aussi facile que ce qu’il avait escompté. Ils pénétrèrent dans le bar en souriant l’un comme l’autre, ils avaient ici un bon lot de souvenirs en commun et le patron un certain Grady les salua d’un « Hey les amoureux ca faisait longtemps ! ». La soirée commençait bien. Brendon alla commander à boire tandis qu’Océane choisissait une table et une queue de billard. Son ex chevalier servant revint avec deux pichets de bière fraiche dont il tendit l’un à la belle brunette qui déjà plaçait les boules dans le triangle. Brendon posait sa bière sur le bord de la table et entreprit de choisir à son tour la tige avec laquelle il jouerait tout en tentant d’évacuer un souvenir récurant qui tournait en boucle dans son esprit depuis qu’il était allé passer commande au comptoir. Il se rappelait très précisément avoir fait l’amour à Océane dans l’arrière cours quelques mois plus tôt et cela le troublait, pour s’occuper les mains il alluma une nouvelle cigarette et « craya » le bout de sa canne tandis qu’il admirait bon gré malgré la chute de rein dénudé d’une Océane qui se cambrait pour placer le triangle sur le « tapis » vert.

    « J’ai comme une sensation de déjà vu Eono… » Plaisanta t-il au sujet de leur première rencontre où il avait également pu admirer la jeune femme du côté pile. « Zut pas d’arbre dans le secteur c’est con ça ! » Ok quand il était gêné c’était plus fort que lui il fallait qu’il meuble le silence, et en l’occurrence il fallait qu’il se vide la tête de toutes les images lascives de cette « escapade » dans l’arrière cours qui lui revenait. « Tu savais que sur 100 américains, 67 ont pour fantasme les lieux publics ? » Ok pour la discrétion on repasserait. Pauvre Geek…

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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyVen 11 Sep - 22:45

    Les maïs étaient déjà bien hauts, ondulant de leurs épis dans la brise matinale. Elle avait l'impression de marcher depuis des heures tant ses membres étaient douloureux. Pourtant sa foulée était leste et agile, ne laissant rien transparaitre de son état de fatigue très avancé. Une simple lampe torche balayait, par intermittence, de son faisceau, la terre meuble des champs humides de rosée. Une autre qu'elle aurait trébuché, râlé, erré pendant des heures avant de retrouver la sortie de ce labyrinthe végétal, mais pas Océane. Elle avait la lune, encore présente et pleine, pour lui ouvrir la voie, et quand bien même aurait-ce été la pénombre la plus totale qu'elle n'aurait pas eu besoin de torche, elle connaissait les lieux et le chemin par cœur. D'ailleurs, il y a quelques années, ils ne s'encombraient jamais de lampe, mais depuis quelques temps, Francis Eono ne faisait plus vraiment confiance à ses jambes, et préférait s'éviter toute chute qui n'aurait pas été absolument indispensable. Avec le silence pour unique compagnon, uniquement chahuté par le souffle de la brise dans ses mèches, et le hululement d'une chouette curieuse, le drôle de couple avançait parmi les épis, dont certains venaient fouetter les flancs de la jeune femme. Il devait être presque cinq heures du matin à présent, et ses yeux la picotaient, ses membres lui semblaient incroyablement lourds, et elle ne cessait de faire craquer son cou. Elle aurait eu besoin d'un peu de sommeil, mais même ça elle n'en était plus capable. Rabattant ses mèches rebelles en arrière, du plat de la main, elle distingua enfin se profiler, dans le contre jour de l'astre lunaire, l'imposant bâtiment. Océane ne laissa rien transparaitre de son soulagement, mais son grand-père laissa échapper un soupir de contentement, qui rappela à la brunette, si elle avait eu la chance de l'oublier, que le vieil homme prenait de l'âge et ne se déplaçait plus avec autant d'aisance qu'auparavant. Bientôt il ne serait plus capable d'assurer seul à la ferme, et engager une aide était bien au-dessus de leurs maigres moyens. Une pointe de culpabilité vrilla le cœur de la jeune Eono, qui jugeait que sa place était auprès de lui, et non de cette stupide université qui ne lui apprenait vraiment rien de concret. Elle avait basé tout ses projets d'avenir sur les techniques nouvelles, sur la modernité qu'elle pourrait apporter au domaine, mais aucune de ces tactiques agricoles n'aidaient Francis dans l'immédiat, et elle regrettait le temps passé sur les bancs d'un amphi alors qu'elle aurait pu être auprès de lui et profiter de chaque instant. Elle était mieux placée que quiconque pour savoir que les êtres ne sont pas éternels, qu'un simple événement indépendant de votre volonté pouvait faire voler plusieurs vies en éclat. Comme cette femme, cette simple femme qui, trop pressée de rentrer chez elle pour ne pas rater l'arrivée de son fiancé, rentré plus tôt de la Capitale, avait laissé tomber le paquet de cigarette qu'elle était allée lui acheter, et cette autre femme qui, trop serviable, le lui avait ramassé, et avait tenté en vain de la rattraper avant de le ranger dans son sac, et cet homme qui, trop curieux, avait fouillé le sac, trouvé le paquet qui n'était en rien sa marque habituelle et s'était imaginé des choses avant de claquer la porte après une scène. Ces deux femmes et cet homme avaient scellé la vie de quatre personnes. Ivre de colère et rongé par la jalousie, l'homme termina ivre tout court et rongé de remords après avoir roulé trop vite sur cette petite route départementale de la campagne française. Il n'avait fait que fermer les yeux quelques secondes, monsieur l'agent, juste quelques secondes qui avaient suffit pour faucher une voiture et deux vies. Tout ça pour un paquet de cigarettes. Comble de l'ironie, c'était cette même marque que fumait aujourd'hui Océane...

        « Vous savez ce que je crois ? »
        Océane devait avoir dans les 17-18 ans, et déjà cette détermination dans le regard, cette fougue et ce je ne sais quoi d'insolence. Elle était assise en tailleur sur le fauteuil style Louis XV d'une psy de province qui voulait donner dans le tape à l'œil. Ses boucles brunes lui fouettèrent doucement le visage alors qu'elle secouait négativement la tête. Elle avait accepté de venir ici pour faire plaisir à Francis, mais il était écrit nul part qu'elle se devait de coopérer et se montrer docile.
        « Je pense que tu as focalisé tout l'accident sur ce fameux paquet de cigarette. Je pense que tu te sens coupable de n'avoir pas été avec eux ce jour-là. Je pense que tu te sens comme une survivante qui n'aurait pas eu l'envie de survivre. Je pense que tu cherches a rétablir l'équilibre, consciemment ou inconsciemment, en provoquant ta propre mort via cette marque de cigarette que tu juges être le vrai meurtrier de tes parents. Qu'en penses-tu ? »
        Grande, blonde, de charmantes anglaises lui retombant sur le visage malgré un chignon qu'elle avait voulu stricte, la quarantenaire avança le buste pour s'accouder au bureau, entremêlant ses doigts, formant un "plateau" avec ses mains, elle vint y poser son menton, et plissa les yeux, révélant de petite pattes d'oie qui trahissaient son âge.
        « Je pense... » Commença Océane l'air sérieux. « Je pense... Que vous pensez trop ! Et que vous devriez changer de métier ou vous reconvertir dans la psychanalyse pour animaux ! Eux, ils ont vraiment besoin qu'on pense à leur place. »
        « Je... heu... Pardon ?... Que veux-tu dire ? »
        « Je pense que je fume comme des millions de personnes, je pense que si j'avais eu envie de me flinguer, j'aurais choisi une méthode beaucoup plus radicale que d'attendre 20 ans avant de me choper un cancer, et de me taper des tubes de partout pendant 5 à 10 piges. Je pense que je n'ai absolument rien de suicidaire, mais que grâce à vous, maintenant je risque de me dire qu'il est injuste de ma part de vivre encore alors que mes parents sont morts ! Je vais peut être aller me faire un petit cyanure on the rock maintenant, si vous n'avez plus aucune idée glauque à me soumettre, Doc ! »

        Océane avait attendu quelques secondes, espérant une réaction de la part de la quadra, mais ne voyant rien venir, elle s'était levée et avait quitté la pièce pour ne jamais plus y remettre les pieds. La Psy avait annoncé à Francis que la jeune fille refoulait sa peine et somatisait énormément. Sans doute n'avait-elle pas complètement tort, mais de là a penser qu'elle fumait cette marque en particulier afin de provoquer sa propre mort lente et terrible ? Elle était vraiment diplômée de Yale ?!

    Océane jeta un coup d'œil au paquet qui dépassait quelque peu de la poche de la chemise trop grande qu'elle portait et avait noué autour de sa taille. Non, la seule chose que lui évoquait ce paquet était bien loin de la mort de ses parents, c'était douloureux aussi, mais bien plus récent. Est-ce qu'un jour elle allait être capable d'être simplement heureuse ? Le bruit que fit la porte de la grange en tournant sur ses gonds, tira Océane de ses pensées funestes et la ramena à la cruelle réalité de son grand-père essoufflé de ce simple geste. Il n'allait pas tenir longtemps à ce train là. Peut être que si elle prenait un job à la fac, elle pourrait... Non ! Impensable, elle n'aurait jamais les moyens de payer une paire de bras supplémentaire.


    « Attends ! » Murmura-t-elle comme voulant ne pas troubler le calme de la campagne encore endormie, en se saisissant du chambranle de bois à sa place, et tirer de toutes ses forces. « Elle est de plus en plus difficile a ouvrir, on dirait ! » S'exclama-t-elle afin de ne pas toucher son grand-père dans sa fierté en le faisant passer pour un incapable. Mais Francis ne semblait pas prêter attention à ses propos. Il se contentait de fixer sa petite fille avec surprise, avant qu'un léger sourire ne se dessine sur ses fines lèvres. « Grand-Père ? Tout va bien ? » S'inquiéta-t-elle soudainement en s'approchant de lui.
    « Tout va bien à présent. » Annonça-t-il, calme et énigmatique.
    « Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu es sûr que tout va bien ? » Insista-t-elle tout en le suivant à l'intérieur de la grange, là où les vaches attendaient la traite.
    « Je veux dire que je vais bien si tu vas bien, et tu es enfin sortie de ton mutisme, alors je vais bien. » Poursuivit-il tout sourire, presque guilleret, en s'emparant du matériel de traite.
    « Mon mutisme ?! Quel mutisme ? » Océane, le pi d'une vache dans une main, le cylindre mécanique qu'elle s'apprêtait à y emboîter dans l’autre, l'observa, à son tour avec surprise. Il avait perdu la tête ? Était-ce bien plus grave que ce qu'elle n'avait pensé ?
    « Océane. » Commença-t-il en lâchant tout ce qu'il faisait. « Réfléchis... A quand remonte la dernière fois où tu as prononcé un mot ? »

    Il l'observa un instant, et quand il la vit en pleine réflexion, il retourna à son travail. Depuis quand n'avait-elle pas prononcé un mot ? Quelle étrange question, comme si elle n'avait pas parlé depuis son arrivée ici ! Évidemment qu’elle avait parlé, voyons ! Elle était arrivée 4 jours plus tôt. Elle n'avait pas prit l'avion pour la bonne et simple raison qu'elle n'avait pas de réservation et que ça risquait, en période d'été, de lui coûter un bras. Elle avait donc prit la route à bord de son pick-up, heureuse de bénéficier d'un sursit supplémentaire, un moment rien qu'à elle. Elle avait pensé être à l'abri, seule dans l'habitacle, faisant grimper à toutes vitesses le nombre de kilomètres la séparant de lui. Mais elle avait eu tort ! Il avait été là, continuellement avec elle, lui répétant sans cesse "tu devrais être avec moi en ce moment, tu le sais ça ?". A une station service elle lui avait même hurlé de se taire, sous le regard médusé d'une mère de famille entrainant très loin, très vite, sa progéniture. Puis elle avait reprit la route, musique à fond afin de faire taire son cerveau et son Brendon imaginaire, mais il était là, quand même, c'était presque si elle pouvait le voir, sur le siège passager, critiquant sa façon de conduire, se moquant de ses choix musicaux, et entre deux provocations lui rappelant à quel point sa décision lui faisait mal, à quel point elle n'était pas sûre d'elle, à quel point elle n'avait pas prévu ce tsunami d'émotions dont elle ne prenait que pleinement conscience maintenant alors que, pourtant, la séparation ne datait pas de la veille. Elle était arrivée au domaine alors que personne ne l'y attendait. Elle aurait dû être à New-York. Aussi, quand son grand-père vint à sa rencontre et l'interrogea du regard tout en fouillant la voiture du regard, s'attendant à y trouver un deuxième passager, elle lui avait dit "Je veux pas en parler, pas maintenant." et depuis... elle avait beau fouillé sa mémoire, elle n'avait pas souvenir d'avoir descellé les lèvres. Non, elle était restée muette. Elle avait participé au travaux des champs, avait prit chacun de ses repas en famille, avait prêté une oreille distraite aux différentes conversations, mais elle n'y avait jamais prit part. Et avec du recul, elle se rendait compte que Francis n'avait pas cherché à la faire sortir de son mutisme, il avait respecté sa volonté "pas maintenant."

    « Et maintenant ? » Comme s'il lisait dans ses pensées, il venait de poursuivre le fil de sa réflexion. Et maintenant ? Est-ce qu'elle était capable de parler de Lui ? Non... toujours pas.
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyVen 11 Sep - 22:50

    _________________________________

    Rien de meilleur qu’une petite marche à pied pour se remettre les idées en place. Ça aurait été parfait si Océane n’avait pas l’objet de ses tourments au bout des doigts. La nonchalance avec laquelle il prenait les choses ne l’aidait pas vraiment. Pourtant, elle avait voulu cette situation, elle avait souhaité qu’ils restent amis, alors comment pourrait-elle lui reprocher de ne pas réagir de la même manière qu’elle a cette proximité physique qui leur avait été imposée ? Il était parvenu à se remettre, et pas elle ? Et bien tant mieux, dans un sens c’était ce qu’elle souhaitait, elle aurait dû s’en réjouir si seulement elle n’avait pas été aussi attristée par ce constat. Non, elle n’avait rien remarqué de son trouble, elle avait été bien trop accaparée par le sien et son besoin de le masquer pour constater qu’il s’était trouvé dans le même état qu’elle. Tout ce qu’elle voyait c’est qu’il plaisantait et agissait comme d’ordinaire, poussant le vice jusqu’à l’appeler « poupée », alors qu’elle devait focaliser son esprit sur la table d’évolution de l’espèce bovine afin de lutter contre cette envie de lui qui avait bien du mal à quitter son être. Ils n’étaient plus que tout les deux, personne d’autre à part leurs ombres sur la pelouse du parc, se suivant sans jamais se rencontrer, filant à droite, puis à gauche, s’étirant, se tassant au gré des lampadaires croisés sur leur route, changeant de forme et de taille, mais sans jamais se rencontrer l’une l’autre. Elle devait suivre l’exemple de son ombre, et côtoyer celle de Brendon sans jamais la toucher. Ça allait être sa nouvelle philosophie de vie ! La philosophie de l’ombre ! Ça allait faire un tabac chez les psy, ça, sauf les freudiens, évidemment ! Cette décision, elle la prit alors que l’enseigne clignotante du Goovers fendait l’obscurité de la rue. Il ne s’agissait pas d’un de ces beaux quartiers qu’affectionnaient, habituellement, les étudiants. Vu de l’extérieur, le bar aurait même pu passer pour glauque s’il n’était pas passé autant inaperçu. Mais l’ancien couple l’aimait pour cette raison. Ils étaient sûr de ne croiser aucun membre de leurs confréries respectives. C’était leur truc à eux, loin du Dave’s où ils se rendaient aussi, forcément, comme tout le monde, mais dont il fuyait l'effervescence dès qu’ils le pouvaient. Ici ce n’était pas la même ambiance. Il y avait moins de monde, déjà, et le patron se vantait de connaitre le prénom de chacun de ses clients. C’était une ambiance plus intime, presque familiale, où pourtant, on aurait pas imaginé trouver une jeune femme issue d’une sororité. Aucune chance que ses sœurs se pointent par ici. Elles ne savaient pas ce qu’elles manquaient ! Après avoir salué le patron, sans le reprendre sur sa bourde, ne se voyant pas s’accouder au bar pour relater leur rupture en long, en large et en travers avec un type qui avait l’âge d’être son père, ou alors le grand-frère de son père, Océane alla rejoindre une des deux tables de billard que possédait ce pub irlandais. Les souvenirs s’accumulaient dans sa caboche, et elle s’y laissa sombrer avec le sourire. Il faut dire qu’ils avaient un certain passé dans ce bar, cela pouvait aller du simple et innocent petit déjeuner du dimanche matin, au moins innocent et plus sulfureux échange qu’ils avaient dans l’arrière cour quelques jours avant leur rupture. Merde, mais en fait, ils n’avaient pas remit les pieds ici depuis… cet épisode ? La brune en perdit son sourire, et s’occupa l’esprit en allant placer les boules sur la table, les récupérant une à une en allant farfouiller dans les trous pour les placer par la suite dans le triangle. Brendon revint, rapidement, armé de deux pintes de bière. Elle y trempa ses lèvres avant de se pencher en avant en s’évertuant à bien placer les boules, faisant jouer le triangle sur le tapis vert afin d’être le plus droite possible. Elle s’apprêtait a retirer le triangle, tirant la langue sous l’effort de concentration, lorsque Driesen fit une réflexion a propos du déjà-vu. Rien d’anormal vu le nombre de parties de billards qu’ils avaient fait ici, parties qu’elle avait toute perdu, d’ailleurs, vu sa médiocrité, sauf lorsqu’elle trichait en « distrayant » son adversaire. Ce ne fut qu’à son évocation de l’arbre qu’elle comprit à quel souvenir il faisait référence, et qu’elle en relâcha le triangle qui, officiellement, lui avait glissé des doigts.


    « Bordel ! Driesen ! Je vais devoir recommencer ! » s’indigna-t-elle alors qu’il se lançait dans une série de statistiques qui ne laissait pas l’ombre d’un soupçon sur un autre souvenir qu’il devait avoir en tête à cet instant précis. « 66%. Tu peux me retirer de la liste, mon fantasme ayant été réalisé… de nombreuses fois. » Sa voix était neutre alors qu’elle remettait les boules une nouvelle fois dans le triangle, contrastant avec le souvenir qui hantait son crâne.

    Oui, le fantasme du lieu publique avait été réalisé avec brio, a tel point qu’il pouvait être placé dans la top liste de ses meilleures parties de jambes en l’air. Pourtant ce n’était pas la première fois qu’ils s’y adonnaient en « public », mais rien n’avait jamais été aussi risqué que cet instant-là, avec le passage d’un vendredi soir de fin de printemps, et les caisses d’alcool entassées dans cette cour. Un grand moment. Auquel il fallait qu’elle arrête de penser ! Un regard posé sur elle l’y aida. On dit qu’on peut sentir quand quelqu’un vous regarde fixement ? Et bien pour Océane c’était le cas. Doucement, elle tourna la tête pour voir qui avait le regard fixé sur elle et découvrit, non pas un, mais trois types tranquillement installés à leur table, mâtant sans retenue cette chute de rein qu’elle n’avait réellement choisi d’exposer.


    « Eux aussi, ils étaient dans ton sentiment de déjà-vu ? » Demanda-t-elle à Brendon en désignant le groupe d’un mouvement de menton, avant de se redresser complètement, et de s’appuyer contre la table de billard pour faire face aux voyeurs amateurs. « Besoin d’un coup de main, messieurs ? » Demanda-t-elle aimablement, en faisant claquer le bout de sa queue de billard contre le sol. « Si vous souhaitez pouvoir l’étudier autant que vous le souhaitez, il est en photo sur le mur. 146ème photos en partant du haut à droite, si mes souvenirs sont exacts. Je ne saurais trop vous conseiller de vous contenter du polaroïd si vous voulez qu’on reste copains, les gars. »

    Elle ne baratinait pas, son postérieur était bel et bien en photo sur le mur, comme plusieurs centaines d’autres. C’était une tradition de Grady, à laquelle toutes les habituées et même les filles de passage devaient se plier. Juste un polaroïd prit à leur insu, et qui par la suite demeurait affiché de façon anonyme sur le « mur des lamentations ». Pourquoi ce nom ? La coutume voulait que les hommes se lamentent en constatant que leur femme n’avait pas le derrière d’elle, ou d’elle, ou encore elle, oh non, elle ! Océane n’avait pas eu son mot à dire, son postérieur moulé dans un jean figurait en gros plan sur ce mur depuis plusieurs mois, et elle s’en fichait. Ce mur faisait l’attraction, et les trois gars ne manquèrent pas à la tradition. D’un même mouvement, ils se levèrent avant de disparaitre pour rejoindre le mur. Océane se retourna vers la table, satisfaite, et ôta finalement le triangle, avant de tendre la boule blanche à Brendon.

    « Un contre un. Handicap de 3 boules pour toi. » Commença-t-elle, très pro, avant d’ajouter dans un sourire un peu trop malicieux, tout en fronçant le nez : « Un enjeu ? » Ça aussi c’était habituel entre eux. Toujours un enjeu, souvent Brendon en sortait vainqueur, comme cette fois-là, dans l’arrière cour. « Je te laisse choisir. » Pure folie ! Quel que soit le vainqueur de cette partie, c’était à Brendon de choisir le gage, avait-elle perdu la tête ? Non, au contraire, quel que soit ce que son ex pouvait avoir en tête, ça ne serait jamais pire que les quelques gages qui s’entrechoquaient dans son propre crâne. Surement qu’il se montrerait sage, lui. Ou pas.
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Brendon K. Driesen
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MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptySam 12 Sep - 14:48


    Sa sœur comparait souvent son frère au preux chevalier, le héros de Chrétien de Troyes, Lancelot du Lac. En effet Brendon incarnait aux yeux de sa sœur une version moderne du héro de l’auteur médiéval. Romantique, charmant, galant, drôle, serviable, fidèle. Il incarnait aux yeux de bien des filles de la riche société bourgeoise de Manhattan et de New York de façon plus général, l’idéal de l’héritier ou plutôt du potentiel mari. Il était encore jeune, plutôt beau gosse dans son genre, musclé, calme, à l’écoute, drôle, il était intelligent, promis à un bon avenir, sa famille était bien sous tout rapport. Cependant certains défauts de Brendon n’étaient apparus qu’à une très petite partie d’entre elles, ses rares femmes qui avaient partagés plus qu’une conversation à un gala de charité ou lors d’une réunion politique. Brendon fumait comme un pompier, mettait le feu à bien trop de lits en bien trop de temps pour avoir été un jour amoureux de qui que se soit, il était imbuvable au réveil s’il n’ingurgitait pas trois tasses de café avant qu’on lui adresse la parole… Des tonnes de petits défauts qui avaient fait battre de l’aile à sa réputation de meilleur parti de la ville. Ajouté à cela qu’il avait développé une volonté d’indépendance envers sa famille, il avait perdu son héritage ou plutôt semblait avoir renoncé à l’argent de sa famille pour faire ses propres choix, comme pour prouver quelque chose à ses parents. Oui Brendon regroupait les qualités nécessaire pour être le Prince Charmant de nombreuses seulement voila il n’y en avait eut aucunes pour accepter ses petits défauts et pour le faire craquer lui aussi. Il n’y avait eut qu’une seule femme dont il était véritablement et éperdument amoureux, et cette femme exposait sa chute de rein à quelques centimètres de lui, sans avoir aucunement conscience du charme, de la sensualité presque animale qu’elle dégageait penché au dessus du tapis vert du billard. Brendon souriait taquin mais pourtant il n’en menait pas large. Ce soir tout semblait lui revenir en pleine figure et cela faisait mal. Le bon comme le mauvais. Il avait refoulé toutes images, pensées, souvenirs, odeurs, en rapport avec elle, tout. Il avait tenté un temps durant de ne se rappeler que leurs disputes, mais invariablement il se rappelait alors les réconciliations qui suivaient les crises de jalousies, de peurs qui avaient ponctués l’histoire de leur couple. Ils s’étaient aimés trop fort, et peut être trop vite. Il avait eut le temps de repenser à leur histoire lorsqu’il avait passé trois semaines enfermés, cloitré dans sa chambre. Tous ses frères ignoraient sa présence dans les murs de la confrérie, tous le pensait repartit à New York. Il avait mené une vie décousue durant ses trois longues semaines d’isolement. Il passait sa journée au lit où dans le fauteuil près de la fenêtre, fumant, buvant, lorsqu’il avait réalisé qu’entre Océane et lui tout était bel et bien finit, lorsque le contre coup était brusquement apparut et l’avait submergé, il n’avait pas dessaoulé pendant quatre jours. Il ne s’était pas alimenté durant ce laps de temps trop occupé à boire et a saluer la cuvette des WC de sa salle de bain à intervalle régulier et dans un ordre variant en fonction de la résistance de son foie. Dans l’un des rares moments de lucidité qu’il avait eut durant ces quatre jours Brendon avait emailé sa sœur pour l’avertir d’un retard variant de plusieurs jours à une ou deux semaines dans son arrivée à New York prétextant un stage au bureau informatique de l’Université. Il avait prévenu Curtis par SMS qu’il avait atterrit à New York et que tout allait bien. Et enfin il s’était appliqué à effacé le numéro de téléphone, les photos, les SMS qu’Océane avaient pu lui envoyer au fil des mois. Mais ca n’avait servit à rien, chaque mots, chaque images, jusqu'à ses coordonnées étaient inscrites dans son esprit. Il avait réalisé qu’il était tout bonnement incapable de ne pas penser à elle. Elle le hantait et sa présence plus que tout autre chose lui aurait fait plus de mal que de bien en cet instant. Il était incapable de trouver ce qui aurait été le plus douloureux, qu’elle soit partie pour toujours ou qu’elle revienne après l’avoir blessé en plein cœur et l’avoir jeté à terre alors qu’il s’était presque mi à nu devant elle. Et durant ce vague moment de conscience il avait hait cette intelligence qui était sienne, ayant durant un instant voulu être con et heureux, ayant voulu l’espace d’une seconde ne pas être obligé de tourner et de retourner cette énième et dernière dispute dans tous les sens possibles et imaginables. Alors il avait recommencé à boire, à l’aube du troisième jour il avait retrouvé l’état de catatonie et hébétement que lui apportait l’alcool après être sortit acheter de quoi se ravitaillé dans un drugstore au propriétaire peu respectueux de l’âge légale pour l’achat d’alcool par un « mineur ». Le quatrième jour l’instant de survie avait finit par reprendre le dessus, son corps saturé d’alcool avait rejeté violemment une gorgée de Vodka le laissant faiblard, haletant et tremblant sur le sol carrelé de la salle de bain. Il s’était trainé alors jusqu'à la cabine de douche et s’était glissé habillé dans « l’habitacle », allumant le jet d’eau glacée, sentant qu’il était allé trop loin dans sa tentative d’auto destruction. Il s’était alors souvenu d’Océane, de ses derniers mots « ne me déteste pas, je ne veux pas que tu me déteste ». Pour elle, il avait arrêté de se faire du mal, de tuer à petit feu ce corps qui avait été marqué par l’empreinte de leur passion respective. Il avait cessé de vouloir cicatrisé la griffure qu’elle avait sur son épaule la dernière fois qu’ils avaient fais l’amour en la noyant sous un cataplasme de vodka bon marché. Il avait pensé qu’elle s’accuserait du moindre mal qui aurait pu lui arrivé si jamais il continuait ainsi. Il était resté plusieurs heures sous l’eau glacé, alternant entre veille et inconscience. La sentant près de lui, si près si loin. Lorsque plus aucune goutte d’eau ne s’écoula du pommeau de la douche, le chauffe eau ayant déversé son entière contenance sur lui, il se déshabilla et se glissa nu entre les couvertures de son lit, enfouissant son nez dans l’oreiller dans lequel flottait encore l’odeur d’Océane et avait finit par sombrer dans un sommeil anarchique, où Elle ne l’avait pas quitté, comme lorsqu’elle veillait sur lui lorsque malade il ne supportait qu’elle auprès de lui.

    •• Flashback


    Il se tenait accoudé à la Chevrolet qu’il avait acheté d’occasion à son arrivée ici grâce aux maigres économies qu’un travail dans un fastfood avait réussit à lui apporter. Il était las d’avoir écumé tous les concessionnaires de la ville usant la semelle de ses converses sur le bitume de San Francisco lorsqu’il avait enfin dégoté la voiture « coup de cœur ». Elle n’était pas en très bon état, en « fin de vie », plus en route vers le Paradis des automobiles qu’autre chose. Mais Brendon, amateur de vieille voiture avait craqué pour ce modèle ancien et si peu coûteux. C’était donc accoudé à sa voiture qu’il l’attendait patiemment devant la grille de la demeure pour l’année de sa compagne. Enfin sa « compagne » était encore un bien grand mot car il ne sortait pas encore avec Océane Eono cependant Brendon était un Driesen et s’il avait hérité quelque chose de ses parents ou de sa famille allemande en générale c’était bel et bien la ténacité et le pouvoir d’obtenir tout ce qu’il désirait. Et c’était elle qu’il voulait, bien plus qu’en tant qu’amie, et bien plus qu’en tant que petite amie. Il avait cette certitude que c’était elle. Sans pouvoir le formulé à voix haute encore bloqué par ce manque d’amour familiale qui l’avait blessé et meurtri au point de lui faire croire qu’il était incapable d’aimer. Et bien qu’il se pensait incapable de tomber amoureux une petite voix soufflait dans son esprit qu’ELLE aurait pu tout changer. Depuis qu’il la connaissait Brendon avait changé, il s’était révélé sous un nouveau jour. Beaucoup plus possessif, jaloux, inquiet aussi, plus sensible, patient… Mais plus que tout c’était la jalousie qui l’avait perturbé au plus haut point. La jalousie un sentiment que Brendon ne connaissait pas avant de faire la connaissance d’Océane, avant de faire la connaissance de la femme qui à ce jour avait été et serait probablement son seul et unique amour. Jamais il n’avait autant désiré et protégé une femme. Et cela effrayait cette part de lui-même qui pensait que tout allait trop vite et qu’il allait à nouveau finir blessé et estropier d’une part de lui. Cette partie qui lui donnait envie de hurler lorsqu’il la voyait avec un autre homme, cette partie qui l’avait fait l’embrasser quelques semaines plus tôt alors qu’elle insistait pour savoir pourquoi il avait réagit si violement lorsqu’il l’avait vu bras dessus bras dessous avec un sportif. Lorsque la porte de la résidence s’ouvrit sur deux premières années il ne put s’empêcher le sourire charmeur qui effleurait constamment ses lèvres de s’afficher, les deux jeunes filles se figèrent sur le seuil du perron et se mirent à glousser en rougissant, accentuant le sourire de Brendon qui inhala une bouffée de sa cigarette d’un air nonchalant. Il écrasa sa cigarette d’un coup de talon tandis qu’il cherchait machinalement dans sa poche son baquet et son briquet. Il était comme toujours en avance, et savait qu’il allait faire le pied de grue un moment avant de voir apparaitre Océane, comme toutes les femmes qui se respectent elle était toujours en retard, peut être parce qu’en temps normal elle s’habillait en fonction de son humeur et qu’elle détestait tout vêtements qui n’étaient pas un tant soit peu fonctionnel. Brendon réajusta son nœud de cravate avant de glisser le petit cylindre de papier entre ses lèvres, abritant la flamme d’une de ses mains il alluma sa dose de « drogue » personnelle. Les yeux perdus dans le vague il tenta d’imaginer à quoi Océane ressemblerait vêtu d’autre chose que d’un tee-shirt et d’un jean, même si sa tenue de tout les jours était plus que parfaite pour Brendon. Il l’imagina chancelé sur une paire de talon haut, gêné lors de la descente du grand escalier de sa sororité par les amples ourlets de sa robe du soir, il l’imagina aussi tempêté et râler contre un lisseur trop chaud qui lui brulait le bout des doigts. Il souriait les yeux perdus dans le vague, de ce petit sourire en coin qui ne relevait qu’un coin de sa bouche aux lèvres bien dessinées. Le grincement d’une porte le fit relever les yeux et il se figea. Elle se tenait debout sur le perron, rajustant sur ses épaules le châle assortit à sa tenue. Elle était belle à coupé le souffle et il se surprit a ne plus respirer, manquant un vertige. Un sourire malicieux aux lèvres elle entreprit de descendre les marches du perron, soulevant un coin de sa robe d’une main dévoilant la paire de talon que Brendon avait imaginé. Mais elle ne trébucha ni ne vacilla dans ce périlleux exercice, comme si elle avait fait cela toute sa vie et continua d’avancer jusqu'à lui tandis qu’il la détaillait. Elle portait une longue robe noire bustier sur laquelle courait de fine broderie de couleur un peu plus claire, une robe de grande qualité qui enserrait ses courbes pour laisser deviner la silhouette parfaite qui était la sienne. Elle portait comme collier un simple médaillon en forme de clé et deux discrets petits diamants brillaient à ses oreilles.

    « Ferme la bouche Driesen tu vas gobés des mouches » Lança t-elle ironique mais ravie de son petit effet. Elle n’aimait pas les mondanités, mais elle savait qu’il était important qu’elle se rende au grand bal de l’Université, le choix de Brendon s’était rapidement imposer. Il savait danser, se comporter en société et surtout il rendrait la présence de tout ce gratin prétentieux beaucoup plus supportable par son humour et son sourire.

    « Tu es… parfaite. » Murmura t-il en lui prenant le coude pour l’escorter jusqu’à la voiture. Laissant à peine le loisir à Océane de le détaillé.

    « Tu n’es pas mal non plus Driesen. » Plaisanta t-elle en essayant de ne pas être troubler par le regard frustré et brulant de son cavalier. Il semblait cherché à percer à jour ses pensées et ses émotions comme il le faisait déjà si souvent en temps normal. Elle esquiva ses yeux et se glissa dans la Chevrolet. Avant qu’il ne referme la porte sur elle, Océane lâcha. « Je te préviens Driesen tu n’as pas intérêt à m’embrasser ce soir. »

    […]

    « Brendon ? » Le jeune homme accoudé a la balustrade ne se retourna pas, il ne bougeait d’ailleurs pas si bien qu’elle aurait été incapable de dire s’il l’avait entendu. Resserrant les pans de son châle sur ses épaules nues elle s’approcha de lui, refermant la porte fenêtre du balcon derrière elle, étouffant ainsi le bruit de la réception qui battait son plein à l’intérieur. Elle s’approcha de lui sans un bruit, tenant ses chaussures dans sa main droite par la lanière. Il ne fumait pas comme elle l’avait supposé de prime abord, il était simplement accoudé à la balustrade et contemplait la nuit dix mètres plus bas, perdus dans des pensées qui n’étaient que siennes et qu’elle aurait aimé comprendre et partagées. Il ne réagit pas lorsqu’elle se plaça près de lui, frissonnante. Dans un geste galant qui témoigna qu’il n’était pas mort congelé il ôta sa veste pour la placée sur les épaules de la jeune femme dans un geste attentionné et prévenant comme il en avait l’habitude avant de reprendre sa place. « Ca va ? » demanda t-elle en posant sa main sur l’avant bras de son cavalier, il sourit mais ne la regarda pas, il semblait ailleurs depuis qu’ils étaient arrivés, pensif, nostalgique aussi, elle ne comprenait pas cette morosité ambiante qui planait sur le visage de son ami.

    « Ca va ne t’en fais pas. » Murmura t-il. « Retourne t’amuser j’arrive dans quelques minutes » Ajouta t-il en remettant en place une mèche de ses longs cheveux bruns derrière son oreille. « Tu es très belle ce soir. » Elle le jaugea du regard comme pour évaluer la sincérité de sa demande. Puis elle tourna les talons, remettant ses chaussures avant de se glisser dans la salle où se déroulait le bal. Brendon soupira et joua quelques instants avec une cigarette éteinte. Il la replaça dans son paquet en soupirant une fois de plus. Lorsqu’elle lui avait demandé de ne pas l’embrasser ce soir il avait soudainement ressentit une grande lassitude. Il bataillait depuis près de quatre mois pour qu’elle lui tombât dans les bras, jamais elle ne lui avait interdit quoi que se soit. Il l’avait embrassé, elle avait répondu avant de le gifler, mais ne l’avait pas interdit de recommencer. Cette remarque qu’elle avait lancée sur le ton de la plaisanterie l’avait fait s’interroger. Douter de ses capacités à la faire craquer. Mais elle était venu, sincèrement inquiète pour lui lorsqu’il avait disparut, n’était ce pas une preuve de son intérêt ?

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Brendon K. Driesen
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The answer is none. none more black } Océane's Private Subject Vide
MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptySam 12 Sep - 14:54


    […]

    Brendon la prit contre lui, prenant sa fine et délicate mains dans la sienne alors que son autre main se glissait dans le dos de la jeune femme pour la guidée. Elle se serra contre lui, lentement ils bougeaient en harmonie au rythme de la musique. Une danse la première mais pas la dernière mais ça il ne le savait pas encore. Il l’avait enlevé à un vieil homme menaçant de l’endormir à coup de théorie sur la relativité, l’invitant à danser avec un sourire si doux et remplit de pardon au vieil homme qu’il les avait laissé filer sans mot dire. Il était son ami, il la serrait contre lui, il l’enlevait un instant. Plus rien n’existait pour lui que le corps doucement serré contre le sien. Cela faisait douloureusement mal de devoir prétexter une danse pour se retrouver si près, si proche d’elle. Il aurait aimé ne pas ressentir cette douleur dans sa poitrine à l’idée que la danse serait bientôt terminée.

    « Brendon ? » Murmura t-elle doucement à son oreille alors qu’il la guidait toujours sa main posé dans son dos, chastement.
    « Oui ? » Il avait répondu sur le même ton prenant soin de ne pas effleurer de ses lèvres l’oreille de sa compagne. Il continuait de la faire danser.
    « Où est ce tu te vois dans dix ans ? » Question somme toute banale à laquelle Brendon n’avait encore jamais réfléchis. Il prit le temps de la réflexion avant de lâcher dans un soupir.
    « Je me fiche d’avoir une vie chiante ou palpitante au possible, je me fiche d’être guitariste ou bien informaticien pour la NSA… Dans dix ans… Je me vois avec toi. » Elle se raidit légèrement contre lui surprise de cette réponse dans laquelle résonnait de vrais accords de sincérité. « Me réveiller avec toi chaque matins, rire à tes plaisanteries parfois bancales, faire apparaitre sur ta joue une fossette rieuse, te préparer du café, me disputer avec toi parce que tu as finis mon paquet de cigarette sans me prévenir… Dans dix ans Océane Eono je me vois avec toi… »

    […]

    Il arrêta le moteur de la Chevrolet après s’être garé devant le portail de la résidence d’Océane, ils n’avaient pas échangés un mot de tout le trajet mais ce n’était pas un silence pesant, plutôt agréable. Il déverrouilla les portières afin qu’elle puisse sortir mais elle ne le fit pas elle se tourna vers lui et ôta la veste qui recouvrait ses épaules afin de la déposer sur la banquette arrière, elle s’attarda encore un instant dans la voiture, hésitant à parler, il s’adossa confortablement à son siège et pivota légèrement son buste vers elle. Alors qu’elle allait se décidé a émettre un son il la devança.

    « Je ne peux pas te laissé t’en aller Océane. Egoïstement je te veux auprès de moi. Je sais que tu ne me vois pas sous un jour romantique. Pas encore du moins. Mais ca viendra. J’attendrais, je t’attendrais. » Il effleura sa joue du dos de la main de la tempe au menton avec un sourire tendre et mystérieux. « Je ne vais pas arrêter de te courir après, mais je ne te forcerais plus à rien. J’attendrais le temps qu’il faudra, mais un jour Océane, et il vaut mieux que tu le réalises maintenant pour te préparer à reconnaitre ce jour. Tu m’aimeras. Je le sais. » Il marqua une pose, se pencha en avant et effleura sa joue de ses lèvres. « J’ai passé une excellente soirée Princesse. Maintenant retourne dans ta tour et dors… Et quand tu serras prête a être délivré appelle moi. »

    •• Fin flashback


    Dire qu’il avait mal vécut la séparation de leur couple aurait été un euphémisme. Mais il savait au fond de lui que j’aimais il n’aurait pu être l’homme qu’au final il avait entre aperçu cette nuit là en se projetant dans le futur. Il l’avait détruite, il était donc incapable d’aimer s’il blessait la seule personne qu’il avait véritablement aimé. Mais il s’était peu à peu remit. Il avait tenté de l’oublier, occultant tout rapportait à ELLE de son esprit. Quitte à vivre sans elle autant la rayer de son existence. Mais ce soir tout ce qu’il avait tenté de masquer durant ses mois de séparation lui revenait en pleine tête et il hésitait entre différentes émotions : douleur de se rappeler leur dispute, leur rupture, colère de se laisser à nouveau aller avec elle, joie de la retrouvée, et quelque chose de plus ténus, de plus profond que le désir de surface qu’il avait éprouvé un peu plus tôt. Il voulait plus que cette simple amitié comme un an plus tôt et cela l’apeurait. Pourtant lorsqu’elle avait proposé de continuer cette nuit qu’ils avaient déjà bien entamés il n’avait pas résisté, il n’avait pas prétexté devoir rentrer, non il l’avait suivit conscient de faire une erreur qui pourrait à terme le mené à sa perte. Il n’y avait eut qu’une seule femme dont il avait été véritablement et éperdument amoureux, et cette femme exposait sa chute de rein à quelques centimètres de lui, sans avoir aucunement conscience du charme, de la sensualité presque animale qu’elle dégageait penché au dessus du tapis vert du billard. Brendon souriait taquin mais pourtant il n’en menait pas large. Il se rappelait presque douloureusement à quel point il s’était sentit entier avec elle, a quel point il avait été lui-même avec elle, a quel point il avait été attaché à elle, à quel point elle le connaissait. Mais également à quel point il la désirait, a quel point leur corps semblaient avoir été conçut pour trouver l’autre un jour, ils s’emboitaient parfaitement, se correspondaient dans leur attente, se comblaient avec une facilité frôlant le ridicule. Il suffisait qu’elle soit avec lui pour qu’il se sente bien, entier, apaisé. Le reste du temps elle lui manquait. Le dernier soir qu’il avait passé dans cette ville trois ou quatre mois plus tôt, il l’avait passé dans ce bar, seul. Alors qu’il commandait accoudé au comptoir il avait pensé à cette dernière nuit à San Francisco dans ce bar, sans elle, plus seul que jamais. Il avait bu un « Zombie » un mélange explosif de différent alcool et liqueur. Et puis avant de s’en aller il avait décroché la seule photo d’Océane qui avait gardée, celle qui symbolisait, illustrait d’après lui leur première rencontre, une photo plié en quatre et glissé dans son porte feuille aux yeux et a la barbe du patron. Dans un dernier élan de jalousie il n’avait pu la laissé « affiché » là. Cette photo qui était actuellement le sujet de parlote de sa superbe compagne. Brendon préférait ne pas penser à sa réponse concernant les fantasmes, il divaguait déjà assez comme ça tout seul.

    « Tu sais Princesse les gros mots dans ta bouche sont tellement déplacés… Mais j’aime quand tu me traites mal, j’ai du être un chien battu dans une autre vie. » Plaisanta t-il en l’aidant à mettre les boules dans le triangle, s’échinant à ne pas l’effleurer malgré leur proximité. Sa chaire était faible, mais son esprit beaucoup plus fort. Enfin c’était ce qu’il pensait avant que les néandertaliens fassent leur apparition. Il leur jeta un coup d’œil peu amène et dissuasif, serrant machinalement un poing qu’il se força a détendre lorsqu’il s’en aperçu. Il ne devait pas être jaloux non ? Ce n’était plus son job de la protégée, et de veiller a ce qu’un autre homme s’intéresse de prêt à elle. Et comme toujours Océane n’eut nullement besoin de lui pour rembarrer les hommes préhistoriques. Brendon but une gorgée de sa bière plutôt que de s’intéresser aux hommes. Zen Brendon, respire pensa t-il. Cependant lorsqu’elle évoqua la photo sa gorge se serra. Et merde espérons qu’ils ne sachent pas compter. Sinon la disparition du cliché serait dévoilée.

    « Bande de néandertaliens. » Marmonna t-il dans sa barbe en levant les yeux au ciel. « Je comprends pourquoi certaines femmes son bisexuelles, les hommes d’aujourd’hui manquent cruellement de finesse… Et redeviennent primaire. »

    Constata t-il alors que les hommes s’éloignaient et qu’Océane se tournait vers lui en lui tendant la boule blanche annonça la règle pour ce soir. Un handicap pour lui, comme s’était étonnant, il la battait toujours, l’avantage d’avoir été élevé dans des familles où les hommes se retiraient après le diner pour s’entretenir dans un fumoir avec billard, cigares et vieux brandy. Elle l’interrogea ensuite sur l’enjeu, il y en avait toujours un d’ailleurs la dernière fois qu’ils avaient pariés..

    •• Flashback


    « Si je gagne tu me laisse expérimenter quelque chose. »
    « Quel genre de chose ? »
    Demanda t-elle suspicieuse.
    « Rien de bien méchant, rien qu’on est jamais fais » Murmura t-il de sa voix de velours en venant butiné sa mâchoire en y déposant une myriade de baisers. « S’il te plait… Fait moi confiance. »
    « Vu que de toute façon je vais perdre tu pourrais me dire de quoi il s’agit ? » Murmura t-elle en se collant étroitement à lui pour le faire parler d’une façon détourné, le chantage sexuelle marchait étrangement bien sur Brendon.
    « Non… Je sais que tu aimes les surprises » Il se déroba, plaça la boule blanche sur le tapis et tira le premier coup. Trois boules rentrèrent.
    « Très bien » Soupira t-elle.

    […]

    « Suit moi » Murmura t-il en l’entrainant par la main alors qu’il venait tout juste de gagné la partie.
    « Je peux savoir où est ce qu’on va » Demanda t-elle sur le même ton en le suivant vers l’arrière salle, puis l’arrière cours. Subitement il s’arrêta et la plaqua contre le mur de brique, dans l’ombre d’un escalier métallique grimpant sur le dos, il l’embrassa passionnément, laissant pour la première fois de la soirée son désir pour elle apparent.
    « Qu’est ce que tu fais ? » Demanda t-elle en le sentant glissé ses mains sur les boutons pression du jean qu’elle portait.
    « Pas de question. Tu as parié » Murmura t-il en la délestant des premiers boutons de son jean.
    « C’était ça le pari ? Tu voulais me faire l’amour ici ? » Elle était surprise, pensant qu’il serait plus audacieux.
    « Non le pari c’était d’arrivé a ce que tu te taises cinq minutes pour que je puisse te faire l’amour » Se moqua t-il gentiment en glissant sa main entre son jean et le dessous qu’elle portait, elle s’étrangla soudainement, bloquant un gémissement. « J’aime le silence » Commenta t-il en l’embrassant sensuellement dans le cou.

    •• Fin Flashback


    Et voila il y avait pensé ! Il se gifla mentalement d’être aussi bête et soupira. Elle le laissait choisir, et quelque chose en lui se rebella alors qu’il écartait d’embler toute pratique impliquant un corps à corps. Il se passa une main dans les cheveux et bu une nouvelle gorgée de bière. S’il continuait a boire ainsi elle allait devoir le porter jusqu'à sa résidence, il n’avait rien mangé depuis le midi.

    « Je crois qu’il faudrait mieux que tu choisisses. Parce que sinon je risque d’aller faire du ma au Neandertal en te forçant à me donner ton accord » plaisanta t-il.

    […]

    Ils jouaient depuis plusieurs minutes, Brendon enchainant les coups tandis qu’Océane réfléchissait à l’enjeu de leur partie. Ils étaient bien là. Brendon était sage, ses pensées ne divaguaient plus fixé sur le jeu. Il était bien et calme, il ne pensait même plus à ce qui l’avait poussé à sortir ce soir. Etrangement il se surprit pour la première fois en quatre mois à se sentir heureux. Et si… et si le bonheur de Brendon passait par la présence d’Océane à ses côtés ??
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Océane J. Eono
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The answer is none. none more black } Océane's Private Subject Vide
MessageSujet: Re: The answer is none. none more black } Océane's Private Subject   The answer is none. none more black } Océane's Private Subject EmptyVen 18 Sep - 1:28


    Hésitante, elle esquissa un mouvement de main avant de se raviser, et de porter ses doigts à ses lèvres, infiltrant l'ongle de son pouce entre ses dents afin de le malmener. Ses yeux ne quittait pas la planche de bois sur laquelle les pièces étaient installées. Elle réfléchissait. Peut être un peu trop d'ailleurs, mais c'était ainsi, elle ne parvenait pas à prendre les choses à la légère, ceci demandait concentration et réflexion, et même si elle savait d'avance qu'elle allait perdre, comme à chaque fois, elle espérait faire durer les choses le plus longtemps possible, tentant de s'améliorer un peu plus à chaque fois. S'il y parvenait, pourquoi pas elle ? Un raclement de gorge se fit entendre, et elle releva les yeux immédiatement, courroucée. Wooh, ils étaient pas au pièces, si ? Sa main s'avança vers un pion, elle posa ses doigts dessus puis scruta les traits de Brendon. Il était peut être imbattable d'ordinaire, mais elle, contrairement à ses autres adversaires, elle savait lire sur son visage. Laissant le pion sur place, elle changea de cible : le cavalier. Une fois de plus elle étudia son expression, puis changea d'avis. L'avantage qu'il avait sur elle, c'est qu'il réfléchissait avec plusieurs coups d'avance. Il étudiait toutes les possibilités, traçait des statistiques dans son crâne, et savait comment chaque éventuel coup d'Océane devait être parés. Là où elle pensait n'avancer qu'un pion, il y voyait toute une structure, traçant des lignes imaginaires sur l'échiquier qui lui dévoilait les conséquences à long terme de ce simple déplacement. Finalement elle jeta son dévolu sur le fou, avec lequel elle s'empara de sa tour.

    " Tu n'as toujours pas répondu à ma question, Princesse. " Brendon venait de rompre le silence, tout en s'emparant du cavalier d'Océane avec un simple pion qu'elle n'avait pas vu.
    " Non ! Mais non, quoi ! Tu n'as pas fait ta tête "faispasçabébé" ! Tu triches ! Tu m'as laissé croire que je pouvais faire ce mouvement en toute sécurité ! " S'exclama-t-elle si fort dans le calme ambiant, qu'un geek, somnolant dans le canapé, sursauta en se plaquant une main contre le coeur.
    " Il ne faut jamais faire confiance à son adversaire. " Répondit-il le plus simplement du monde.
    " Si je ne peux pas te faire confiance, alors en qui je peux ? "
    " Tu marques un point, là. "
    " Oh, vraiment ? Alors rends-moi mon cavalier ! "
    Insista-t-elle en tendant sa main ouverte vers lui.
    " Réponds à ma question, et je te le rends. "

    Son regard déterminé planté dans le sien, elle n'avait plus aucune échappatoire, et se devait de répondre à cette question qu'elle laissait en suspens depuis plus d'une semaine. Elle ne savait pas comment y répondre, elle ne savait pas comment ne pas le vexer alors qu'elle connaissait d'avance la maladresse de ses mots. Elle avait peur de virer au drama, alors que leur semaine avait été pour le moins idyllique, sans l'ombre d'une engueulade. Curtis les avait même qualifié de couple "pépère", lorsqu'il avait traversé le salon des Theta Eta, plus tôt dans la soirée, pour leur proposer de se rendre à l'Undies' Run, et qu'ils avaient décliné l'invitation au profit d'une partie d'échec. Ok, ça pouvait faire couple de petit vieux, mais les véritables raisons de ce refus étaient clairs et limpides, non ? Courir en sous-vêtements à travers tout le campus pouvait être très drôle, mais pas pour deux personnes excessivement jalouses, qui avaient déjà du mal à supporter les regards étrangers posés sur l'autre, même lorsqu'il était tout habillé. Il valait mieux qu'ils s'abstiennent sur ce coup. Même si, en contrepartie, Océane avait dû promettre un strip-échec dès que tout le monde aurait quitté la résidence des Theta.

    " Tu ne veux pas venir ? " Finit-il par avancer, doucement, tirant Océane de ses pensées.
    " Ca n'a rien à voir ! Tu sais très bien qu'être séparé pendant des mois ne me réjouit pas plus que ça. " Tenta-elle de se justifier.
    " Non ! Je n'en sais rien, Océane ! Tout ce que je vois c'est que je te propose de venir avec moi à New-York, de rencontrer ma famille, et que tu ne daignes même pas me donner une réponse ! Tu ne donnes pas vraiment l'impression de redouter la séparation ! "

    Son ton, tranchant comme une lame de rasoir, ne présageait rien d'autre qu'une nouvelle dispute. D'ailleurs, le jeune geek du canapé venait de récupérer son gros bouquin de maths et de se mettre à courir vers l'escalier. Tous aux abris.

    [...]

    " Arrête de me mettre la pression ! Arrête ! "

    La dispute s'était poursuivie dans toute la résidence, l'un fuyant l'autre à tour de rôle. D'abord c'était Océane qui avait tenté de fuir la dispute imminente, puis en le sentant mal, elle avait chercher à se justifier alors qu'il prenait la fuite vers les escaliers. Elle l'avait suivit, mais ils ne parvenaient pas à s'expliquer, chacun voyant midi à sa porte et ne cherchant pas à comprendre les intentions de l'autre. Brendon vivait l'absence de réponse d'Océane à son invitation à venir avec lui à New York pendant les vacances d'été, comme une prise de distance. Il faut dire qu'elle n'était pas vraiment à l'aise avec les mots, et qu'elle avait bien du mal à s'exprimer, à lui confier ses états d'âme. Pourtant, s'il avait pu s'infiltrer sous son crâne, qu'il avait vu ce qu'elle voyait, alors il aurait comprit. Oui, à coup sûr, il aurait comprit. Mais, à présent dans la chambre, alors qu'elle tentait de rester calme et de ne pas hausser la voix depuis le début de l'altercation, elle le fit taire en criant à son tour.

    " Quelle pression ? " Siffla-t-il à son tour.
    " Ça ! Tout ça, là ! Sans arrêt ! Tout le temps ! J'ai envie de te faire plaisir, d'aller dans ton sens, mais tu n'imagines pas à quel point je prends sur moi. Quand tu m'as parlé de bébé et de mariage après notre première partie de jambes en l'air, je me suis dis que t'étais spécial, bizarre, mais charmant. Mais ça perdure, et ça m'oppresse ! Je ne suis pas comme toi ! Je ne serais jamais comme toi ! Je ne peux pas me projeter dans 10 ans, je peux pas te promettre le mariage et encore moins des bébés ! Je n'ai que 21 ans ! " Cette proposition d'aller chez lui pendant les vacances d'été n'était que la partie émergée de l'iceberg. Mais cela faisait remonter à la surface toute cette surdose d'engagement qu'il ne cessait de lui offrir. Il était incapable de lui dire qu'il l'aimait, mais n'avait aucun problème à l'imaginer à ses côtés avec une ribambelle d'enfants et deux lévriers. Ce n'était pas l'engagement en lui-même qui effrayait Océane, c'était le temps qui passe et qui prend plaisir a réduire en copeaux vos si beaux projets. Pour conjurer le mauvais sort, elle n'avait trouver que l'option "ne faisons pas de projets".
    " Je ne te parle pas de bébés, juste des vacances d'été, Océane ! " Se justifia-t-il.
    " Non, tu me demandes de renoncer au Montana pour rencontrer tes parents ! " Encore une maladresse de la part de la brunette, qui aurait mieux fait d'engager un avocat pour sa défense. Pourquoi les mots sonnaient-ils mieux dans sa tête ?
    " Oh, et notre relation n'est pas suffisamment sérieuse, c'est ça ? " Evidemment il le prenait mal, comment aurait-il pu en être autrement ? D'ailleurs il venait de tourner le dos à Océane, ce qui n'était jamais bon signe, alors que la jeune femme, assise en tailleur sur le lit, sentait une tristesse mêlée d'impuissance s'emparer d'elle.
    " Mais ça n'a rien à voir ! Évidemment que c'est sérieux ! " S'exclama-t-elle rapidement pour lui ôter cette idée de la tête le plus vite possible. " Mais, bon sang, Brendon, tu te rends compte de ce que tu me demandes ? Il s'agit de mon grand-père, de ma seule famille ! Il compte sur moi, il attend mon retour avec impatience, et... " Elle s'était levée du lit, et avait avancé d'un pas prudent dans sa direction, avant de poser une main hésitante sur son épaule, ne souhaitant pas le brusquer et récolter une réaction de rejet. "... et je vais devoir lui dire non, parce que j'ai vraiment envie d'aller avec toi, et que je me sens égoïste parce que, chez moi, ils vont penser que je préfère New-York et tes riches parents, à ma campagne et mes amis, alors qu'honnêtement, j'en ai rien à faire de tes parents. " Sa voix était plus calme, plus posée, comme étouffée par une boule dans sa gorge. Elle avait finalement laissé glisser ses mains le long de ses bras, afin de venir entourer sa taille de ceux-ci. Fermant les yeux, sa tête vint trouver appui contre son dos. " Mais je me rends compte que c'est important pour toi, que c'est un truc qui te tiens à cœur, et ça me fout la pression parce que... parce que tu mets trop de formalité dans tout ce que tu fais. Tu veux tout, tout de suite, mais les vacances sont dans deux mois, Brendon, deux longs mois ! " Acheva-t-elle d'une petite voix.
    " Ça passe vite deux mois, je veux juste savoir ce que tu veux toi. " Lui aussi parlait plus doucement, sans plus aucune trace de colère ou de tristesse dans sa voix qu'elle entendait résonner contre son dos, de façon si rassurante et apaisante qu'elle prenait conscience qu'il était devenu une figure incontournable de sa vie, un être dont elle ne pouvait se passer pour son propre équilibre. Elle avait les mêmes envies que lui, simplement pas la même manière de les exprimer.
    " Je veux... Je veux me réveiller demain matin et constater que tu es toujours à côté de moi, que rien n'a changé. Et si le lendemain ça peut être pareil, et le surlendemain aussi, alors je n'en serais que plus heureuse. Mais je n'ai pas besoin de me projeter dans deux mois, dix ans, quinze ans pour affirmer que nous deux c'est sérieux, j'ai juste à nous observer maintenant. J'ai surement un problème avec le fait de ne pas vouloir me projeter dans le futur, mais avoue que tu en as un avec le fait de ne pas pouvoir te contenter du présent. "

    Ici résidait la véritable et seule différence entre les deux amoureux. Elle avait peur du futur, et lui du présent. Il lui donnait le sentiment d'avoir besoin de bousculer, d'accélérer les choses pour leur donner une sorte légalité. Océane n'avait pas besoin de cette reconnaissance, elle avait simplement besoin de lui, d'eux, et le reste on s'en fout. Sauf qu'elle ne connaissait pas la famille de Brendon, elle n'avait pas conscience de ce qui se disait sur elle, ni sur lui. Est-ce que cela aurait changé quelque chose si elle avait su ? Probablement pas, peut être l'aurait-elle aidé à mieux se détacher de cette soif de reconnaissance, peut être. Ou peut être pas.

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